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Terrorisme & Révolution — Sous-thèmes

La civilisation catholique de la Nouvelle-France

le vendredi, 01 janvier 2010. Dans Révolution tranquille

Reposait sur la famille, la paroisse et l'Église

La Révolution Tranquille a renversé l'ordre des valeurs

Le texte suivant, écrit en 2005, est tiré d’un texte «Le complot contre la province de Québec». Nous avons perdu les coordonnées de ce texte et le nom de l’auteur. Nous avons tiré de cet écrit des extraits concernant la fondation des paroisses, la situation actuelle, la Révolution Tranquille, l’athéisme, etc.:

Fondation des paroisses autour des églises

M. Horace Miner, un sociologue de l’Université du Michigan, aux États-Unis, publiait en 1939 une étude sociologique sur un village canadien-français, Saint-Denis de Kamouraska. Au cours de son ouvrage, Horace Miner en vint à comprendre que le Québec s’était formé en villages et en villes – non pas autour des usines, comme c’est le cas aux États-Unis mais par paroisses autour des lieux du culte, c’est-à-dire autour des églises.

Ainsi, s’est-il peut-être posé la question: Quelle est la plus haute forme de civilisation? Celle où les hommes s’agglutinent en villages autour des usines, afin de pouvoir vivre; ou bien celles où les hommes se rassemblent autour du lieu du culte et construisent leur vie à partir de ce centre, tirant de la terre le nécessaire pour vivre?

Nous nous trouvons alors en face de deux civilisations différentes qui se sont construites à partir de deux conceptions différentes. La première civilisation repose sur la nature essentiellement religieuse de l’homme: le «lien» qui unit l’homme à Dieu est «premier»; il est surtout «vrai», car il produit des vertus chez l’homme dont la plus remarquable, à l’œil d’un sociologue, est ce détachement persévérant des biens de la terre, la tempérance. Toute la vie sociale est alors imprégnée par l’effet de cette vertu cardinale. On aura reconnu là la caractéristique d’une civilisation catholique: Dieu premier servi.

Le libéralisme économique

L’autre civilisation, celle qui a prospéré aux États-Unis, spécialement en Nouvelle-Angleterre, est née, elle aussi, de la religion. Mais le lien qui unit l’homme à Dieu est interprété d’une façon tout différente: l’homme prospère, et non pas l’homme vertueux, est considéré, socialement, comme «béni de Dieu». C’est la civilisation née du puritanisme protestant. De là, l’affirmation d’Adam Smith, que l’intérêt individuel bien entendu pour les biens économiques est le principe ordonnateur de la vie sociale, il n’y a qu’un pas qui fut franchi: le libéralisme économique était né.

Dans son maître livre, «Progress and Religion», l’historien catholique Christopher Dawson analyse l’intime connexion qui existe entre le puritanisme protestant et le (libéralisme économique): le puritanisme fut la motivation religieuse (erronée) qui permit l’avènement de la société (matérialiste). Dans une telle société, la vie sociale n’est plus, principalement, qu’une vie économique. L’ordre social lui-même ne dépend plus de la morale, mais de la libre compétition des intérêts individuels pour les biens économiques. Bref, l’amour de l’argent dont saint Paul dit qu’il est la «racine de tous les maux» a remplacé, pratiquement, l’amour de Dieu et du prochain. Les conditions se trouvaient donc réunies, à brève ou longue échéance, pour que puisse naître et se développer la pire maladie sociale que le monde ait connue, le communisme athée ! De la lutte entre les individus pour les biens économiques à la lutte des classes, il n’y a qu’un pas qui fut franchi allègrement.

La mort de la société catholique

En 1965, au Québec, la situation pouvait s’exprimer ainsi: Les enfants de la civilisation catholique se sont pris d’une soif inextinguible, semble-t-il, pour les biens de la terre, et ils refusent en bloc l’héritage d’une civilisation qui a produit des hommes vertueux au lieu de produire des hommes riches et puissants. Au souci du devoir accompli fait place le culte national des droits revendiqués. C’est la mort de la société catholique et l’émergence de la société protestante et nationaliste.

A ce changement de cap de la société québécoise on a donné le nom, dans les journaux, de «Révolution Tranquille». Personnellement, je ne crois pas que nous en soyons encore à la Révolution proprement dit; nous en sommes à l’étape préalable: l’apostasie.

En effet, beaucoup de Québécois ne veulent pas encore briser radicalement le lien naturel qui unit l’homme à Dieu; mais, par contre, ils veulent que ce lien ne soit plus catholique, du moins socialement. La preuve de cet état d’esprit est dans cette manie générale de tout «déconfessionnaliser» au nom du «pluralisme social». Le nom catholique est devenu gênant pour beaucoup, et cela pour la bonne raison qu’ils ne vivent plus selon les exigences morales de leur foi catholique; au lieu de réformer leur vie en conséquence, ils préfèrent réformer les structures selon une nouvelle conscience non confessionnelle. Et pour que cette «laïcisation » se fasse sans que l’unité sociale soit rompue trop tôt, on substitue «tranquillement» le lien national au lien religieux. Le dénominateur commun de l’unité n’est plus l’Église, mais la nation. La radio, la télévision, et la grande presse s’emploient sans relâche à propager la nouvelle «idéologie».

«L’Apostasie Tranquille»

Au Québec, on peut donc dire qu’actuellement tout se traduit par une tendance, d’abord, et par une volonté, ensuite, de se détacher du Christ par le biais de la nation. Tout est québécois, plus rien n’est catholique, socialement. C’est «l’Apostasie Tranquille» précédant la «Révolution ». Évidemment, on évite de se l’avouer à soi-même, seul à seul; mais, mus par un instinct grégaire nationalisé, tous «marchent» dans le coup. Le but de la vie sociale n’est plus la perfection des citoyens, mais la «liberté» de vivre civilement comme si l’on n’était plus catholique.

Parmi les jeunes, certains ont été formés soit à l’école de Sartre, soit à celle du marxisme-léninisme; plusieurs d’entre eux ont déjà pris conscience des demi-trahisons casuistiques de l’Apostasie Tranquille, et par la “science révolutionnaire”, ils vont au-delà de l’apostasie vers le communisme athée. Ils ont déjà réclamé la reconnaissance du DROIT de croire que la religion soit un mal et ils préparent scientifiquement la prise du pouvoir par le Parti. Aussi saluent-ils l’avènement de «l’homme québécois», comme celui d’un «Homme Nouveau» qui a amorcé la «situation révolutionnaire» au Québec... Ces jeunes, gagnés aux idées marxistes-léninistes, disent que «les socialistes n’ont pu prendre le pouvoir en quelque pays que ce soit, que pendant une guerre civile». Pour provoquer la guerre civile (au Québec), ils ont «choisi d’exploiter scientifiquement» «comme thèmes de recherche et de combat le socialisme, le laïcisme et l’indépendantisme». Telle est encore la situation actuelle dans la province de Québec.

Que faire?

La réponse est simple: il faut faire comme le Pape, résister. Mais résister avec cet espoir invincible: l’homme moderne saura encore découvrir, dans la conception religieuse qui lui est offerte par le catholicisme, sa propre vocation dans une civilisation qui ne meurt pas, mais qui avance sans cesse vers la perfection naturelle et surnaturelle de l’esprit humain, que la grâce de Dieu rend capable de la possession honnête et pacifique des biens temporels, tout en l’ouvrant à l’espérance des biens éternels (Ecc.1 Suan). Autrement dit, la consigne de Pie XI dans Quas Primas est plus que jamais actuelle: La Paix du Christ dans le Règne du Christ.

Mais pour que le Christ règne à nouveau, il faut des hommes nouveaux. C’est-à-dire,

  1. Des hommes catholiques
  2. conscients de l’être
  3. et capables de traduire en termes sociaux exacts la conscience qu’ils ont du lien qui les unit au Christ-Roi.

L’interprétation sociale exacte de ce lien, c’est la Doctrine Sociale de l’Église.

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