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Étude du Crédit Social par neuf théologiens

le mardi, 01 mars 1994. Dans Cahiers du Crédit Social, Catéchèses et enseignements

Le rapport de la commission d'étude de neuf théologiens chargés par les évêques du Québec en 1939 d'étudier le Crédit Social en regard de la doctrine de l'Église a très bien exprimé le point de vue créditiste sur la ques­tion de la création de l'argent. Voici des extraits de ce rapport :

    "Le but de la doctrine monétaire du Crédit Social est de donner à tous et à chacun des membres de la société la liberté et la sécurité économiques que doit leur procurer l'orga­nisme économique et social. Pour cela, au lieu d'abaisser la production vers le niveau du pouvoir d'achat par la destruction des biens utiles ou la restriction du travail, le Crédit Social veut hausser le pouvoir d'achat au niveau de la capacité de production des biens utiles."

Il propose à cette fin :

I. L'État doit reprendre le contrôle de l'émission du volume de la monnaie et du crédit. Il l'exercera par une commission indé­pendante jouissant de toute l'autorité voulue pour atteindre son but.

... Cette proposition ne paraît pas com­porter de donnée socialiste ni partant être contraire à la doctrine sociale de l'Église. L'affirmation est basée sur les passages sui­vants de l'Encyclique Quadragesimo Anno (du Pape Pape Pie XI, en 1931) :

Le Pape dit : "Il y a certaines catégories de biens pour lesquelles on peut soutenir avec raison qu'ils doivent être réservés à la collecti­vité lorsqu'ils en viennent à conférer une puis­sance économique telle qu'elle ne peut, sans danger pour le bien public, être laissée entre les mains de personnes privées."

On y lit encore : "Ce qui à notre époque frappe tout d'abord le regard, ce n'est pas seulement la concentration des richesses, mals encore l'accumulation d'une énorme puissance, d'un pouvoir économique discré­tionnnaire, aux mains d'un petit nombre d'hommes qui d'ordinaire ne sont pas les propriétaires, mals les simples dépositaires et gérants du capital qu'ils administrent à leur gré.

"Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent le sang à l'organisme économique, dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement, nul ne peut plus respirer".

Et le rapport des théologiens ajoute : "Vouloir changer un tel état de choses, n'est donc pas contraire à la doctrine sociale de l'Église..."

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