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“C’est le Dieu vivant le Père de tous les hommes”

Gilberte Côté-Mercier le samedi, 01 janvier 1966. Dans Église catholique romaine

Paul VI«Le Dieu inconnu dont parlait saint Paul aux Athéniens sur l’aréopage ! Inconnu de ceux, qui pourtant, sans s’en douter, le cherchaient et l’a­vaient près d’eux, comme il arrive à tant d’hom­mes de notre siècle ! ... Pour nous, en tout cas, et pour tous ceux qui accueillent l’ineffable ré­vélation que le Christ nous a faite de lui, c’est le Dieu vivant, le Père de tous les hommes.»

Ces émouvantes paroles ont terminé le dis­cours de Sa Sainteté Paul VI devant les repré­sentants des nations, à New-York, le 4 octobre 1965.

Dieu est un père. Il est le Père de tous les hommes. Voilà ce que proclamait devant l’uni­vers, le vicaire du Christ.

Dans le même discours, Paul VI venait de dire aux Nations-Unies:

«Votre tâche est de faire en sorte que le pain soit suffisamment abondant à la ta­ble de l’humanité, et non pas de favoriser un contrôle artificiel des naissances, qui se­rait irrationnel, en vue de diminuer le nom­bre des convives au banquet de la vie.»

Le pain abondant sur la table. Une table d’où personne n’est exclu. Un banquet autour du père, avec tous nos frères.

Le père de tous, c’est Dieu. Un Dieu tout-puissant. N’est-il pas capable de garantir le pain à chacun de ses enfants? Bien sûr. Les limites au pain, ce sont les hommes qui les po­sent. La ration du pain, ce sont les lois des hommes qui l’établissent.

Et parce qu’ils sont mesquins, les hommes, parce qu’ils rationnent le pain, ils veulent en­suite rationner le nombre des convives. Ils fa­vorisent la limitation des naissances, assassi­nant de nos frères qui auraient pourtant le droit eux aussi de s’asseoir au banquet du Père, à la table du Père, au banquet de la vie.

Pourtant la table du Père est immense. Et l’abondance comble cette table de famille. Les hommes, c’est parce qu’ils sont méchants qu’ils n’accomplissent pas le programme du Père, qu’ils se moquent de la volonté de Dieu.

Distribuer l’abondance

L’abondance, elle est là. Elle inonde la terre. En notre siècle, il ne peut plus être question de partager, puisqu’il y a des biens pour tous, et plus que chacun ne peut en consommer. Ce n’est pas le partage mais la distribution des biens à chacun qu’il faut mettre au point.

Non pas taxer les uns pour en donner aux autres, c’est du partage. Pourquoi en prendre dans la poche de Pierre pour en déposer dans la main de Paul quand l’abondance s’offre à Paul et à Pierre en même temps? Laissons à chacun ce qu’il a, abolissons les taxes qui ra­tionnent. Et cherchons-une formule d’abon­dance pour assurer à tous et à chacun une part suffisante pour vivre.

Ceux qui n’ont jamais compris le Crédit So­cial peuvent admettre que la chose serait sou­haitable, mais objecter que la formule magi­que pour distribuer l’abondance n’existe pas. Ils se trompent. La formule magique est toute trouvée: c’est le revenu social, le dividende so­cial.

Actuellement, selon les possibilités et les be­soins, et selon le degré de maturité des esprits, un dividende mensuel de (1000$) par personne au Canada serait réalisable. 12,000$ par année de re­venu social donné gratuitement à chaque Cana­dien. Un dividende social qui ne prendrait pas son origine dans les taxes, mais dans un crédit tout neuf, émis périodiquement, comme il y a aujourd’hui des prêts tout neufs émis constamment par la banque.

Sous le régime actuel, il y en a de l’argent qui vient au monde. Mais, il vient au monde sous forme de prêt. Sous un régime créditiste, l’argent viendrait au monde sous forme de divi­dende social. Voilà une première différence.

Et l’argent qui vient au monde de nos jours, les banques se l’approprient. C’est un vol. De droit, l’argent neuf est la propriété de la na­tion. Ce droit n’est pas respecté. Le Crédit So­cial respecterait ce droit. Sous le Crédit Social, l’argent neuf serait réellement la propriété de la nation, c’est-à-dire de tous, chacun en recevant sa part sous la forme d’un dividende social.

Le dividende social est donc la formule ma­gique que des économistes arriérés cherchent encore. Elle fut révélée au monde en 1917, par un homme de génie, C.H. Douglas.

Le Père est bon

Sainte TrinitéDieu le Père ne refuse pas les biens aux hom­mes qu’il a créés avec des besoins et qu’il re­garde comme ses fils. Nous sommes les fils de Dieu, d’un Dieu qui est un bon Père.

Le père est celui qui donne la vie. C’est un créateur. Et le père donne la vie parce qu’il est bon. La paternité, c’est la bonté qui engendre.

Les pères de la terre participent à la bonté de Dieu le Père. Le sacrement de mariage les a consacrés pères. Par ce sacrement, ils ont reçu de Dieu le don de bonté pour aimer leurs en­fants jusqu’au sacrifice total.

Le Père est fort

Dieu le Père est le Tout-Puissant. Il possède tout pouvoir au Ciel et sur la terre. Et son pou­voir est d’autant plus immense que c’est un pouvoir d’amour que Dieu seul peut exercer sans limites. Ce pouvoir d’amour est la force éternelle, invincible et omnipotente. L’autorité du Père éternel est cet attribut par lequel Dieu fait la loi et commande son application.

Les pères de la terre participent à l’autorité de Dieu. Le sacrement de mariage les a consa­crés en autorité. Il leur a donné la force de con­duire femme et- enfants au bonheur temporel sur la voie du bonheur éternel.

Le père de famille possède l’autorité par na­ture. C’est le premier des hommes à qui Dieu délègue une partie de son autorité. Cette auto­rité du père de famille est inaliénable. L’État doit aider le père dans l’exercice de son autorité. L’État ne doit pas prendre la place du père de famille ni lui enlever son autorité.

Et cette autorité du père de famille est une force, un pouvoir temporel qui ‘donne au chef de famille les droits requis pour faire vivre sa famille dans la joie du perfectionnement com­plet. Une force, en droit, qui lui vient de sa nature de père. Et une force efficace, qui lui vient de la grâce de Dieu, qui ne fait jamais défaut aux ministres qu’Il se choisit. Le père de famille est le ministre de Dieu, le délégué du Créateur, dans la cellule de la société, qu’est la famille.

«La famille est une institution divine que le bon Dieu aime. Il se penche avec amour sur cha­cune d’elles pour répandre les trésors de son cœur paternel. Il a voulu que chaque homme naisse dans un foyer avec un père et une mère penchés sur son berceau pour le faire grandir, l’éduquer et le conduire à l’âge d’homme. Il a voulu aussi que la société civile soutienne la fai­blesse de chaque foyer, assure l’ordre, la tran­quillité, la stabilité de nos maisons, favorise l’é­closion d’écoles, d’œuvres et d’une multitude de services dont nos familles ne peuvent se passer.

«Si quelque chose ne va pas sur le plan civil, et c’est le cas en ce moment, si quelque chose ne va pas sur le plan religieux, et nous voyons, hélas ! bien des scandales autour de nous, les pères de familles ont un pouvoir particulier pour implorer de Dieu Sa miséricorde et obtenir une protection particulière et toutes les grâces néces­saires pour «tenir».

Nous sommes convaincus de «la prodigieuse efficacité du geste du père de famille qui, se mettant à genoux au milieu de sa femme et de ses enfants dit à Dieu: «Seigneur, ici, je suis maître, je suis souverain. … Je vous demande votre protection. Vous le savez, Seigneur, que je ne me contente pas de réclamer votre règne sur ce beau pays où je suis né, je l’établis chez moi, ici, le culte qui doit vous être rendu. Et puisque je ne puis tout faire par moi-même, je vous demande de changer, comme il convient, cette société qui doit m’aider dans mon office, alors qu’actuellement, par ses institutions athées, matérialistes et corrompues, elle fait courir à mes enfants les plus grands dangers qu’on puisse imaginer. »

«On raconte qu’un père de famille qui, tra­vaillant tout le jour comme artisan, n’avait plus d’argent pour payer ses ouvriers et son char­bon, après la prière du soir, se tourne vers le Seigneur dont l’image occupe la place d’hon­neur, et lui dit: ‘Seigneur, j’ai fait mon travail, faites le vôtre.’ Peu après, on déposait dans sa boîte aux lettres une enveloppe avec la somme exacte qui lui était nécessaire. Ce père de famil­le n’a jamais su qui lui avait apporté cette som­me.

«Le secret de notre optimisme en une situa­tion aussi grave que celle où nous vivons, c’est notre certitude de l’amour de Dieu. Croyons en son amour. Il n’a jamais abandonné ceux qui le prient. Ne disons pas que nous sommes foutus. C’est bien le contraire qui est vrai. Ceux qui sont foutus, ce sont ceux qui ne croient pas en Dieu, qui construisent un monde dans lequel il n’y a plus moyen de vivre. Cela passera. Ce n’est pas la première expérience de l’humanité pour vivre sans Dieu et cela s’est toujours très mal terminé. Mais au terme de chaque épreuve, Dieu est là qui attend et qui prépare le retour de l’enfant prodigue.»

Ces paroles si encourageantes ont été tirées d’u­ne revue de France qui a fait un travail merveilleux pour la réhabilitation de la famille dans la société.

Attention ! Législateur !

Le père de famille porte en lui une force, un pouvoir civil à lui ‘conféré par Dieu Lui-même. Ce pouvoir du père de famille est réel; et il est efficace, de par la grâce de Dieu. Et il prime sur tout autre pouvoir civil. Le pouvoir du père de famille passe le premier. Et Dieu lui garantit la réussite, si le père de famille se remet entre les mains de Dieu.

Ces pensées devraient faire réfléchir nos légis­lateurs d’aujourd’hui, qui semblent ne plus avoir le moindre souci de l’autorité et du pouvoir du père de famille.

Le législateur actuel voit notre société appauvrir les pères de famille, leur enle­ver propriété, héritages, revenus, institutions et au lieu de protéger les pères de famille contre une société dévorante, le législateur aggrave le cas du père de famille en ajoutant à ses charges par les taxes.

Les taxes foncières sur les maisons familiales et l’impôt sur le revenu du père de famille sont deux ignominies inqualifiables, surtout quand toutes les taxes sont un vol et qu’elles devraient et pourraient disparaître. Mais nos législateurs fédéraux et provinciaux n’ont aucun souci des droits du père de famille. Ils ne cessent de leur imposer des taxes nou­velles et d’augmenter les anciennes taxes...

Abolir les impôts et taxes foncières, voi­là ce que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux devraient son­ger à faire immédiatement. Première me­sure digne d’une législation.

Et puis, instaurer un dividende social pour chaque Canadien. Mesure qui complé­terait la première. Le Crédit Social permet les deux.

Il va sans dire que lorsque notre gouver­nement augmente les taxes sur la nourriture, les vêtements, sur les propriétés, et les impôts, il est loin d’être dans l’esprit de respecter les droits du père de famille. Au contraire, il accomplit à la lettre les prescriptions de la franc-maçonnerie qui a si bien réussi à dé­truire nos familles par toutes sortes de moyens, depuis la révolution française de 1789.

Gilberte Côté-Mercier

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