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Dieu nous a remis Gérard Migneault

Thérèse Tardif le jeudi, 01 octobre 2009. Dans Autres Pleins-Temps

Une faveur obtenue par Jean-Paul II

Gérard Migneault et Marcel Lefebvre accueillant S. Ex. M. Constant Horace
Gérard Migneault (à gauche) et Marcel Lefebvre accueillant S. Ex. M. Constant Horace, ambassadeur du Madagascar au Canada au congrès des Pèlerins de saint Michel le 6 septembre 2009

Gérard Migneault, l’un des sept directeurs de l’Institut Louis Even pour la Justice Sociale et Plein-Temps des Pèlerins de saint Michel depuis 53 ans, s’est énormément dévoué avant et pendant la semaine d’étude et durant le congrès. C’est un fidèle apôtre de la route depuis toujours. Il est l’un des Plein-Temps qui va tenir les assemblées du mois dans différentes régions. Des journées avant la fin de l’année créditiste, il est allé encore à Montréal faire du porte en porte, pour arriver à son objectif de 1000 abonnements à Vers Demain dans l’année. A travers ses tournées d’apostolat, il est le surveillant de l’électricité des deux maisons, Il fait une grande partie des commissions à Montréal, partant à 5.00 heures du matin pour passer le pont avant l’heure de pointe. Il en profite pour réciter ses trois chapelets avant l’ouverture des magasins. Il se rend à la Messe au village, à pied. Il fut le dévoué chauffeur de nos invités au congrès. Il est allé en accueillir plusieurs à l’avion, malgré ses 78 ans, même ceux qui sont arrivés à minuit, à Dorval.

Une crise cardiaque mortelle

Après dix jours de grandes réjouissances, à notre semaine d’étude et à notre congrès, lundi matin, le 7 septembre, troisième jour du congrès, Gérard Migneault s’est senti fatigué et il s’est fait conduire en automobile à l’urgence de l’hôpital de Granby. Nous croyions à un malaise bénin.

Nous avons continué nos joyeuses activités, sans nous inquiéter. Et nous sommes allés en pèlerinage avec nos gens du congrès, à l’Oratoire St-Joseph du Mont-Royal. A la fin de la journée, nous nous acheminions vers nos automobiles pour le retour à Rougemont, quand nous avons reçu un téléphone de Mlle Yvette Poirier, de la Maison Saint-Michel, nous disant que Gérard Migneault était transféré au CHUS de Fleurimont, à Sherbrooke. Il était mourant.

Après avoir informé les membres de la famille Migneault, Yves Jacques, Florentine Séguin, moi-même et le bon père Eloi Yog Lambon, du Togo, nous nous sommes rendus aux soins intensifs de l’hôpital.

Gérard Migneault aux soins intensifs du CHUS de Sherbrooke

Gérard Migneault, dont la vie n’est soutenue que par les machines, aux soins intensifs du CHUS de Sherbrooke, le 7 septembre, 2009.

En effet, M. Migneault était endormi par les médicaments, branché sur toutes les machines nécessaires. L’infirmière en charge nous a dit qu’il était mourant et que son cas était désespéré, il n’avait aucune chance de survie. Le Père Eloi lui a administré le sacrement des malades. M. Yves Jacques est resté à l’hôpital pour le veiller toute la nuit. Il a été remplacé le lendemain par deux Pèlerines de saint Michel infirmières, Mme Adrienne O’Donnell et Mme Lyne Mason. Elles ont reçu les mêmes informations que nous de la part des médecins et des infirmières. Elles nous ont dit que les cardiologues tenaient à nous rencontrer le lendemain pour nous mettre au courant de la gravité de la maladie de M. Migneault et des mesures à prendre dans son cas.

«Il ne mourra pas!»

Mercredi le 9 septembre, Florentine Séguin et moi-même, nous nous sommes rendues à l’hôpital pour rencontrer les médecins.

Son Éminence le Cardinal Bernard Agré a eu la grande bonté de nous accompagner pour visiter M. Migneault. Près du malade, Son Éminence a prié pour lui, il l’a bénit et il nous a dit: «Il ne mourra pas, prions ensemble Jean-Paul II», puis il nous a quittés.

Trois cardiologues nous ont fait venir à la salle d’attente des visiteurs pour nous donner exactement l’état du malade. Après les examens les plus poussés, leur diagnostic était que M. Migneault n’avait aucune chance de survie, il ne vivait actuellement artificiellement que sur les machines, et dès qu’on enlèvera les machines, il mourra après quelques heures ou quelques jours. C’était définitif. On ne peut laisser le ballon intra-aortique plus que trois jours.

«Nous allons enlever les machines et le mettre le plus confortable possible aux soins palliatifs et il va s’éteindre tranquillement sans douleurs,» dit le médecin. Ce que nous avons bien compris, mais nous avons dit au médecin: «Nous demandons un miracle.» L’un des médecins, un Congolais, a répondu:«Nous acceptons les miracles.»

De retour à la chambre du mourant, le docteur Couture, chirurgienne, nous a confirmé les déclarations de ses collègues cardiologues: «On ne peut pas opérer M. Migneault, son cas est désespéré, l’artère principale est complètement bouchée à l’entrée du coeur, les artères sont invisibles, impossible de l’opérer.»

Dans le dossier de M. Migneault, que nous avons en main, le docteur Cort déclare, le 9 septembre: «Il n’est pas un candidat chirurgical puisque les artères revascularisables ne sont pas visibles, donc non pontables.»

Le lendemain matin, on a enlevé le ballon et quoique toujours endormi, M. Migneault a continué à vivre. Puis, graduellement, on lui a enlevé les forts médicaments qui tenaient sa tension artérielle à un niveau raisonnable; la tension est restée au même niveau. Enfin on a enlevé le gros tube placé dans le larynx pour pratiquer automatiquement la respiration artificielle. On l’a remplacé par un grand masque d’oxygène pour quelques heures, puis on l’a changé pour le petit masque ordinaire. Après la désintubation, M. Migneault a repris sa connaissance qu’il avait perdue depuis 11 jours et il était parfaitement lucide. Le lendemain, on lui a enlevé le petit masque d’oxygène. «On a testé ma respiration, elle était à 99.99%», nous dit M. Migneault. A partir de ce moment, les médecins, les infirmiers et infirmières appelaient M. Migneault: «Notre miraculé».

Le docteur Pharand, l’un des médecins de M. Migneault, lui a dit: «C’est la première fois que je vois un cas comme le vôtre et c’est sans doute la dernière fois de ma vie que j’en vois un.» Laissant entendre que quelque chose d’extraordinaire s’était produit.

Dieu y a mis la main

Gérard Migneault en convalescence

Gérard Migneault en convalescence

Il s’est produit que des gens de plusieurs parties du monde priaient pour la guérison de M. Migneault. Ici à Rougemont, presque tous les jours du mois de septembre et jusqu’au 10 octobre, nous avons eu la messe pour la guérison de M. Migneault par l’intercession de Jean-Paul II. Et nous récitions notre rosaire quotidien (trois chapelets) en recommandant notre malade aussi à Jean-Paul II.

Après son départ de Rougemont, Son Éminence le Cardinal Agré s’est rendu à Rome et il logeait à l’ambassade de la Côte d’Ivoire. Dans un téléphone, monsieur l’ambassadeur lui-même nous a dit qu’il était bien au courant du cas de M. Migneault parce qu’à la messe, le matin, S. Em. le Cardinal Agré le recommandait tous les jours. On peut supposer que ce dernier en a fait autant, pendant le Synode africain qui a duré jusqu’au 25 octobre.

Tous les prêtres venus de différents pays au congrès offraient aussi leurs messes et leurs prières pour notre malade. Et tous nos créditistes de toutes les régions et même des autres pays imploraient Dieu d’accomplir le miracle par l’intercession de Jean-Paul II, comme nous l’avait demandé le Cardinal Agré.

Après de nouveaux examens, la très dévouée chirurgienne Denyse Normandin a décidé de l’opérer. L’opération a duré 5 heures. Le docteur Normandin a passé la nuit près de son patient pour s’assurer de bons résultats. Voici quelques-unes de ses notes cliniques sur l’état du malade avant l’opération:

«Monsieur Migneault est un patient de 78 ans très fragile, qui sort d’un choc cardiogénique profond, suite à une occlusion du tronc commun et une impossibilité de faire d’angioplastie. Il a fait une pneumonie, un choc. Il a été sous ballon intra-aortique et amine à très haute dose.

Il avait été refusé en chirurgie par tous les chirurgiens du CHUS et étonnament, presque de façon miraculeuse, le patient a survécu.»

Douze jours après l’opération, Gérard Migneault sortait de l’hôpital et ensuite il est allé en maison de convalescence pendant un mois.

M. Migneault et les Plein-Temps remercient chaleureusement tous ceux qui ont prié pour lui, y compris ceux qui ont veillé à son chevet nuit et jour: Frère Auguste Hounwanou du Bénin, Père Joseph Amegbleame du Togo, Renaud Laillier, Christian Burgaud de France, Docteur Szczesny Górski de Pologne, Yves Jacques des Etats-Unis, Dominique Ho, Brian Crowe, Pascal Richard, Pèlerins de saint Michel; ceux qui l’ont visité: les prêtres qui lui ont donné leur bénédiction et le sacrement des malades, en plus du Cardinal Agré, Père Eloi Yog Lambon du Togo, l’abbé Patrice Savadogo de Côte d’Ivoire, Père Marie François Kangni du Togo, Mgr Placide Mukendi du Congo. Enfin nous remercions tous nos amis créditistes de Sherbrooke et des alentours et tous ceux qui nous ont aidés d’une manière ou d’une autre.

Dieu a redonné la vie à Gérard Migneault; sans doute que ce dernier a encore quelque chose de grand à accomplir. M. Migneault avait fait généreusement le sacrifice de sa vie. Il s’en est remis totalement entre les mains de la Divine Providence unissant ses souffrances à celles du Christ.

Dieu soit loué, adoré et aimé, car Lui seul est Maître de la vie.

Thérèse Tardif

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