Vers Demain est une œuvre d'éducation grandement importante de nos jours, tant du point de vue spirituel qu'économique. Par exemple, la confusion est tellement répandue dans la société aujourd'hui qu'on ne fait plus la différence entre le bien et le mal, et qu'on va même jusqu'à appeler bien ce qui est mal (voir page 4), saint Paul parlant même d'un temps à venir « où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine » (2 Tm 4, 3). Parlant de la fin des temps, Sœur Lucie de Fatima affirme que les deux derniers remèdes pour les temps actuels sont le saint Rosaire et la dévotion au Cœur Immaculé de Marie.
Il est dit souvent qu'il faut agir selon sa conscience. C'est effectivement vrai, mais cela, à condition que notre conscience soit bien formée, c'est-à-dire, soumise à la vérité. Et qui peut nous dire, nous faire connaître ce qui est bien ? C'est Dieu, qui est la vérité même, et dont le Verbe — Son Fils — s'est fait chair et est venu sur terre pour nous sauver et enseigner la volonté de Son Père.
Et qui peut nous transmettre cette volonté de Dieu, ce message du Christ ? C'est Son Église, Ses apôtres, Ses ministres. Comme l'écrit saint Paul, « comment croire sans d'abord l'entendre ? Et comment entendre sans prédicateur ? » (Rm 15, 14.) Pour que la foi soit transmise, il faut d'abord qu'elle soit enseignée. C'est une grande richesse pour une nation d'avoir encore des écoles catholiques, alors que les écoles publiques ont chassé Dieu, formant des générations de petits incroyants.
Toujours sur le sujet de savoir ce qui est bien ou mal, le Vatican vient d'ailleurs de publier un important document, Dignitas infinita, qui rappelle tout ce qui va à l'encontre de la dignité humaine et qui est inacceptable aux yeux de Dieu, même si parfois ce sont des choses légalisées par les parlements, mais criant vengeance au Ciel, comme le crime horrible qu'est l'avortement.
Dans ses récentes catéchèses du mercredi portant sur les vertus, le pape François nous rappelle ce que sont les vertus de justice et de force. Si, selon saint Thomas d'Aquin, la justice est de rendre à chacun ce qui lui est dû, alors, selon la Démocratie Économique, telle qu'enseignée par C.H. Douglas et Louis Even, la justice est de dire que ce qui est dû à chacun, c'est un dividende social, basé sur l'héritage des richesses naturelles et des inventions des générations passées.
La Démocratie Économique, ou crédit social, est une grande lumière, qui mettrait fin aux problèmes économiques actuels et garantirait la sécurité économique pour chaque individu. Un créditiste d'Australie va même jusqu'à dire (et expliquer) que « l'avenir de la civilisation chrétienne dépend de ceux qui ont compris l'idée de Douglas ».
Pour obtenir ce changement du système financier, il faut l'éducation du peuple sur la question monétaire. Il faut que tous comprennent que tout l'argent qui existe a son origine d'un prêt des banques commerciales, et doit nécessairement retourner à la banque grossi d'un intérêt. En d'autres mots, si personne n'empruntait des banques, il n'y aurait pas du tout d'argent en circulation. Cela donne à la population le choix entre s'endetter ou bien crever de faim, deux choix inacceptables.
Les gouvernements — tant celui de Québec que celui d'Ottawa — viennent d'annoncer des déficits records. Louis Even explique que ce qui est absurde dans tout cela, c'est d'inscrire comme endettement ce que la population a fait elle-même.
Pour que la Démocratie Économique devienne réalité, il faut une véritable démocratie politique, c'est-à-dire que les citoyens puissent obtenir des résultats de leurs représentants élus, pour que ceux-ci ne cèdent plus aux pressions des financiers, mais servent plutôt les intérêts du peuple. Cela s'obtiendra par l'éducation du peuple, pour former une opinion publique assez puissante pour que la population se fasse écouter par ses représentants élus (voir page 30). Bonne lecture !
