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L'assurance santé

Gilberte Côté-Mercier le mercredi, 06 mai 1970. Dans Économie

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Mes chers amis,

Gilberte Côté-MercierCeux qui se sont donnés la peine de lire Vers Demain dans le passé connaissent bien notre pensée sur l'assurance-santé D'État.

Le Crédit Social est tout ce qu'il y a de plus contraire au socialisme et l'assurance-santé d'État, l'assurance d'État, quelle qu'elle soit, c'est du socialisme.

Socialisme veut dire contrôle des gouvernements sur les individus. Ingérence de l'État dans les affaires privées, des particuliers, abolition de la propriété et de l'entreprise privée, conscription de la production, de la consommation et des personnes.

Le socialisme, c'est la dictature, c'est un pouvoir indu de l'État. C'est le gouvernement qui se mêle de ce qui ne le regarde pas. La fonction légitime des gouvernements s'appelle fonction supplétive, c'est-a-dire, celle qui se limite à faire ce que les individus, les familles, les groupes privés, ne peuvent pas faire eux-mêmes.

Quand l'État passe outre à ce pouvoir supplétif, l'État pratique l'abus de pouvoir, l'État n'est plus un gouvernement légitime mais il devient une dictature.

Oui, mais justement, va-t-on dire : " Quand les citoyens ne sont plus capables tout seul, il faut bien que l'État s'en mêle." Encore faudrait-il, mes amis, prouver que les citoyens ne sont plus capables tout seul. Et en plus, il faudrait dire pourquoi les citoyens ne sont plus capables tout seul.

Ce fut l'argument dans le cas de nos écoles. Les parents n'étaient plus capables de payer leurs écoles. Le gouvernement a dit qu'il payerait lui-même l'enseignement mais que pour payer l'enseignement, il fallait qu'il contrôle l'enseignement. Et c'est ainsi que les écoles furent volées aux parents par le gouvernement et que les droits des parents sur leurs enfants sont effrontément violées par l'État. Et comme l'État n'est pas bon maître d'école, qu'il ne peut pas accomplir une chose pour laquelle il n'est pas fait, le résultat est tout ce qu'il y a de plus pitoyable. Les enfants sont mal-élevés, instruits d'une fausse science et non pas de la sagesse et les enfants ne sont plus bons qu'à contester toute autorité pour ensuite démolir la société. Ce sont des révolutionnaires d'un bout à l'autre, depuis le cerveau jusqu'aux pieds : dans leur esprit, pour mentir, dans leurs nerfs, pour hurler, dans leurs muscles, pour assassiner et dans leurs corps, pour souiller. Voilà ce que l'État a fait avec l'assurance-école.

L'État n'est pas un maître d'école par nature. Et il ne peut pas l'être par mandat non plus. Seuls les parents et leurs délégués par eux choisis et surveillés peuvent accomplir ce rôle de maître d'école et quand l'État se mêle de se constituer maître d'école, l'État usurpe des droits qui sont aux parents. L'État est dictateur, l'État décrète la conscription des enfants et des parents.

Il en fut de même dans notre province pour les hôpitaux, ce qu'on appelle l'assurance-hôpital. L'État a volé les hôpitaux aux religieuses ; il leur a volé la propriété de leurs hôpitaux et l'administration de leurs hôpitaux. Et l'État a volé les hôpitaux au publique, qui avait payé de ses aumônes ces institutions de charité. Et maintenant, c'est la conscription des religieuses et des malades. Un contrôle moscovite a chassé une quantité incroyable de saintes communautés, qui depuis des siècles, préparaient les mourants à passer dans l'éternité. En même temps, saccage des statues de saints qui aidaient les malades à supporter leurs souffrances et à se préparer à la mort.

Transformation des chapelles d'hôpital en laboratoires. Les confesseurs prêtres d'autrefois sont remplacés par des psychologues et des psychiatres vicieux, etc. etc.. Voilà ce que l'assurance-hôpital a fait. Sans parler des infirmières scandaleuses qui montrent leur postérieur à cœur de jour aux pauvres immobilisés dans leurs lits qui auraient besoin de pensées plus élevantes que ces provocations au péché mortel.

Nous avons eu l'assurance-école et l'assurance-maladie, sous prétexte que les citoyens n'étaient plus capables de payer leurs écoles et leurs hôpitaux. Et l'État, lui, quand il paie, oû prend-t-il son argent, l'État ? Dans le porte-monnaie des mêmes citoyens et l'État, il en prend davantage, de l'argent, car il prend, en plus des réels coûts des écoles et des hôpitaux, l'État prend le coût de l'administration du gouvernement, qui est plus fort que le coût réel, ce qui fait plus que doubler les frais.

Ainsi, les citoyens peuvent payer trois, quatre fois plus cher quand c'est l'État qui administre les écoles et les hôpitaux. Il en sera de même pour l'assurance-santé Autrefois, je payais seulement le médecin, mon médecin. À l'avenir, avec l'assurance-santé, je payerai mon médecin et le fonctionnaire du gouvernement et l'inspecteur du gouvernement et tout ce que ça comporte de bureaux et le salaire des ministres.

Vraiment, ça ne sera pas un progrès dans le porte-monnaie. Jamais les assurances d'État n'ont été un gain pécunier pour les citoyens. L'assurance -santé ne fera pas exception. Au contraire, dans tous les pays qui l'ont établi, on constate que l'assurance-santé est un gouffre qu'on ne peut jamais combler. C'est un désastre financier pour les administrations publiques et pour les contribuables.

Les journaux ne vous le disent pas mais ce sont des menteurs, comme toujours.

Le gouvernement qui s'attribue des fonctions des médecins n'est pas plus à son rôle que lorsqu'il se déclare maître d'école ou administrateur d'hôpital. Le gouvernement n'a rien à voir dans tout cela parce que les citoyens sont capables d'y voir eux-mêmes, soit individuellement, soit en groupes privés.

Que le gouvernement se contente de son rôle supplétif, sans cela, le gouvernement cesse d'être légitime dans ses fonctions.

Vous dites que les citoyens sont capables de voir à leurs hôpitaux et à leur santé eux-mêmes ? Oui, je le dis ! Les citoyens sont capables de payer et d'administrer tout cela eux-même. Mais à la condition que des voleurs ne continuent pas de voler nos biens par le truchement de la dictature bancaire. À la condition que l'État enlève aux banques leur pouvoir sur l'argent et que l'État institue un système de crédit social dans lequel l'argent serait proportionné aux biens possibles d'être produits et par lequel l'argent sera distribué à tous les consommateurs par un escompte sur les prix et par un dividende social.

Ce n'est pas l'assurance-école ni l'assurance-hôpital ni l'assurance-santé qu'il nous faut, c'est l'assurance-porte-monnaie. L'assurance-porte-monnaie pour tous et chacun. Le Crédit Social réclame un dividende social et mensuel pour chacun. Si chaque citoyen recevait, par exemple, un dividende social de $50 par mois, le problème des écoles, des hôpitaux et des médecins à payer serait réglé. Oui, une famille de 5 enfants plus le père et la mère recevraient $250 par mois de dividende social ; $250 par mois. Par mois. Est-ce que cette famille ne pourrait pas, avec ça, payer l'instruction de ses enfants dans des institutions privées ? Payer l'hospitalisation, quand ça se présente, et payer les soins requis des médecins ? Bien sûr. Sans compter que les familles pourraient se servir d'assurances privées quand elles le voudraient.

C'est l'assurance-porte-monnaie que nous réclamons en même temps que l'abolition de toute autre assurance d'État. Je répète : nous réclamons l'assurance-porte-monnaie en même temps que l'abolition de toute autre assurance d'État. L'assurance porte-monnaie, messieurs du gouvernement. Un dividende social, non pas pris dans les taxes, non non. Pas pris dans les taxes, mais pris dans un système bancaire social. Pas un système bancaire voleur comme celui qui nous régit actuellement.

L'assurance-santé d'État, c'est du socialisme. L'assurance-porte-monnaie, c'est le Crédit Social.

Les assurances d'État font la conscription des individus et de leur porte-monnaie. Le dividende du Crédit Social accomplirait la libération de tous les individus, vraie liberté avec le Crédit Social, esclavage avec le socialisme et les assurances d'État.

Et puis, établir le Crédit Social, voilà la fonction de l'État. La première fonction d'un Souverain étant de voir à ce que les besoins du pays soit en proportion avec la producti9on et les besoins du pays, selon un axiome du grand saint Louis, Roi de France. Je répète, mes amis : " La première fonction d'un Souverain, c'est de voir à ce que l'argent soit en proportion avec la production et les besoins du pays. " C'était la règle politique de saint Louis, Roi de France.

État, gouvernement du Québec et d'Ottawa, abandonnez le socialisme des assurances-d'État et tournez vous vers la liberté du Crédit Social. Il est grand temps, après 35 ans d'enseignement créditiste au Québec, il est grand temps que nos hommes d'État aient compris quelque chose, ou surtout plutôt qu'ils aient décidé de se libérer de la franc-maçonnerie et de la dictature financière, car autrement, nous allons tomber dans le communisme. Nous sommes en bonne voie vers le communisme, et pourquoi les chefs de nos syndicats actuels ont-ils poussé si fort -pour l'assurance-santé d'État, vous l'êtes-vous demandé ? C'est leur victoire à eux, l'assurance-santé d'État. C'est la victoire des chefs de syndicat. Pourquoi ont-ils tant demandé cela ? Parce que les chefs des syndicats sont des socialistes communistes marxistes ; ils sont exactement le contraire de ce que sont les Créditistes.

L'assurance-santé d'État, c'est une conscription des malades et de la médecine. L'assurance-santé d'État, ce sont des taxes de plus en plus et une dictature sur le dos du pays.

Vous avez entendu, mes amis, le programme du journal Vers Demain.

Gilberte Côté-Mercier

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