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Franc-Maçonnerie — Sous-thèmes

Le président Eltsine donne une bonne claque aux banques étrangères

le samedi, 01 janvier 1994. Dans Divers, Banques

L'article suivant, écrit par Warren Hough, est tiré du numéro du 13 décembre 1993 de l'hebdomadaire américain "The Spotlight" (300 Independance Ave. S.E., Washington, D.C. 20003). La traduction en français est de Vers Demain :

Les Russes prennent le contrôle de leur propre destinée en bannissant de leur patrie les opérations des banques internationales qui ont pillé le pays.

Dans un volte-face qui a ébranlé la mai­son des Rockefellers, le président russe Boris Eltsine a annoncé le 20 novembre (1993) que la charte sous laquelle le groupe financier Chase Manhattan et cinq autres banques ma­jeures internationales faisaient affaire en Rus­sie serait abrogée pour deux ans.

En janvier 1996, ces banques pourront faire une nouvelle demande pour avoir le droit de faire affaire en Russie, mais elles ne seront pas automatiquement réétablies. Elles ont déjà été averties que leurs demandes seront étroitement examinées. Les banques frappées d'interdit en Russie sont, en plus de la Chase Manhattan, le Crédit Suisse, la Ban­que AB de Hollande, City Bank, la Banque Yapi de Turquie, et la Banque Hapoalim d'Israël.

De plus, les autorités russes ont déclaré leur intention d'interdire la circulation de devises étrangères en Russie, y compris le dollar américain. Elles ont introduit ce change­ment graduellement afin d'établir la confiance du peuple dans la monnaie du pays émise par le gouvernement post-communiste.

"Cette interdiction a eu l'effet d'une bom­be parce que David Rockefeller avait soutenu la prise de pouvoir d'Eltsine par des tracta­tions secrètes et diverses récompenses, a ex­pliqué Andrew Rowe, correspondant britanni­que de longue date à Moscou. Quelques heu­res seulement après l'annonce de cette déci­sion, la Maison Blanche a téléphoné à Moscou, les avertissant que Rockefeller était furieux."

Le ministre russe des Finances, Boris Fyodorof, a répondu de manière rassurante que la Chase et les autres centres de monnaie transnationaux n'avaient pas été fermés défini­tivement. Il leur était simplement interdit de fournir au peuple russe des services financiers jusqu'en janvier 1996.

Mais privément, les dirigeants russes étaient moins discrets. "D'une manière offi­cieuse, Boris Fyodorof dit simplement que les banques étrangères comme la Chase sont en train de nous voler tout rond", explique Gen­nady Kotlov, un ex-conseiller économique d'Eltsine qui est présentement affecté à la Banque Mondiale.

Dans le salon des délégués aux Nations-Unies, les diplomates russes expriment des critiques semblables à propos de l'invasion des marchés monétaires de leur nation, diri­gée par Rockefeller.

"Ces financiers de Wall Street sont suppo­sés nous enseigner le fonctionnement d'un système bancaire de libre-échange, dit avec colère un des principaux délégués russes. En réalité, ils enseignent à nos administrateurs comment blanchir les profits du crime, com­ment truquer les livres, comment affaiblir la monnaie, comment organiser des conduits monétaires pour les escrocs et les fuites illé­gales de capital, comment déboussoler les régulateurs et comment s'enrichir rapidement. Il était grand temps que nous les flanquions à la porte."

Un concert d'assentiment de la part de ses collègues laisse suggérer une répudiation unanime de ces banquiers classe-Rockefeller, parmi ces observateurs bien informés.

Quelques jours plus tôt, Alexandre Solje­nitsyne, le plus important écrivain russe, avait averti avec amertume dans un discours que l'introduction de cette finance capitaliste répulsive dans l'ex-Union soviétique a ouvert toutes grandes les portes au "pillage de la nation tel que l'Ouest n'ait jamais connu."

"Pour saisir l'énormité des commentaires de Soljenitsyne sur cette affaire, on n'a qu'à regarder quelques rapports confidentiels que la Banque Mondiale a fait circuler parmi les cadres supérieurs, rapporte Kotlov. Ils révèlent qu'en Russie, au moins la moitié des produits de la nation qui sont exportés, tels que l'or, les diamants, le pétrole, la fourrure et même le gaz naturel sont régulièrement volés."

Localement, beaucoup de ce pillage est manigancé par des gérants corrompus parmi eux, comme le dit Soljenitsyne, "des millions d'anciens cadres communistes", qui aujour­d'hui encore dominent la bureaucratie russe. Mais ces pillards "sauvages" doivent travailler main dans la main avec les banquiers inter­nationaux afin de retirer des milliards de dol­lars de ces vols organisés, nécessitant des manœuvres financières très élaborées et un habile blanchissage de l'argent de la drogue, a expliqué Kotlov. (....)

Warren Hough

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