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Une Africaine diplômée de l'Université McGill

le lundi, 01 mai 1995. Dans Banques

Attaque la Banque mondiale et le Fonds monétaire international

"Si nous ne suivons pas les programmes de contrôle de naissance imposés par le Fonds monétaire international et par la Banque mondiale, on nous coupera l'aide au développement." Adelheid Onyango, du Kenya.

Du journal l'Informateur (19 février au 4 mars 1995), nous puisons des extraits des déclarations très judicieuses de madame Adelheid Onyango, 31 ans, du Kenya, Afrique, diplômée d'une maîtrise en nutrition à l'Université McGill, à Montréal.

Issue d'une famille de huit enfants, elle a vécu en milieu rural.

D'Adelheid Onyango

"Les gens viennent des campagnes vers les villes dans l'espoir de faire de l'argent. Ils pensent trouver un emploi et gagner un salaire. Ils se trompent. Et c'est ainsi que naissent d'immenses bidonvilles autour des villes. Délaissant les traditions rurales, les voisins ne s'entraident plus.

"Il n'y a pas longtemps, le Kenya se développait tellement bien sur le plan économique qu'on hésitait à le classer parmi les pays en voie de développement. Arrivent alors le FMI et la Banque mondiale qui estiment que le taux de croissance de la population est trop élevé. On nous dit : "Attention ! Votre revenu « per capita » n'est que de 110 $. Vous êtes un pays très pauvre. Vous ne pouvez donc vous permettre d'avoir tant d'enfants." Jusque-là, les gens vivaient très modestement, mais n'avaient jamais réfléchi à leur degré de pauvreté. Or, voici qu'on met l'accent sur l'argent : " Tu n'as pas de compte de banque ? Tu ne vaux rien ! Tu es pauvre"... Même en Afrique cette mentalité s'installe : la valeur de la personne se mesure à son compte de banque.

L'Informateur ajoute

L'informateur ajoute : "Les programmes d'ajustement structurel proposés par le FMI et la BM ont évidemment provoqué des bouleversements économiques au Kenya depuis le début des années 80 : dévaluation de la monnaie, chômage, capacité d'achat réduite, endettement, etc."

Adelheid Onyango continue

"Vous avez des compagnies multinationales qui sont en pleine expansion : elles ont besoin de nouveaux marchés dans les pays en voie de développement. Mais les gens de ces pays sont trop pauvres pour acheter parce qu'ils ont de grosses familles. Si l'on réduit le nombre des enfants, les couples deviennent de meilleurs consommateurs ! Une maladie très contagieuse.

"C'est très subtil. La Banque mondiale ne manufacture rien...

"Il est intéressant de constater que les régions les plus peuplées du Kenya sont celles qui réussissent le mieux économiquement. On ne peut donc pas dire que la diminution du nombre d'enfants entraîne automatiquement une plus grande consommation.

"Voilà ce qui commence à se produire. Les familles s'isolent. Devant le besoin des autres, on se dit : "Moi, je suis un citoyen responsable : je n'ai que deux enfants. Tant pis pour mon frère qui a six enfants et qui est pauvre ! S'il n'est pas capable de se contrôler, qu'il aille à l'hôpital demander des services de planification familiale."

"Si nous ne suivons pas les programmes de contrôle des naissances du FMI et de la BM, on nous coupe l'aide au développement. Et même les prêts. Ces gens ont des moyens subtils et très efficaces de s'assurer que nous suivions leurs plans. A la lettre...

"J'aimerais que nous retrouvions la fierté d'être nous-mêmes. Que nous cessions d'être à la remorque des pays occidentaux et d'obéir au FMI en trouvant d'autres voies de solutions à nos problèmes. Comme cela a été souhaité au Sommet de Rio de Janeiro sur l'environnement.

"Il nous faut redonner priorité aux valeurs qui ont bâti notre pays. Redonner de la valeur à la famille, au réseau social tissé serré. Nous sommes tombés dans le piège de l'individualisme et de la consommation, car les moyens de communication ont projeté une image idéalisée de l'Occident et créé des besoins chez les Africains. Désormais, ils se sentent insatisfaits de la façon de vivre traditionnelle.

"J'aimerais bien arriver à régler certains problèmes sans avoir recours à la contraception, afin de prouver qu'il est possible de s'en sortir sans vouloir à tout prix contrôler les populations.

"On ne peut sacrifier le bien-être d'une population au profit de sa croisssance économique..."

Notes de Vers Demain

Chère Africaine, oui, il y a une vraie solution à vos problèmes et nous demandons au Saint-Esprit de vous la faire comprendre au plus tôt pour le salut de votre pays.

Cette solution, c'est le Crédit Social. C'est-à-dire de l'argent social, de l'argent créé par le gouvernement du Kenya, selon les richesses que les Kenyans sont capables de produire. L'argent devrait être le reflet exact des richesses réelles. Il y a beaucoup de richesses réelles au Kenya, et il y en aurait davantage si les producteurs n'étaient pas arrêtés par le manque d'argent. La seule entrave à votre développement, ce ne sont pas les grandes familles, comme vous le laissent croire les financiers voraces. C'est le manque d'argent comme tous les autres pays, même les pays soi-disant développés qui laissent croupir de misère leurs citoyens devant des montagnes de produits à cause d'un système financier trop bête. Cela est d'une inconcevable absurdité et même du barbarisme. Vous le pressentez. Tous les peuples sont assujettis au dieu argent qui les fait désobéir aux saintes lois du vrai Dieu en ce qui concerne la procréation. Et nos peuples se meurent.

Chère Africaine, il ne vous reste qu'à lire le livre "Sous le Signe de l'Abondance" de Louis Even. Vous aurez des ailes pour voler heureuse vers le Kenya en apportant à vos conpatriotes la lumière et la solution dont ils ont tant besoin.

Que Notre-Dame d'Afrique bénisse votre pays et le libère des chaînes du FMI et de la Banque mondiale et que Notre-Dame accorde à votre pays la prospérité par le Crédit Social.

Thérèse Tardif

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