Page 9 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
P. 9
Avant-propos
b) Passer des lois pour que cette fonction soit accomplie.
Donc, tracer les grandes lignes de la politique bancaire
qui doit présider à l’émission et au retrait du crédit de la
société...
Le devoir du gouvernement politique et des hommes
d’Etat qui voudront partager ses responsabilités, sera de
faire adopter les lois nécessaires pour fixer la politique fi-
nancière nationale. Puis donner aux administrateurs actuels
du système bancaire l’ordre d’agir en sorte que le but indi-
qué par cette politique soit atteint.
La société volée de son crédit
Le système bancaire seul possède et exerce de facto le
pouvoir de fabriquer et de supprimer la monnaie.
La valeur, la validité, le pouvoir d’achat de cet argent ne
proviennent pas de l’or, mais du crédit national, c’est-à-dire
de ce que la société est capable de produire des biens pour
honorer cet argent.
La société ne devrait donc pas être forcée de payer des
intérêts perpétuels aux créateurs de l’argent. Elle paie tribut
à des comptables qui ne font qu’enregistrer une valeur de
production qui lui appartient, à elle, la société.
De plus, la société est forcée de payer ce tribut, non pas
en produits qu’elle peut faire, mais en argent qu’elle ne fait
pas. Le banquier exige, comme tribut, une chose que lui
seul a le droit de faire. Le banquier seul fait l’argent. Or il
ne fabrique que le capital, mais il demande de lui rapporter
le capital qu’il a créé, plus l’intérêt qu’il n’a pas fait et que
personne autre n’a le droit de faire.
Ce paiement d’intérêt, par la société, au système ban-
caire, sur de la monnaie nouvellement créée et qui ne coûte
rien, n’est pas du tout semblable ni comparable à l’intérêt
qu’un prêteur ordinaire exige sur de l’argent déjà en exis-
tence, qu’il a gagné, épargné et prêté à l’industrie.
Conséquences
Le système bancaire s’efforce constamment de retirer
le plus tôt possible l’argent émis pour la production, sans