Page 19 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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1    Chapitre 1

        à notre état de civilisation!
            Pourquoi cet immense magasin débordant de riches-
        se?  Pourquoi l’exploitation intelligente du sol, du sous-
        sol, des forces naturelles, et pourquoi l’érection d’usines
        bien outillées pour maintenir ses provisions?
            La réponse est claire. On produit pour consommer,
        non pour garnir des étagères et des entrepôts. Le but de
        la production est la consommation.
            Chacun  sait  par  expérience  qu’il  ne  peut  seul  pro-
        duire tout ce dont il a besoin. Il est des marchandises
        et des services qu’il doit demander à d’autres mieux en
        état de les fournir. Il faut du système dans la production
        et la distribution de ces produits, si l’on veut travailler de
        concert, avec ordre et efficacité. Du côté production, le
        succès est remarquable. L’industrie moderne s’est déve-
        loppée à un degré que les plus audacieux n’eussent osé
        rêver il y a seulement quelques générations. La capacité
        de l’industrie n’est plus à établir.
            Brièvement  défini,  le  but  du  système  économique
        est de livrer les biens à la consommation où, quand et
        comme l’exigent les besoins et les désirs des consom-
        mateurs.
            Avec ce but bien présent à l’esprit, et retenant le dou-
        ble  aspect  d’un  Canada  manufacturier  et  d’un  Canada
        acheteur, jetons un regard sur notre système économi-
        que actuel.
            Les  traits  saillants  de  nos  difficultés  présentes  sont
        malheureusement  des  choses  tellement  familières  que
        nul d’entre nous ne peut les ignorer. On peut grouper les
        calamités  qui  nous  accablent  sous  quatre  titres  princi-
        paux: Pauvreté, Dette, Taxes, Dépression. La préséance
        de l’une ou de l’autre peut prêter à litige, mais ce qui est
        certain et fait honte à la civilisation du 20ème siècle, c’est
        qu’elles sont ici toutes les quatre, dans la plus grande ère
        de science et de contrôle des forces de la nature que le
        monde ait jamais connue.
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