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Du régime de dettes à la prospérité, 4e partie

J. Crate Larkin le jeudi, 01 octobre 2009. Dans Du régime de dettes à la prospérité

«Une lumière sur mon chemin», dit Louis Even

Chapitre 10

Le Juste Prix

Le Juste Prix est le pivot d’un système économique sain, équilibrant le flux et reflux du crédit avec la production et la consommation des produits. Il n’a rien de commun avec les méthodes actuelles de barguignage pour déterminer les prix. C’est une question de calcul scientifique, basé sur des statistiques enregistrées, mais un calcul très simple malgré tout.

Plus de pouvoir d’achat pour tous

Aussitôt que le Compte de Crédit National aura fait connaître le crédit réel disponible, le premier acte de relèvement sera d’établir un système scientifique des prix, destiné à appliquer le crédit où il est le plus pressant. Ce système doit viser spécialement à éliminer la disparité entre les billets d’achat dont dispose la nation et les prix de vente des produits dans le commerce de détail.

La survivance d’une entreprise industrielle exige que toutes les dépenses soient couvertes par les prix de vente. On sait, d’autre part, que pour acheter les produits de l’industrie, les acheteurs doivent présenter des billets d’achat d’une valeur égale aux prix attachés à ces produits. C’est à cette phase du cycle que le système doit tirer de l’acheteur toutes les dépenses de production et de distribution de l’article vendu. Comment y parviendra-t-il si, comme on l’a expliqué, le pouvoir d’achat est inférieur au prix de vente. Le moyen logique pour augmenter le pouvoir d’achat et en même temps diminuer les prix est d’introduire de la monnaie supplémentaire à ce moment-là même, au moyen d’un ESCOMPTE sur les prix de détail des produits vendus.

Par cet escompte sur le prix de détail, le Crédit Social propose de baisser les prix et d’augmenter le pouvoir d’achat. Le Juste Prix est simplement le prix régulier du détail moins cet escompte. L’escompte est applicable à tous les produits vendus au détail à l’acheteur pour la consommation.

Le marchand détaillant est le point de contact entre le côté producteur et le côté consommateur; c’est le dernier anneau de la chaîne de distribution reliant production et consommation. C’est pourquoi le prix de détail doit inclure toutes les dépenses de production et de distribution et les profits. Le total de toutes ces dépenses et profits établit le prix de détail. C’est donc ici, à ce point final, que doit se concentrer l’équilibre entre la production et la consommation.

L’adoption du Juste Prix augmente le pouvoir d’achat de chaque acheteur en établissant un escompte au détail continu sur tous les achats. «Le but de la régularisation des Prix (au juste prix) est d’en finir pour toujours avec le retour alternatif d’inflation quand le crédit est abondant et de déflation quand le crédit est rare. Au moyen du Juste Prix, l’industrie peut recevoir une partie de ses dépenses de production du Compte National de Crédit, de sorte qu’elle ne se repose plus uniquement sur un pouvoir d’achat inadéquat distribué par elle aux consommateurs.» (A.-R. Orage.)

Pour équilibrer les sommes reçues de l’industrie en salaires, bonis et dividendes par les consommateurs avec le prix total de détail qu’ils doivent payer pour les produits offerts en vente, l’escompte de détail est accordé à tous les acheteurs de ces produits au moment où les produits passent définitivement à la consommation.

Comment fonctionne l’escompte

Ceci peut paraître d’une pratique compliquée. Appliquons-en donc le fonctionnement à quelque exemple de la vie courante. Supposons que depuis longtemps vous désiriez acheter un nouveau pneu pour votre Ford. Mais vous remettiez votre achat faute de monnaie. Le prix de détail du pneu est dix dollars. Voici venir le Crédit Social avec un taux d’escompte au détail marqué pour le semestre à 25%. Déduisant l’escompte de 25% du prix au détail, il reste 7,50 $ pour le «juste prix». Avec le pouvoir d’achat supplémentaire que vous donne l’escompte, vous achetez du marchand le pneu de 10,00 $ pour 7,50 $.

À première vue, l’idée d’acheter un pneu de 10 $ au-dessous du prix de revient peut paraître étrange. C’est certainement une aubaine pour vous! Eh bien, c’est aussi l’avantage du marchand: suivons, en effet, la transaction pour voir ce qui arrive. Le commis qui vous a vendu le pneu fait rapport de la vente; sur la facture coutumière, il inscrit le prix du pneu et le montant de l’escompte alloué. Le détaillant comme d’habitude dépose ses recettes à sa banque. Mais il va inclure avec celles-ci le double de ses factures, montrant et ses transactions et les escomptes alloués. La banque, après examen des factures, crédite le compte de banque du détaillant du total des escomptes par lui accordé sur les ventes. Ainsi se complète le prix pour le marchand et il peut balancer ses comptes. L’escompte compensé favorise le consommateur en augmentant son pouvoir d’achat et le marchand en activant ses ventes.

La banque à son tour fait rapport du montant total qu’elle a déboursé. L’escompte est chargé au côté débit du Compte de Crédit National comme consommation. La banque est remboursée en Certificats de Crédit émis par le Trésor et peut dès lors balancer ses comptes.

Quel est le résultat net de ce procédé de comptabilité? Augmentation du pouvoir d’achat du consommateur qui se trouve ainsi équilibré avec la production; plus d’activité chez le marchand et à la banque, et tous les comptes se balancent. Le procédé tout entier est, à tout prendre, beaucoup moins compliqué que bien des méthodes commerciales déjà en usage. Écritures très simples pour obtenir un résultat remarquable: le rehaussement du pouvoir d’achat.

Mais d’où vient la monnaie pour financer cette augmentation du pouvoir d’achat? Elle est créée par un procédé de comptabilité, exactement comme elle l’est par les banques dans le système d’aujourd’hui. Mais la monnaie du Crédit Social dérive directement des chiffres du crédit réel inscrit au Compte de Crédit National, au lieu de dériver de chiffres inscripteurs de dettes du système bancaire privé.

Nous avons vu que, dans le Compte de Crédit National, la nation est créditée de la production de richesse et débitée de sa consommation. La production de la richesse réelle doit nécessairement toujours devancer la consommation. L’escompte au détail est déterminé par la différence entre la production actuelle de richesse et sa consommation. De sorte que le crédit servant à financer l’escompte vient de la monétisation de l’excédent de la production sur la consommation indiqué dans le Compte de Crédit National. La création de ce crédit est donc basée sur une richesse réelle qui, sans cette création, ne pourrait être utilisée; elle prévient la destruction ou la restriction insensées de la richesse.

Coût Réel — Profit Réel

Le Juste Prix est basé sur le coût réel — c’est-à-dire sur ce principe que le coût réel de chaque article est le total de tout ce qui est consommé pour le produire. S’agit-il d’une table, par exemple. Il a fallu une certaine quantité de bois, provenant d’un arbre abattu quelque part dans la forêt; le procédé de fabrication entraîne un certain montant de dépréciation dans les scies, les wagons de transport, les machines de la manufacture, et jusque dans le camion qui délivre la table chez l’acheteur. Le bûcheron, les scieurs, le menuisier et autres employés contribuant à la fabrication de la table consomment de la nourriture, des vêtements, etc. À la fin de l’ensemble du procédé, arbre, nourriture, vêtements, etc. sont consommés en tout ou en partie; la table est restée. Que doit-elle coûter? Évidemment le total des choses consommées en cours de fabrication et de manipulation.

De même, si l’on considère la production totale de biens dans un pays pour une période donnée, son coût réel est le total des biens consommés dans ce pays pendant cette même période. Si la production excède la consommation, le travail se dénoue en un profit, en termes de richesse réelle. Le crédit réel de ce pays a augmenté.

Le Juste Prix, ou prix de détail moins l’escompte, est basé sur ce fait que le coût réel de production est la consommation. Mais nous savons que les innombrables charges fixes sur le capital investi, intérêts, remboursements de prêts et autres dépenses financières, doivent être inclues dans le total du prix de détail de chaque article. On comprend aisément que le coût réel de n’importe quel article est toujours moindre que son coût financier. Le Crédit Social propose que, par le mécanisme dit du Juste Prix, le consommateur paie le coût réel, équivalant à la consommation de richesse réelle, et que la balance du prix total de détail soit représentée par l’escompte. La fonction de cet escompte est de faire disparaître pour le consommateur la différence entre le coût réel et le coût financier pour combler le vide qui sépare le pouvoir d’achat des prix de vente.

Ce que nous payons dans les prix

Comme nous l’avons vu à la manufacture de radio, l’industrie ne produit pas seulement des marchandises, mais aussi des prix. L’acheteur d’une radio paie dans le prix non seulement le radio, mais aussi une partie de la manufacture qui l’a produit.

Dans la méthode actuelle de confection des prix, tous les produits manufacturés doivent se vendre à un prix embrassant non seulement le coût direct de chaque article, mais aussi le coût des moyens de production. Le coût financier doit être récupéré au même titre que le coût réel.

Quand vous achetez un sac de farine, vous payez aussi une partie des dépenses du chemin de fer qui a transporté le blé et du moulin qui en a fait de la farine. Assurément, vous ne mangez que la farine, vous n’avez aucun appétit pour les chemins de fer ou les meuneries. Quand vous avez mangé la farine dans votre pain quotidien, les meuneries et chemins de fer que vous avez contribué à payer existent encore. Et ils sont toujours aptes à préparer et transporter la farine.

Le consommateur achète les marchandises qu’il désire consommer. Cependant, sous le système actuel des prix, il paye non seulement ce qu’il consomme, mais aussi les manufactures, les ateliers et les machines qu’il ne consomme pourtant pas. Et après qu’il a consommé les produits achetés, les manufactures et les machines continuent d’exister, prêtes à produire de nouvelles marchandises.

Le but du Juste Prix, basé sur le coût réel, est de faire en sorte que l’acheteur paie exactement ce qu’il consomme. Le Crédit Social regarde les moyens de production comme un actif utile, une augmentation à bon droit de richesse qui mérite d’être représentée par une augmentation de monnaie libre de dette.

Est-elle logique, la comptabilité en vertu de laquelle la nouvelle monnaie créée par une banque pour la production de la richesse constitue une dette à rembourser dans les prix par la nation acheteuse? Une comptabilité honnête doit créditer la nation de la valeur de son nouveau capital, fruit de son travail, puisqu’il constitue un véritable actif. C’est ce que fait le Crédit Social par l’escompte de détail.

Les mots «Juste Prix» ne sont donc pas de vains mots. Le Crédit Social applique les faits de la production et de la consommation dans la détermination des prix des produits et des services. Le Juste Prix est un moyen logique, autant que commode, pour établir la concordance entre la comptabilité et les faits.

Pour tant soit peu qu’on remarque les escomptes nombreux et complexes qui entrent dans les transactions commerciales de tous les jours, on se rend compte qu’un escompte uniforme, sur le prix au détail de tous les produits vendus pour la consommation serait chose facile à enregistrer et à contrôler.

Le Juste Prix ne demande aucun bouleversement, aucune modification de notre structure industrielle si efficace. Pas d’inutiles tentatives à établir des prix fixes, nulle intervention du gouvernement dans les affaires de l’industrie. L’initiative privée et la concurrence gardent leur libre cours.

Le contrôle du crédit

Un autre trait important du Juste Prix, c’est qu’il laisse le contrôle de l’utilisation du crédit entre les mains des consommateurs eux-mêmes, puisque l’escompte s’applique seulement aux ventes faites. Le consommateur reste donc libre de choisir les produits qui lui siéent.

Le Crédit créé par l’escompte pour augmenter le pouvoir d’achat n’est émis qu’avec une vente de produits, de sorte que le rapport entre les produits et la monnaie demeure exact et constant. Le Crédit Social prévient ainsi les vagues d’inflation et d’affaissement qui suivent inévitablement toute augmentation de monnaie, toute expansion de crédit sous le système actuel de dettes aux banques. Le crédit créé par le juste prix ne peut servir à la spéculation, car il ne prend naissance que par une vente.

Il est particulièrement intéressant de remarquer que l’émission de nouvelle monnaie par l’escompte national de détail, au lieu d’augmenter le niveau général des prix, est positivement l’instrument qui les diminue. Voilà qui fait table rase des arguments qui prétendent que le Crédit Social prône l’inflation. La plupart des autres propositions pour augmenter le pouvoir d’achat réclament en premier lieu une émission de nouvelle monnaie et, en second lieu, un dispositif pour combattre la tendance naturelle à l’augmentation des prix. La suggestion du Major Douglas commence par les prix. L’émission de nouvelle monnaie est en elle-même le dispositif qui non seulement empêche l’augmentation des prix, mais en réalité les réduit au niveau qui leur convient.

L’escompte au détail, réduisant le prix des produits pour tous les consommateurs, ajoute au pouvoir d’achat de chaque dollar composant les revenus des particuliers. Par exemple, avec un escompte de 25%, un revenu annuel de 3 000 $ achète des produits pour une valeur de 4 000 $. L’escompte procure un pouvoir d’achat supplémentaire utilisable au goût du consommateur. L’escompte de détail fait donc disparaître la disparité entre le pouvoir d’achat et les prix de vente qui paralyse le commerce et l’industrie et engendre la pauvreté, les dépressions, les banqueroutes, le nationalisme économique outrancier et les guerres.

La mise en pratique du Juste Prix ne détruit cependant ni les profits ni la concurrence, aliments et dynamisme du commerce et de l’industrie. Au contraire, en amenant une circulation plus grande des produits, il procurerait un stimulant sain aux affaires. La compétition se ferait vis-à-vis d’un pouvoir d’achat adéquat, au lieu de s’agiter frénétiquement devant des revenus insuffisants entre les mains de l’acheteur. La loi de l’offre et de la demande opérerait sans entraves. La qualité des produits, l’efficacité de la production et l’art de vendre marqueraient les succès.

Comment déterminer le Juste Prix

L’Escompte au Détail pour une période donnée est déterminé par les faits existants de la production (incluant les nouvelles entreprises et les importations) et de la consommation (incluant la dépréciation et les exportations). Ces faits sont exprimés dans le Compte de Crédit National. Une simple opération d’arithmétique détermine alors le Juste Prix, d’après le rapport mathématique entre la production totale de la richesse et la consommation totale de richesse.

Qu’on se reporte à l’exemple du Compte de Crédit National, en page 79.

En vertu des chiffres donnés dans ce tableau, l’escompte au détail serait calculé comme suit:

Balance nette de crédit réel = 25

Addition totale à la richesse réelle = 100

Le taux courant de l’Escompte au détail pour le trimestre serait donc de 25%.

Lors de la mise en marche du Crédit Social, on suggérerait de commencer par un escompte, très modéré, de 15% sur tous les achats au détail pour la consommation. Ce taux initial d’escompte ne serait pas permanent, mais établi pour la première période seulement. Plus tard, il varierait périodiquement, selon les chiffres de la production et de la consommation comme nous l’avons expliqué. Après avoir été de 15% pendant trois mois, l’escompte pour les trois mois suivants peut très bien être fixé à 20%. Pour le troisième trimestre, les chiffres de la production de 1929 peuvent servir de jalon. De cette façon, les affaires se relèveraient graduellement et sûrement. Après une année complète, on aurait une base fiable pour déterminer l’escompte, avec la même précision que les compagnies d’assurances apportent à la détermination de leurs taux d’après les statistiques des actuaires. Le taux de l’escompte pourrait être rajusté trimestriellement ou semestriellement, en rapport avec les données du Compte de Crédit National, ou de la production et de la consommation.

L’Escompte National de Détail empêcherait d’une part la concurrence malsaine de la coupe des prix pour s’emparer d’un pouvoir d’achat trop maigre, et d’autre part limiterait efficacement toute tendance à l’augmentation des prix. Le détaillant qui essaierait de tirer profit illégalement de l’augmentation du pouvoir d’achat pourrait être privé de ses droits à l’escompte, ce qui le placerait dans une condition désavantageuse et à la merci de ses concurrents.

Reprise des affaires

Mis en pratique, le Juste Prix fournirait un soulagement immédiat à la dépression actuelle, en mettant en marche les roues de l’industrie, grâce à l’augmentation du pouvoir d’achat qui permettrait aux acheteurs de réclamer de nouveaux produits. La consommation activée aurait vite disposé du «surplus invendable» dont se plaint l’industrie. II ne serait plus nécessaire de recourir stupidement au sabotage ou à la restriction délibérée de la production quand tant de consommateurs ont tant de besoins à satisfaire.

Ajoutez à cela le facteur psychologique. Les consommateurs se hâteraient de profiter des avantages de l’escompte, car avant le rajustement trimestriel, nul ne saurait quel escompte l’augmentation des affaires justifiera pour le trimestre suivant.

Voulez-vous vous faire une idée des effets du Juste Prix: demandez-vous ce que vous feriez avec une augmentation de 20% de votre revenu. Étendez le cas aux onze millions de consommateurs du Canada. Les achats ainsi déclenchés seraient le point de départ qui remettrait les manufactures de richesse en activité afin de produire et livrer encore plus. La nation consommatrice serait en mesure de pouvoir acheter tous les produits de la grande vitrine nationale. Rien n’arrêterait plus l’élan de la production.

Le Juste Prix fournit une base saine pour une reprise permanente des affaires. Toute nation civilisée possédant les avantages de la production mécanisée tend naturellement à devenir de plus en plus riche, au fur et à mesure qu’elle produit de la richesse réelle.

Seule notre fausse comptabilité, qui nous oblige à monétiser la richesse sous forme de dette aux banques, nous rend de plus en plus pauvres au lieu de plus en plus riches. Que de souffrances ce système stupide vaut à l’humanité! L’adoption du Juste Prix y mettrait fin immédiatement.

On liquiderait facilement le fardeau écrasant des dettes qui paralyse actuellement l’activité industrielle en les payant à même les profits provenant d’une augmentation des affaires. Il faut pour cela des années de prospérité; le JUSTE PRIX est le moyen le plus pratique pour nous les donner.

Mais si tout ce que nous venons de dire du Juste Prix est exact, il faut tout de même remarquer que seuls ceux qui ont de la monnaie à dépenser en profiteraient. Le Juste Prix augmente le pouvoir d’achat du dollar, mais il ne donne rien à ceux qui n’ont pas ce dollar. Le Crédit Social va-t-il donc ignorer les sans-emploi? Le relèvement des affaires donnera certainement du travail à un grand nombre d’entre-eux, mais non pas à tous à cause des progrès du machinisme. Qu’auront les autres pour vivre? Le Crédit Social voit à ce problème au moyen du Dividende National, et c’est le sujet des pages qui suivent. (à suivre))

J. Crate Larkin

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