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Non à la dictature du dieu argent

Alain Pilote le samedi, 01 août 2015. Dans Éditorial

Dans pratiquement tous ses discours, le Pape François ne manque jamais une occasion de dénoncer le dieu argent. Pourquoi le Saint-Père insiste-t-il tant sur ce sujet? C’est que l’argent est devenu l’idole, le dieu devant lequel le monde actuel se prosterne. L’argent qui devrait être un moyen, un instrument de service, est devenu un maître, et nous sommes tous ses esclaves.

Le culte de MammonL‘Évangile de saint Mathieu (6, 24) rapporte ces paroles de Jésus: «Vous ne pouvez servir deux maîtres... Dieu et l’argent» (Mammon). Saint Paul ajoute, dans la première épître à Timothée (6, 10) que «l’amour de l’argent est la racine de tous les maux». L’argent n’est pas mal en soi, s’il est utilisé comme moyen, mais c’est d’en faire une fin (l’amour de l’argent) qui est mal.

Lors de son voyage en juillet dernier en Bolivie, le Pape François a adressé un discours d’une heure aux mouvements populaires, qu’on pourrait qualifier de «mini-encyclique» sur la justice sociale. Le Pape a employé des paroles plus fortes que jamais pour dénoncer le dieu argent, allant même jusqu’à le comparer «au fumier du diable»:

«Disons NON à une économie d’exclusion et d’injustice où l’argent règne au lieu de servir. Cette économie tue. Cette économie exclut.» (Voir pages 4 à 7.)

Dans un article intitulé Pourquoi toujours accuser la finance?, Louis Even cite ces paroles de Clifford Hugh Douglas, en conclusion de son livre The Monopoly of Credit: «L’organisation financière détient un pouvoir immense, presque tout-puissant. Donc, de par la nature même des choses, c’est elle qui doit être tenue responsable de la situation actuelle dans le monde.» (Voir page 8.)

Le Pape Pie XI avait écrit en 1931, dans son encyclique Quadragesimo anno: «Les contrôleurs de l’argent et du crédit sont devenus les maîtres de nos vies, et sans leur permission, nul ne peut plus respirer.»

C’est une véritable dictature que les puissances financières ont imposé à tous les peuples de la terre. Il faut l’éducation du peuple pour renverser cette situation. C’est ce à quoi Vers Demain s’applique, et il gagne de nouveaux esprits jour après jour. Même la Banque centrale d’Angleterre, dans son bulletin sorti le 14 mars 2014, admet que les banques commerciales créent l’argent ex nihilo, à partir de rien, et que ce sont elles qui dictent, en fin de compte, les politiques monétaires des nations. (Voir pages 20-21.)

Les lecteurs réguliers de Vers Demain savent qu’en s’attaquant aux pouvoirs financiers, on s’attaque littéralement à une puissance occulte et satanique. Il faut donc l’aide du Ciel, et une des premières armes mises à notre disposition par Dieu dans ce combat est le Rosaire, une arme puissante que la Sainte Vierge Marie a recommandé dans toutes ses grandes apparitions, que ce soit à Fatima, Lourdes, ou ailleurs. (Voir pages 12-13.)

Et dans nos prières adressées à Marie, il est tout à fait justifié de lui demander l’instauration d’un système financier juste qui n’exclut personne, tel que proposé par la Démocratie Économique, ou Crédit Social, de Clifford Hugh Douglas, et reprise par Louis Even. (Voir pages 9 à 11.)

Notre vie sur terre se résume à un choix à faire entre Dieu et Satan. C’est ce que le Pape François a d’ailleurs expliqué aux jeunes du Paraguay en juillet dernier. (Voir page 14.)

Satan attaque la famille et la vie humaine, car il veut détruire la création de Dieu. Les évêques canadiens ont d’ailleurs émis une déclaration contre l’aide au suicide, et appellent à un débat public sur le sujet, suite au jugement de la Cour suprême du Canada. (Voir page 15.) Ces mêmes évêques canadiens, par l’entremise de leur commission épiscopale pour la justice et la paix, ont aussi émis un document intitulé Une Église en quête de justice – Le Pape François interpelle l’Église au Canada, qui résume l’enseignement du Saint-Père sur la justice sociale, dont ses dénonciations très fortes du «culte de l’argent et de la dictature de l’économie sans visage». (Voir pages 16 à 19.)

La famille est attaquée, car on a perdu les notions du mariage traditionnel, de la modestie et de la pureté. (Voir pages 22 à 26.) De «prétendus experts» veulent remettre en question l’autorité des parents et leur rôle dans l’éducation de leurs enfants. (Voir page 30.)

Le Pape François demande des prières pour le succès du Synode sur la famille en octobre 2015 (voir page 32), alors n’oublions pas d’inclure ces intentions dans nos chapelets. Et finalement, pour faire face à tous ces défis, n’hésitons pas à demander aussi l’aide de tous nos amis les saints et bienheureux du Canada (voir pages 26 à 29). Bonne lecture!

Alain Pilote

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