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Les trois apparitions de l’Ange à Fatima en 1916

le dimanche, 01 mai 2016. Dans Apparitions et miracles

Statues de l'apparition de l'Ange à Fatima

 

Un an avant les apparitions de la Très Sainte Vierge Marie aux trois enfants de Fatima, un ange leur apparut en trois occasions, en 1916, il y a donc 100 ans cette année. Voici le récit de ces événements de 1916, tels que racontés par Lucie (1907-2005), la plus âgée des trois voyantes, devenue après les apparitions religieuse carmélite (tiré de Mémoires de sœur Lucie, Fatima, 1991, p. 157-162):

Il me semble que ce devait être au printemps 1916, que l’ange nous apparut pour la première fois à notre Loca de Cabeço. Nous étions montés sur le versant à la recherche d’un abri, et comment, après avoir goûté et prié, nous avions commencé à voir à quelque distance, au-dessus des arbres qui s’étendaient vers l’est, une lumière plus blanche que neige, ayant la forme d’un jeune homme, lumière transparente, plus brillante qu’un cristal traversé par les rayons du soleil. A mesure que l’Apparition s’approchait, nous pouvions mieux distinguer ses traits. Nous étions surpris, et à demi-absorbés. Nous ne disions mot. En arrivant près de nous, l’Ange nous dit:

«N’ayez pas peur, je suis l’ange de la paix, priez avec moi.» Et s’agenouillant à terre, il baissa le front jusqu’au sol. Poussés par un mouvement surnaturel, nous l’imitâmes et nous répétâmes les paroles que nous lui entendions prononcer:

«Mon Dieu, je crois, j’adore, j’espère et je vous aime. Je demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n’adorent pas, qui n’espèrent pas et qui ne vous aiment pas.»

Après avoir répété ces paroles trois fois, il se releva et nous dit: «Priez ainsi. Les cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs aux voix de vos supplications.» Et il disparut.

La seconde apparition a dû avoir lieu au cœur de l’été. Pendant les jours de grande chaleur, alors que nous revenions avec le troupeau, au milieu de la matinée, pour le sortir de nouveau sur le soir seulement. Nous passions alors les heures de la sieste à l’ombre des arbres qui entouraient le puits. Soudain, nous vîmes le même Ange près de nous.

– «Que faites-vous? Priez! Priez beaucoup! Les très saints cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices.»

– Je demandai: «Comment devons-nous sacrifier?»

– «De tout ce que vous pourrez, offrez un sacrifice en acte de réparation, pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs. Attirez ainsi la paix sur votre patrie. Je suis son Ange gardien, l’Ange du Portugal. Surtout acceptez et supportez avec soumission les souffrances que Dieu vous enverra.»

Ces paroles ce l’Ange se gravèrent dans notre esprit comme une lumière qui nous faisait comprendre qui est Dieu, comment il nous aime et veut être aimé de nous, la valeur du sacrifice, et combien celui-ci lui est agréable, comment, par égard pour lui, Dieu convertit les pécheurs.

La troisième apparition a dû avoir lieu en octobre ou fin septembre... Nous étions allés de la Pregueira à la Lapa. [...] Nous avions récité notre chapelet et la prière que l’Ange nous avait apprise à la première apparition. C’est alors qu’il nous apparut pour la troisième fois, tenant dans ses mains un calice, et, au-dessus de lui, une Hostie d’où tombaient quelques gouttes de sang. Laissant le calice et l’Hostie suspendus dans l’air, il se prosterna jusqu’à terre et répéta trois fois cette prière:

«Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Jésus-Christ, présent dans les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont Il est Lui-même offensé, et par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.»

Puis, se relevant, il prit de nouveau dans ses mains le calice et l’Hostie, me donna l’Hostie et donna le contenu du calice à Jacinthe et François en disant en même temps: «Prenez et buvez le Corps et le Sang du Christ, horriblement outragé par des hommes ingrats. Réparez leurs crimes et consolez notre Dieu.»

Il se prosterna de nouveau jusqu’à terre et répéta avec nous, encore trois fois la même prière: «Très sainte Trinité...», puis il disparut.

Poussés par la force du surnaturel qui nous enveloppait, nous avions imité l’Ange en tout, c’est-à-dire, que nous nous étions prosternés comme lui, et avions répété les prières qu’il disait. La force de la présence de Dieu était si intense qu’elle nous absorbait et nous annihilait presque complètement.

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