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La question de l’examen final de notre vie

Alain Pilote le lundi, 01 août 2016. Dans Éditorial

Comme vous l’aurez remarqué, ce numéro de Vers Demain porte en grande partie sur la toute nouvelle sainte de l’Église catholique, Mère Teresa de Calcutta, la «sainte de l’Année de la Miséricorde», car elle a été, dans tous ses actes, paroles et pensées, le visage de la miséricorde de Dieu. (Voir page 4 et suivantes.) Et ce qui est surtout d’intérêt pour nous de Vers Demain – et ça devrait l’être aussi pour tout catholique et toute âme de bonne volonté —, ce sont les paroles de Jésus qui ont motivé Mère Teresa à donner toute sa vie pour les plus pauvres d’entre les pauvres: c’est parce que Jésus s’est identifié à eux.

Ces paroles, ce sont celles qu’on retrouve au chapitre 25 de l’Évangile selon saint Mathieu, surnommé aussi «l’Évangile du Jugement dernier». Comme le faisait remarquer le Père Bernard Ménard, O.M.I. du sanctuaire de Notre-Dame du Cap dans une de ses homélies (voir Vers Demain d’août-septembre 2012), ces paroles de Jésus sont comme la question finale de l’examen de notre vie, qui décidera si on passera l’éternité avec Jésus ou loin de Lui:

«Jésus s’est identifié aux dépossédés. Il nous a même dit que c’est là-dessus que portera l’examen final que nous passerons à la fin de notre vie. Il nous a donné d’avance les questions d’examen: “J’avais faim; m’as-tu donné à manger oui ou non? J’avais soif. J’étais un étranger, m’as-tu accueilli oui ou non? J’étais nu, malade, prisonnier, qu’est-ce que t’as fait pour moi? —- Mais Seigneur, quand est-ce que tu vivais ça? Je ne t’ai pas reconnu. — Dans la mesure où tu l’as fait à un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que tu l’as fait.” (Mt 25, 35-40.)

«Il n’y a pas de vie chrétienne sans prière du cœur — ça c’est sûr. Mais il n’y a pas non plus de vie chrétienne sans engagement radical aux valeurs qui ont passionné Jésus au point qu’il y a laissé sa réputation et sa peau.»

C’est donc une question très importante, la plus importante à laquelle nous aurons à répondre de toute notre vie, puisque la réponse décidera de notre salut ou damnation éternelle. À l’école, les élèves aimeraient bien savoir d’avance les questions de l’examen, afin de s’assurer d’avoir les bonnes réponses; et bien, Jésus est si bon qu’il nous a donné d’avance la question de l’examen final. C’est à nous de bien y répondre par nos actions...

Dans le nouveau catéchisme sur la doctrine sociale de l’Église, le DOCAT (voir pages 17 à 21), le Pape François fait cette remarque: «Quand aujourd’hui un chrétien ferme les yeux devant les nécessités des plus pauvres des pauvres, alors de fait, il n’est pas chrétien!»

Être chrétien, ça signifie aussi avoir le courage de dénoncer les injustices, tout ce qui va contre le plan de Dieu et la dignité de la personne humaine. Dans son discours pour l’acceptation du Prix Nobel de la Paix, en 1979, Mère Teresa n’avait pas hésité à déclarer haut et fort, devant les grands de ce monde réunis pour l’occasion : «Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres?» (Voir pages 11 à 13.)

Dans son homélie pour la canonisation de Mère Teresa, le Pape François déclarait, en parlant de la nouvelle sainte : «Elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes face aux crimes de la pauvreté qu’ils ont créée eux-mêmes.» (Voir page 16.)

Un de ces crimes de la pauvreté créés par les puissants de la terre, c’est le vol du crédit de la nation, la création d’argent sous forme de dettes, qui rend tous les peuples esclaves des banquiers internationaux. Louis Even la décrit comme étant la plus grande escroquerie de tous les temps. Que l’argent soit apparu par milliards de dollars du jour au lendemain, lors du déclenchement de la Deuxième Guerre mondiale, alors qu’on avait souffert pendant dix ans auparavant d’une crise d’argent en temps de paix, est un non-sens financier et un scandale.

Comme il est important de dénoncer cette escroquerie des Financiers, et combien encore plus important d’y apporter une solution! C’est ce que ferait le Crédit Social, et c’est pour ça que Louis Even y a consacré toute sa vie, déclarant: «Le Crédit Social est une lumière sur mon chemin, il faut que tout le monde connaisse ça!»

Dans la préface du DOCAT, le Pape François déclare: «Je rêve d’un million de jeunes chrétiens qui soient pour leurs contemporains la “doctrine sociale à deux pattes”.» En lisant ces paroles du Saint-Père, nous aussi nous nous mettons à rêver d’une multitude de jeunes qui se mettront en marche pour faire connaître le Crédit Social aux autres. L’industriel Henry Ford disait un jour: «La jeunesse qui pourra résoudre la question monétaire fera plus pour le monde que toutes les armées de l’histoire.» Alors, jeunes et moins jeunes, c’est dans l’armée des Pèlerins de saint Michel de Vers Demain qu’il faut s’enrôler! Bonne lecture!

Alain Pilote

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