EnglishEspañolPolskie

Lettre d’étudiant

Gilberte Côté-Mercier le vendredi, 09 août 1968. Dans Conspiration

Téléchargez la conférence Mp3Enregistrer

Mes amis,

Gilberte Côté-MercierMonsieur Louis Even a reçu une lettre datée du 3 juin 1968 et venue d’une ville de la province de Québec. Nous la citons presque en entier :

Cher Monsieur Even, je suis un étudiant qui termine son cours classique cette année et je vous avouerai bien modestement que je fus pendant 6 ans un élève modèle jusqu’à ce que j’arrive au niveau de philosophie. À ce moment là, la fréquentation de condisciples portés vers les valeurs destructrices du socialisme et de l’athéisme ainsi que la lecture d’auteurs tels Sartre, Camus et Vian m’ont fait renier tout ce que en quoi j’avais cru fermement, tout ce que mes parents m’avaient inculqué de bon ; c’est à-dire le respect de l’autorité et de la religion catholique.

Poussé sans doute par l’esprit du mal, je me suis mis à me passionner pour la cause du communisme, à lire Mao Tse Tung, à ridiculiser dans mes paroles et mon comportement les valeurs telles que la chasteté, les dévotions religieuses, l’assistance à la messe, la propriété libre, etc. J’ai même désiré ardemment un moment abandonner mes études pour aller à Cuba, participer à ce que j’appelais dans ma naïveté diabolique " la libéralisation de l’homme ". J’ai également fait l’expérience de la drogue et oserais-je l’avouer, de l’amour défendu. C’est vous dire quel triste personnage j’étais devenu et j’ai été pendant un an et demi jusqu’à ce que la lumière arrive à moi. C’est en fouillant dans la bibliothèque familiale que je suis tombé, par hasard, sur une vie de Maria Goretti, ou plutôt devrais-je le dire, que c’est la main de Dieu qui a poussé ce livre vers moi.

Je me suis mis à feuilleter ce livre, ne voulant rien de plus que me moquer de cette admirable jeune fille que je voyais quand même encore à ce moment là comme une simple sainte-nitouche. Le croiriez-vous, je fus instantanément troublé par la beauté de cette histoire. En un instant, je mesurai le chemin que j’avais parcouru depuis un an. Je me comparai avec cette jeune fille et je me trouvai bien misérable. Après avoir refermé le livre je fis ce que je n’avais plus fait depuis des années : je priai. Je priai la sainte Vierge pour qui j’avais déjà eu un grand sentiment de ferveur dans ma jeunesse et c’est alors, c’est alors que j’ai compris qu’il me faudrait prier encore beaucoup pour effacer le mal que j’ai fait depuis un an et j’ai compris qu’il me faudrait prier encore plus pour éviter de graves événements qui se produiront au Québec d’ici un an.

Ces événements prendront naissance à Montréal, à l’université de Montréal où se rencontrent, vous le saviez mieux que moi, tous les fauteurs de troubles communistes, athées, anti-chrétiens, révolutionnaires et autres. Et ce qui s’est déroulé tout dernièrement en France et en Europe n’est rien en comparaison de ce qui se passera alors. Le mouvement anarchiste embrasera alors toute la province et tout le pays en un instant. Ce coup est d’ailleurs préparé depuis longtemps par les forces rampantes du communisme.

Votre journal est le seul qui ait conscience de ce fait et qui l’ait dénoncé. C’est pourquoi je vous écris et nous verrons alors au Canada un gouvernement athée, socialiste, qui imposera les lois les plus honteuses à notre population. Les églises, temples de Dieu, seront fermées. Les prêtres, jetés en prison. Les religieuses violentées par les représentants de la dictature. La propriété libre sera abolie. Mais vous êtes au courant aussi bien que mois des horreurs qui se déroulent dans ces soi-disant démocraties populaires.

Je vous en supplie sur tout ce que j’ai de plus sacré, publiez cette lettre, en tout ou en partie, informez le public catholique du danger qui le menace et même, alertez les autorités pour qu’on expurge l’hydre communiste qui menace nos valeurs traditionnelles et notre paix à tous. Ce n’est pas en mon nom que je vous le demande, c’est en celui de Celui qui nous aime. Peut-être hésiterez-vous à publier cela. Il ne le faut pas. Pensez aux dangers qui nous menacent tous. Pensez à la génération de demain qui se prépare à être athée et communiste. Je parle en connaissance de cause. Ne vous souciez pas des réactions que ma révélation pourraient entraîner. Certains comprendront et ils agiront à temps, je l’espère. Mais je suis sûr que si tous les catholiques du pays prient sincèrement, la catastrophe pourra être évitée. Aussi, communiquez-leur mon message, envoyez des notes à tous les journaux, insistez pour qu’on les publie en premières pages, allez devant les caméras de la télévision mais pas à Radio-Canada. Je sais, pour en connaître quelques-uns, qu’une grande partie de ceux qui travaillent dans cette institution sont des athées notoires et ils repousseront votre demande. Que Dieu nous garde.

La lettre est finie, mes amis ; cette lettre est révélatrice. Il y a 36 ans cette année que Monsieur Even travaille dans le champ civique pour éclairer le peuple et orienter les hommes politiques. Trente six ans c’est peu dans l’histoire des siècles mais c’est tout de même quelque chose dans la vie d’une nation.

Louis Even présente le Crédit Social, cette correction indispensable et de toute urgence au Canada et dans les autres pays. Le Crédit Social est connu au Canada. Même en milieu responsable. Le Crédit Social est apprécié par ceux qui sont de bonne foi mais on ne parle pas encore de l’instituer au Canada. Nos hommes d’État continuent à se laisser enchaîner par la dictature financière et laisse aller le pays vers une dictature syndicale et communiste quand ils pourraient si bien rectifier le capitalisme actuel en faisant cesser le plus grand vol de l’Histoire : le vol du crédit de toute une nation, de toutes les nations. Le vol du crédit social par un groupe de banquiers internationaux.

Au Canada le Crédit Social est connu et on ne l’applique pas. L’obstacle véritable quel est-il ? L’obstacle à l’instauration d’une législation créditiste au Canada ? L’obstacle, c’est le péché. Et le meilleur agent, le principal, qui a acheminé le pays vers le communisme c’est aussi le péché. Les communistes le savent fort bien. Voilà pourquoi ils mettent tant d’efforts à corrompre jeunes et vieux par tous les moyens. Ils sont ainsi assurés d’atteindre leur but politique de régime socialiste dictatorial.

Pourquoi tous ceux qui se prétendent créditistes ne sont-ils pas aussi convaincus que les communistes, que le péché empêche le Crédit Social de venir au Canada ? Le Crédit Social serait un régime de bien commun d’ une excellence incomparable pour les familles. Le Crédit Social est connu au Canada et le Crédit Social ne vient pas encore. À cause de nos péchés. Créditistes, aurons-nous la naïveté de croire que nos femmes en costumes de bain et en mini-jupes vont nous attirer les grâces du Crédit Social ? C’est une génération de sauvages qu’elles nous préparent avec toute la dégénérescence spirituelle et mentale que cela comporte. Femmes déshabillées, vos petites filles seront laides comme des filles de rues. Elles ne porteront plus sur leurs fronts l’auréole de la pudeur ni dans leurs yeux la splendeur de l’innocence.

Et nos hommes qui sacrent, qui ravalent les mots les plus sacrés dans la boue de leurs colères blasphématoires peuvent-ils croire qu’ils attirent la bénédiction du Ciel sur leur descendance ? Mille fois non. Si Dieu maudit nos enfants aussi souvent que nos lèvres impies ont maudit le nom de Dieu, les pauvres petits issus de notre génération auront l’esclavage et la torture comme partage. Le sang du Christ en croix doit-Il retomber sur nos enfants ? Pensons-y donc un peu mon peuple, mon cher peuple charitable encore mais étourdi et trompé.

Aussi vous tous qui passez des heures chaque jour à vous gâter le cœur et l’esprit devant la télévision maudite, ne savez-vous pas que vous ingurgitez le poison de l’erreur et de la corruption et que vous ne sortirez que souillés et abrutis de ce lavage de cerveaux entretenu savamment par les ennemis de Dieu et de vos familles ? Et vous croyez qu’une législation créditiste va venir couronner des mœurs aussi païennes et communistes ? Ce n’est pas possible. Car le Crédit Social est une pensée chrétienne qui ne saurait passer dans la loi qu’à la faveur d’une vie chrétienne menée par des familles chrétiennes.

Les primaires qui croient qu’un parti Crédit Social leur donnera le Crédit Social sont des drogués de la mentalité révolutionnaire.

Vous avez raison, jeune homme converti qui avez écrit à Monsieur Even, vous avez raison de dire qu’il faut prier beaucoup pour réparer les péchés que nous avons commis et pour éviter les graves évènements qui doivent se dérouler au Québec, au Canada avant longtemps. Les Bérets Blancs pratiquent le chapelet quotidien depuis 30 ans. Ils ont ajouté cette année l’Heure d’adoration hebdomadaire le dimanche si possible. Tous les dimanches, nous nous rendons dans un église ensemble pour y faire une Heure d’adoration. Nos intentions : celles du Souverain Pontife, les secours du Ciel au Souverain Pontife, si triste et dont le rôle est si difficile, la conversion de notre peuple, aussi, comme intention, la sanctification de nos prêtres, et une cité chrétienne et créditiste dans notre pays. Voilà pourquoi nous prions tous les dimanches à l.Heure d’adoration.

Nous sommes des patriotes par profession, nous devons prier en patriotes comme le curé de la paroisse prie en curé pour ses paroissiens. Nous prions pour notre pays, pour nos familles et la Cité. Nous prions aussi pour nos prêtres, pour qu’ils soient saints. Nos prêtres ne sont pas des hommes comme les autres ; les faiblesses des autres hommes ne doivent pas avoir de prises sur eux. Tous nos prêtres doivent être des saints. Nous prions pour cela. Nous le faisons aussi en patriotes car nous savons que notre peuple ne sera pas sauvé si nos prêtres ne sont pas sanctifiés. Le prêtre est le ministre de Dieu auprès des hommes et le messager des hommes auprès de Dieu. Sans le prêtre, point de religion possible. Point de relations des hommes avec Dieu. Et le prêtre est celui qui fait venir le Sauveur sur nos autels. C’est le prêtre qui offre le sacrifice nécessaire à la purification des hommes. Tous les hommes de l’Histoire ont eu leur prêtre pour rendre le Sacrifice en leur nom.

C’est le bras de Dieu qui arrêtera les malheurs qui nous menacent. C’est la prière du prêtre qui implorera le bras de Dieu. C’est donc très important que des patriotes prient pour les prêtres. Nous le faisons dans nos Heures d’adoration de tous les dimanches. Si l’Heure d’adoration des dimanches n’est pas instituée dans votre église, il n’en tient qu’à vous de la mettre en marche dès dimanche prochain, invitez des gens. s.’ils ne répondent pas, allez-y tout seul pour commencer.

" Mon Fils est tout seul dans les églises " dit Notre Dame. " Allez donc Le consoler. " dit-elle.

Et la force du Saint Sacrement est seule capable de donner aux hommes d’état un si grand pouvoir pour dominer les forces du mal déchaînées contre vos familles. Surtout que nos familles ne manquent pas de réciter chaque jour le chapelet si recommandé par Notre Dame dans toutes ses visites à la terre.

Vous avez entendu mes chers amis le programme du journal Vers Demain, Rougemont, conté Rouville. Écrivez-nous donc pour nous encourager et pour nous aider autant que vous le pouvez.

Gilberte Côté-Mercier

Louis Even — Économie

Gilberte Côté-Mercier — Religieux

Gilberte Côté-Mercier — Conspiration

Autres auteurs

Gilberte Côté-Mercier — Économie

Louis Even — Autres conférences et congrès

Louis Even — Religieux

Louis Even — Conspiration

Louis Even — Une lumière sur mon chemin

Panier

Dernière parution

Infolettre & Magazine

Faire un don

Faire un don

Aller au haut
JSN Boot template designed by JoomlaShine.com