Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Parmi les six nouveaux saints canonisés par Jean-Paul II à Rome le 16 mai 2004, se trouve une mère de famille italienne, Gianna (Jeanne) Beretta Molla, qui a donné sa vie pour sauver celle de son enfant à naître.
Gianna est née à Magenta (Milan) le 4 octobre 1922. Dès son enfance, elle accueille avec une adhésion totale le don de la foi et une éducation fortement chrétienne qu'elle reçoit de ses parents extraordinaires. Durant ses études, elle traduit sa foi en s'engageant dans un apostolat généreux pour les jeunes de l'Action Catholique Italienne et charitable pour les personnes âgées et les pauvres avec la Conférence St-Vincent-de-Paul. Docteur en médecine et en chirurgie en 1949 à l'Université de Pavie, elle ouvre en 1950 un dispensaire à Mesero, près de Magenta. Elle se spécialise en pédiatrie à l'Université de Milan en 1952 et préfère parmi ses assistés les mamans, les enfants, les personnes âgées et les pauvres. Elle se marie le 24 septembre 1955 avec l'ingénieur Pierre Molla. En novembre 1956, elle devient maman pour la première fois: Pierre Louis naît; puis en décembre 1957, c'est Mariolina; en juillet 1959, c'est Laure la troisième. Elle sait harmoniser avec simplicité et équilibre ses devoirs de mère, d'épouse, de médecin et sa grande joie de vivre.
En septembre 1961, vers le 2ème mois d'une nouvelle grossesse, apparaît un fibrome malin. Il faut l'opérer. Tout en sachant les risques que cela comporte de continuer la grossesse, elle supplie le chirurgien de ne pas recourir à l'avortement, mais de sauver la vie qu'elle porte en elle: «Si vous devez décider entre moi et l'enfant, n'hésitez pas: choisissez, et je l'exige, l'enfant. Sauvez-le». Le matin du 21 avril 1962, Jeanne Emmanuelle est née, saine et sauve. Le matin du 28 avril, malgré tous les efforts et les soins pour sauver aussi la mère, au milieu de douleurs indicibles, après avoir répété: «Jésus, je t'aime. Jésus, je t'aime», elle meurt saintement. Elle avait 39 ans. Elle a été béatifiée par Jean Paul II le 24 avril 1994, lors de l'Année Internationale de la Famille. Son mari Pietro, maintenant âgé de 82 ans, et ses enfants étaient présents à la cérémonie de canonisation à Rome.
Le miracle requis pour sa canonisation fut accordé en 2000 à une maman brésilienne, Elisabetta Arcolino qui, grâce à l'intercession de la sainte, a pu mettre au monde une petite fille (baptisée Gianna Maria), à la stupéfaction des médecins, puisque la rupture des membranes, à la 16e semaine, a fait que l'enfant s'est développée sans liquide amniotique, ce qui, scientifiquement, est impossible.