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Son Eminence le Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuán

le dimanche, 01 août 2010. Dans Saints & Bienheureux

Martyr des prisons communistes, au Vietnam

Le 6 janvier 1967, par le Motu Proprio Catholicam Christi Ecclesiam, le Pape Paul VI créait la Commission Pontificale Justitia et Pax. Le 28 juin 1988, le Pape Jean-Paul II transformait la Commission en Conseil Pontifical, tout en confirmant ses orientations générales.

Les Présidents qui se sont succédés au Conseil Pontifical «Justice et Paix», depuis sa fondation.

  • Maurice Roy, Québec (1967 – 1976)
  • Bernardin Gantin, Bénin (1976 – 1984)
  • Roger Etchegaray, France (1984 – 1998)
  • François-Xavier Nguyên Van Thuán (1998 – 2002)
  • Renato Raffaele Martino, Italie (2002 - 2009)
  • Peter Kodwo Appiah Turkson, Ghana (2009)
Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân
Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân portant sur sa poitrine, sa croix pectorale qu’il s’est fabriquée pendant sa détention en prison communiste. Il a aussi fabriqué sa chaîne avec des bouts de fils électriques.

Jean-Paul II a créé Cardinal, le président de Justice et Paix, Mgr François-Xavier Nguyên Van Thuân lors du consistoire du 21 février 2001. A l’occasion de la célébration de la remise des barrettes, la foule avait particulièrement ovationné le nom de ce témoin donné à l’Eglise universelle par l’Eglise persécutée du Vietnam.

Le nouveau cardinal avait confié au micro de Radio Vatican: “Lorsque j’ai été nommé par le pape j’ai senti dans mon cœur: “Je suis indigne, priez pour moi”. Dans la grâce gratuite du Seigneur, je me sens rempli de sa miséricorde. Je pense à ma maman, qui est âgée. Ses sentiments sont comme une leçon qui me guide. Je me souviens qu’il y a trois ans, des prêtres vietnamiens sont allés la trouver et lui ont demandé: Vous voulez que votre fils, Mgr Van Thuân, devienne cardinal ? Et elle a répondu: “Non. Depuis que je l’ai envoyé, tout jeune, au séminaire, j’ai toujours prié pour qu’il soit un bon prêtre pour offrir la sainte messe. Et cela suffit”.

Evoquant ses treize ans dans les geôles communistes du Vietnam, le cardinal disait: “Maintenant, pour moi, cela signifie surtout améliorer mon travail au service de l’Eglise, et de l’humanité dans le dicastère Justice et Paix. Puissions-nous aider à faire diminuer la misère dans le monde, apporter la paix, annuler la dette, soulager la faim.”

Biographie de François Xavier Nguyen Van Thuan

François-Xavier Nguyên Van Thuân (17 avril 1928, 16 septembre 2002) est un cardinal de l’Eglise catholique. Il était le neveu de Ngô Đình Diệm, et de l’archevêque Pierre Martin Ngo Dinh Thuc.

Il est né le 17 avril 1928 à Phu Cam, il est l’aîné d’une famille de huit enfants. Il fait ses études au petit puis au grand séminaire et est ordonné prêtre en juin 1953. Il continue ses études à Rome. Il est chargé de la formation des prêtres dans son diocèse, et le 24 juin 1967 il est nommé évêque du diocèse de Nha Trang.

En 1975, il est nommé par le Saint-Siège archevêque coadjuteur du diocèse de Saigon. Sa nomination est refusée par le nouveau pouvoir, qui le 15 août 1975, le convoque au palais de l’indépendance puis il est placé en résidence surveillée, puis interné pendant plus de treize ans: en 1976, dans le cachot de la prison de Phu Khanh, puis au camp de rééducation de Vinh Phu au Nord Vietnam, à la résidence surveillée dans la petite chrétienté de Giang Xa, et enfin aux locaux de la Sûreté de Hanoi. Lorsque son internement prend fin le 21 novembre 1988, il est assigné à résidence dans les bâtiments de l’archevêché de Hanoi.

C’est durant ces années d’emprisonnement qu’il écrit “Sur le chemin de l’Espérance”, le testament spirituel pour tous les Catholiques du Vietnam et de l’étranger.

Lors d’un séjour à Rome en septembre 1991, il apprend que le gouvernement ne souhaite pas son retour au pays.

C’est en 1994 que Mgr Van Thuân a été appelé à Rome par Jean-Paul II, qui l’a alors nommé vice-président du Conseil pontifical «Justice et Paix». En 1995 il est nommé postulateur de la Cause de béatification de Marcel Van. Jean-Paul II a créé le président de Justice et Paix Cardinal lors du consistoire du 21 février 2001.

Jean-Paul II demande à Mgr Van Thuân de prêcher la retraite de carême au pape et à la curie en l’an 2000.

Jean-Paul II affirmera: “C’est avec simplicité et inspiré par un souffle spirituel que vous nous avez guidés dans l’approfondissement de notre vocation de témoins de l’espérance évangélique au seuil du troisième millénaire”, zenit.org

Le cardinal Van Thuan s’est éteint le 16 septembre 2002 à l’hôpital romain Pie XI des suites d’un cancer, à l’âge de 74 ans. Ses funérailles sont présidées par le pape Jean-Paul II lui-même, en la basilique vaticane le 20 septembre 2002.

Reconnaissance postume

Le 18 avril 2007, Mgr Giampaolo Crepaldi, secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, a annoncé l’ouverture prochaine de la cause de béatification du cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân.

Conseil pontifical “Justice et Paix”

Concélébration eucharistique

Premier anniversaire de la mort du Cardinal François-Xavier Nguyên Van Thuân

Homélie de S.E Mgr Giampaolo Crepaldi

6 septembre 2003

“Son âme fut agréable au Seigneur”: par ces paroles du Livre de la Sagesse, nous sommes introduits dans le souvenir du Cardimal Van Thuân, qui nous a quittés il y a un an pour retourner à la maison du Père. Son âme était prête pour la rencontre éternelle avec l’Amour et avec la Paix. “Devenu cher à Dieu, il fut aimé de Lui”: ces paroles, elles aussi tirées du Livre de la Sagesse, nous aident à mieux comprendre le sens de la mort du Cardinal Van Thuân: un événement qui nous permet une compréhension totale et véritable de toute son existence, car il est marqué lui aussi par l’amour.

Dieu, avec son amour providentiel et miséricordieux, l’accompagna, le soutint, le sauva dans les vicissitudes compliquées d’une vie vécue dans les moments les plus dramatiques du siècle dernier. Le Cardinal sut répondre à cet amour par un abandon confiant; il demeura fidèle au Seigneur, également dans les moments les plus sombres et dangereux de l’épreuve et de la tentation. Il affirmait que rester dans le Seigneur n’est ni une preuve d’oisiveté, ni de passivité. C’est une action, un acte d’amour pour Dieu: “Celui qui demeure en moi, et moi en lui, celui-là produit beaucoup de fruit” (Jn 15, 5). Le témoignage radieux du Cardinal nous fait pénétrer en profondeur la signification de l’Evangile de saint Paul: “Je suis crucifié avec le Christ; et ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi” (Ga 2, 20). Ainsi, notre prière sait également devenir une parole d’amour: Seigneur Jésus, je désire rester en Toi; Toi et moi nous serons un, une seule volonté, un seul cœur, un seul élan, un seul amour. On ne distinguera plus ce qui t’appartient de ce qui m’appartient.

Lorsque, dans le déroulement des affaires et des activités du dicastère, apparaissaient des problèmes où se présentaient des difficultés compliquées à résoudre et à maîtriser, le Cardinal avait l’habitude de me rassurer en s’exclamant, avec une simplicité évangélique: “Ne vous inquiétez pas, le Seigneur nous sauve !” Il ne fuyait pas ses responsabilités, mais ramenait tout dans la juste perspective de la volonté miséricordieuse de Dieu et de son amour providentiel. Cette exclamation révélait la qualité spirituelle de la vie intérieure du Cardinal et constitue la clef pour pénétrer le mystère de son âme. Tout est entre les mains de Dieu et tout doit être remis entre ses mains, sans résistance et avec une confiance absolue.

C’est ce qu’a écrit S.Exc. Mgr Martino: “Quiconque a eu la chance de rencontrer le Cardinal Van Thuân a immédiatement perçu qu’il se trouvait face à un authentique homme de Dieu, un homme de prière, qui ramenait tout à Dieu, en sachant reconnaître dans chaque expérience la main providentielle du Seigneur. Dans le martyre de l’amour de Dieu, il avait vécu son histoire personnelle douloureuse et dramatique de chrétien et d’Evêque, en participant toujours, de tout son être, à la communion divine miséricordieuse. Au cours des treize années de réclusion injuste dans les prisons vietnamiennes, le Cardinal affronta la solitude et souffrit de la tentation angoissante du désespoir. C’est précisément dans cette terrible désolation existentielle, qui l’avait privé de toute référence humaine et de toutes les relations ecclésiales, que son âme eut la grâce de ne pas tomber dans le désespoir, mais de s’ouvrir plutôt à la joyeuse reconnaissance de l’amour de Dieu et de sa présence miséricordieuse. Dieu se manifestait à Lui comme le Tout”.

Cela lui suffisait à redimensionner le poids et la souffrance de la privation de sa dignité personnelle et de la liberté: lorsqu’on est en communion avec Dieu, qui est le Tout, pourquoi se laisser angoisser par le reste ?

Il méditait, au cours des terribles journées de son incarcération, sur la question posée par ses disciples à Jésus au cours de la tempête: “Maître, tu ne te soucies pas de ce que nous périssons ?” (Mc 4, 38), jusqu’à ce qu’une nuit, du fond du cœur, une voix lui parlât: “Pourquoi te tourmentes-tu ainsi ? Tu dois établir une distinction entre Dieu et les œuvres de Dieu, tout ce que tu as accompli et désiré continuer à faire, les visites pastorales, la formation des séminaristes, des religieux, des religieuses, des laïcs, des jeunes, la construction d’écoles, de centres pour étudiants, de missions pour l’évangélisation des non-chrétiens..., tout cela est une œuvre excellente, ce sont des œuvres de Dieu, mais elles ne sont pas Dieu ! Si Dieu veut que tu abandonnes toutes ces œuvres, en les mettant entre ses mains, fais-le immédiatement, et aie confiance en lui. Dieu le fera infiniment mieux que toi; il confiera ses œuvres à d’autres, beaucoup plus capables que toi. Toi, tu as seulement choisi Dieu, pas ses œuvres !”. Il avait appris à faire la volonté de Dieu. Cette lumière lui apporta une force nouvelle, qui changea complètement sa façon de penser et qui l’aida à surmonter des épreuves physiquement presque impossibles. Nous avons ici, en termes essentiels, la pleine et profonde vérité d’un christianisme vécu saintement, de façon exemplaire. Tel fut vraiment le grand secret du Cardinal Van Thuân !

Cardinal Peter Turkson et délégation des pèlerins de saint Michel à Rome 15 mai 2010
Le 15 mai dernier, les Pèlerins de saint Michel avaient le grand honneur d’être reçus à Rome par Son Eminence le Cardinal Peter Turkson, deuxième successeur du Cardinal Van Thuan, à la présidence du Conseil Pontifical Justice et Paix, au Vatican. Son Eminence nous a reçus pendant une heure et trois quarts, et il a eu la bonté de se laisser photographier avec notre délégation: Son Eminence au centre, à sa gauche Thérèse Tardif, Marcelle Caya, Lucie Parenteau, et à sa droite: Marcel Lefebvre et Alain Pilote, tous à plein temps dans l’oeuvre de Vers Demain.

 

Mgr Van Thuan raconte comment, au moment de son arrestation, il a été immédiatement emmené sans que lui soit accordé le temps de faire sa valise. Le lendemain toutefois, on lui permet d’écrire aux siens pour qu’ils lui envoient ses effets personnels, notamment des articles de toilette, de la dentifrice, etc. Feignant un mal d’estomac, il leur demande du vin pour médicament. Ses fidèles ont tout de suite compris et lui font parvenir une petite bouteille de vin de messe, et des hosties cachées dans une torche. [et je cite] «Je ne pourrai jamais exprimer ma grande joie, s’exclame-t-il, chaque jour, avec 3 gouttes de vin et une goutte d’eau dans la paume de la main, je célèbre la messe. Voilà mon autel, voilà ma cathédrale ! C’est le vrai remède de l’âme et du corps. Je sentais battre dans mon cœur le Cœur même du Christ, je sentais que ma vie était la sienne et que sa vie était la mienne. Il vit en moi et moi en lui, en une sorte de symbiose et de mutuelle immanence: il vit de moi, il reste en moi.. Jésus Eucharistie était toujours avec moi, dans la poche de ma chemise

Et Mgr Van Thuan raconte également: «Chaque semaine avait lieu une séance d’endoctrinement à laquelle devait participer tout le camp. Avec mes co-religionnaires, nous profitions des pauses pour glisser un sachet, dans lequel il y avait des parcelles d’hosties, à chacun des quatre autres groupes de détenus: ils savaient tous que Jésus était parmi eux.

La nuit, nous nous relayions pour l’adoration. Jésus Eucharistie s’imposait de par sa présence silencieuse: de nombreux chrétiens recouvraient la ferveur de la foi. Leur témoignage de service et d’amour avait un impact grandissant sur les autres prisonniers. Si irrésistible était l’amour de Jésus, que des bouddhistes et d’autres non-chrétiens se convertissaient, cédant le pas à une transformation des ténèbres de la prison en lumière pascale: et pendant ce temps, la semence a germé silencieusement sous terre, dans l’obscurité, durant la tempête. La prison s’est transformée en école de catéchisme. Les catholiques baptisaient leurs compagnons, et en devenaient les parrains».

Ainsi sut-il vivre dans la joie du Christ ressuscité, dans le pardon, dans l’amour et dans l’unité, même face à des difficultés presque insupportables. Cette attitude fit également changer ses geôliers, qui devinrent ses amis. Ils l’aidèrent même, en cachette, à fabriquer une croix à partir d’un morceau de bois et ensuite à assembler une chaîne avec du fil électrique de la prison; une croix qu’il porta toujours, car elle lui rappelait l’amour et l’unité que Jésus nous a laissés dans son testament. Cette chaîne soutint toujours sa croix pectorale d’Evêque, puis de Cardinal, cette vieille croix de bois, recouverte d’un peu de métal. Croix de témoignage héroïque, croix d’amour.

L’amour donnait une profonde tonalité eucharistique à sa spiritualité. Cet enseignement du Cardinal sur l’Eucharistie, peu avant de mourir, en témoigne. On peut y saisir toute la délicatesse et la sensibilité de son âme, la simplicité complexe de son grand esprit: “Ce dont nous avons besoin, Jésus nous le donne dans l’Eucharistie: l’amour, l’art d’aimer: aimer toujours, aimer avec le sourire, aimer immédiatement et aimer ses ennemis, aimer en pardonnant, en oubliant d’avoir pardonné. Je pense que Jésus, dans l’Eucharistie, peut nous enseigner sept aspects de cet amour. Dans le cénacle, Jésus nous manifeste l’amour sacrifié: “Ceci est mon corps, offert en sacrifice pour vous”. Après la Cène, lorsqu’il va au Gethsémani, c’est un amour abandonné: Jésus se sent abandonné par le Père, mais, pourtant, il s’abandonne complètement et totalement entre les mains du Père: “Non sicut ego volo sed sicut tu”. Sur la croix, Jésus a manifesté l’amour consommé, car il nous a aimés jusqu’au bout et il a dit: “Tout est accompli”. Il ne reste rien qu’il n’ait fait pour nous. Et, une fois ressuscité, lorsqu’il accompagne les deux disciples à Emmaüs, parlant avec eux en leur expliquant les Ecritures et se révélant à eux comme Eucharistie dans la fraction du pain, il s’agit d’un amour intime. Dans la Messe, Jésus s’offre entre nos mains chaque jour; son sacrifice pour nous et pour tous est un amour immolé, un amour mangé, comme disait le curé d’Ars. Dans le tabernacle, Jésus nous manifeste l’amour caché dans le silence et dans la prière. Dans l’ostensoir, Jésus nous montre l’amour rayonnant et nous sommes tous un rayon de Jésus, nous devons être une lumière comme il le désire”

Nous confions ces pensées à Marie, que le Cardinal Van Thuân aimait avec tendresse et priait avec ferveur: Elle saura les conserver dans son cœur de Mère et les rendre fécondes de bien et de grâce, au ciel et sur la terre.

 

par le Pape Benoît XVI

L’espoir l’a soutenu pendant 13 ans

Le 17 septembre 2007, le Pape a reçu ce matin les officiels et collaborateurs du Conseil pontifical Iustitia et Pax, à l’occasion du V anniversaire de la mort du Cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuan, dont la cause de béatification vient d’être ouverte. Les membres de la Fondation St.Mathieu et de l’Observatoire International Cardinal Van Thuan pour la diffusion de la doctrine sociale de l’Eglise étaient également présents.

Le Pape a tout d’abord tenu a rappeler “la cordialité, la capacité de dialogue et de se faire proche de tous” qui caractérisaient le défunt Cardinal vietnamien, qui fut Président de Justice et Paix, et qui fut à l’origine du Compendium de la doctrine sociale de l’Eglise (octobre 2004).

“Il s’est engagé avec ferveur pour la diffusion de la doctrine sociale parmi les pauvres du monde, il a donné un nouveau souffle à l’évangélisation de son continent, l’Asie, il avait la capacité de coordonner les activités charitables et soutenait la promotion de l’homme dans les endroits les plus retranchés de la terre”.

Benoît XVI a ensuite rappelé que le Cardinal Van Thuan

“était un homme d’espérance, qui vivait d’espérance et la partageait avec tous ceux qu’il rencontrait. C’est grâce à cette énergie spirituelle qu’il a résisté à toutes les difficultés physiques et morales. L’espoir l’a soutenu pendant 13 ans alors qu’il était Evêque isolé de sa communauté diocésaine, l’espérance lui a permis de voir dans l’absurdité des évènements vécus un signe providentiel de Dieu (il n’eut jamais droit à un procès pendant sa longue détention)”.

Le Cardinal Van Thuan aimait répéter que le chrétien est l’homme de l’instant, de maintenant, du présent qui doit accueillir et vivre avec le Christ. Son abandon total dans les mains de Dieu et la simplicité évangélique que nous avons tous pu admirer en lui vient de cette capacité de vivre l’instant présent”.

Le Saint-Père a conclu en se réjouissant de la nouvelle du début du procès de béatification “de ce singulier prophète de l’espérance chrétienne”.

Parole de sa sœur, Elizabeth Nguyen: «Les leçons de vie de Thuan se poursuivent à travers ses écrits. Grâce à ses livres, publiés en une douzaine de langues, Thuan a touché de nombreux esprits et de cœurs. Le ‘Compendium de la Doctrine Sociale de l’Église’, dont il avait largement supervisé la préparation dès le début de 1999, à la requête du Saint-Père Jean-Paul II, fut publié en 2004, peu après sa mort.»

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