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Décès de Madame Aurore Mainville-Ménard, Pèlerine de saint Michel à plein temps

Thérèse Tardif le dimanche, 01 janvier 2006. Dans Autres Pleins-Temps

«Quelle bonne nouvelle, le Bon Dieu vient me chercher!»

Madame Aurore Mainville-MénardMadame Aurore Mainville-Ménard, Pèlerine de saint Michel à plein temps, depuis 31 ans, est décédée le 19 janvier 2006 à l’âge de 84 ans. Elle est née à St-Isidore de  Prescott, Ontario. Elle a vécu à Strickland, puis à Toronto. Sa fille, Rosette demeure à Toronto. Son petit-fils William est marié et père de 3 enfants.

Ce qui caractérise la vie de madame Ménard, c’est sa piété et son dévouement. Depuis sa tendre jeunesse, elle pratiquait ces vertus, édifiant son entourage. Tout au service de Dieu et de son prochain, s’oubliant elle-même.

La priorité de ses journées était la Sainte Messe. Souvent, elle répétait: «Merci, mon Dieu, merci, mon Dieu, de nous permettre d’assister à la Sainte Messe chaque matin. Quelle privilège!» Avec quelle piété elle y assistait. Lorsqu’elle recevait Jésus dans son Cœur, dans la sainte communion elle était totalement à LUI. Les bruits des alentours ne pouvaient rompre le doux entretien entre Jésus et son âme. A l’église, elle se plaçait en avant au milieu pour être bien en face du tabernacle.

Madame Aurore Mainville-Ménard exposéeUne fervente aussi du saint Rosaire, elle dormait avec son chapelet dans les mains. Et dès qu'elle s’éveillait, même à 4 heures du matin, elle le récitait. Quand la cloche du réveil sonnait, comme elle était sourde nous entr’ouvions sa porte pour la réveiller. Nous la surprenions à genoux près de son lit, récitant son chapelet et baisant avec un grand amour les images de Jésus, de Marie et des autres saints qu’elle aimait. Evidemment elle était toujours avant le temps à la chapelle pour les prières récitées en communauté.

Dans sa jeunesse, madame Ménard travaillait dans les hôpitaux au service des malades. Elle les servait avec un dévouement inlassable. Elle s’est appliquée à bien élever sa petite fille Rosette selon ses profondes convictions religieuses. Et son petit-fils William (Bill) était un trésor pour elle. Elle ne l’oubliait pas lui et sa famille dans ses ardentes prières.

Madame Ménard a connu les Pèlerins de saint Michel, le journal Vers Demain et «Michael Journal», de notre fervente responsable créditiste, de Toronto, madame Isabelle Mikolainis. Elles se sont rencontrées à la Messe le matin. Et Mme Mikolainis l’a invitée à assister, les dimanches, à l’heure d’adoration des Pèlerins de saint Michel et à distribuer des circulaires de Vers Demain et de «Michael», avec elle. Dans ses heures libres, Mme Ménard remplissait de circulaires de Vers Demain le panier de son vélo et elle parcourait alertement les rues de la grande ville, laissant une circulaire à chaque porte.

Puis en octobre 1974, elle a joint l’équipe des Pèlerins à plein temps à Rougemont. Elle a pu exercer son zèle à pleine capacité, au porte en porte, à la cuisine, à la couture, au ménage etc. Elle lisait son journal Vers Demain trois fois. Ainsi elle se remplissait l'intelligence et la mémoire de vérités. Ce qui activait le feu sacré, en elle. «Quel- le grâce Dieu m’a faite en m’amenant à Vers Demain !», disait-elle souvent.

C’est en accomplissant son apostolat de famille en famille, à Montréal, qu’elle est tombée sur le trottoir et s’est fracturé une hanche. Ce qui a mis fin pour elle à l’apostolat actif qu’elle affectionnait particulièrement. Dorénavant, elle consacra ses énergies à aider les apôtres et à leur rendre service de toutes les manières. Rien n’était trop pénible pour elle. Elle travaillait surtout avec notre aimable cuisinière, Diane Guillemette. Elles s'entendaient bien. Diane avait toutes les attentions pour elle. Elle l'aidait, la protégeait, la soignait, comme si c'était sa propre mère. Fait assez rare, Mme Ménard aimait laver la vaisselle. Plus elle avait du travail devant elle, plus elle était heureuse. Elle était si vaillante.

Elle portait une lourde épreuve en son âme, celle de se croire trop indigne pour aller au Ciel. «Aucune souffrance disait-elle, ne peut dépasser celle-là.» Mais elle en a été complètement délivrée dans les derniers mois de sa vie.

Le lendemain de Noël 2005, elle tomba encore une fois et se fractura le bras droit, cette fois.

En période de réadaptation, au foyer Rouville, à Marieville, elle a fait soudainement une embolie pulmonaire qui ne pardonne pas. Ce fut la fin de sa vie de prière et de dévouement. Quand le médecin lui apprit la nouvelle, elle l’accueillit non seulement avec résignation à la volonté de Dieu, mais avec grande joie. Lorsque nous sommes allés la visiter à l’hôpital, elle répétait à chacun, malgré sa difficulté à respirer: «Quelle bonne nouvelle, le bon Dieu vient me chercher ! Quelle bonne nouvelle, le bon Dieu vient me chercher !»

C’est avec beaucoup de ferveur qu'elle reçut le sacrement des malades. Elle s’est endormie doucement sans agonie, serrant dans ses mains son chapelet et son crucifix de la bonne mort; et elle portait aussi son scapulaire de Notre-Dame du Mont Carmel, ses armures qui la protégeaient contre les assauts du démon. Elle nous a édifiés, elle nous a aidés. Elle nous a assurés que du haut du Ciel, elle prierait pour chacun des Pèlerins de saint Michel.

Thérèse Tardif

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