Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Le Pape Benoît XVI prie devant la tombe du saint, le 21 juin 2009 |
Deux jours après l’ouverture de l’Année sacerdotale, le pape Benoît XVI se rendit à San Giovanni Rotondo, dans le sud-est de l’Italie pour rendre hommage au «Curé d’Ars du 20e siècle», saint Padre Pio de Pietrelcina, un Capucin italien catholique romain qui demeura dans le monastère de San Giovanni de 1916 à sa mort, le 23 septembre 1968. Son corps, exposé à la vue de tous, est demeuré intact comme celui du saint Curé d’Ars.
Saint Padre Pio devint célèbre par son don de lire dans les consciences pendant qu’il entendait les confessions, et par ses stigmates.Nous aimons citer quelques extraits de ce que le Saint-Père a dit ce jour-là au sujet du Padre Pio:
Evoquant le Padre Pio, le Saint-Père a dit qu’il "avait prolongé l’œuvre du Christ, celle d’annoncer l’Evangile, de pardonner les péchés et de soigner les malades dans leur corps et leur esprit. Les tempêtes les plus fortes qui le menaçaient étaient les assauts du Diable contre lesquels il se défendait avec l’armure de Dieu, avec le bouclier de la foi et l’épée de l’esprit qu’est la Parole de Dieu. Uni en permanence à Jésus, il tenait toujours compte de la profondeur du drame humain pour lesquels il s’offrait et offrait ses nombreuses souffrances, et il sut se dépenser pour soigner et soulager les malades, signe privilégié de la miséricorde de Dieu. Guider les âmes et soulager les souffrances, voilà comment on peut résumer la mission de saint Pio de Pietrelcina".
"Certains saints ont vécu intensément et personnellement cette expérience (la passion) de Jésus. Padre Pio da Pietrelcina est l’un d’eux. Un homme simple, d’origine humble, «saisi par le Christ» (Ph 3, 12) - comme l’apôtre Paul l’écrit de lui-même - pour en faire un instrument élu du pouvoir éternel de sa Croix: pouvoir d’amour pour les âmes, de pardon et de réconciliation, de paternité spirituelle, de solidarité effective avec ceux qui souffrent. Les stigmates, qui marquèrent son corps, l’unirent intimement au Crucifié-Ressuscité. Authentique disciple de saint François d’Assise, il fit sienne, comme le Poverello d’Assise, l’expérience de l’apôtre Paul, telle qu’il la décrit dans ses Lettres: «Avec le Christ, je suis fixé à la croix; je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20)."
Parmi les enseignements de la vie de Padre Pio, le Pape a souligné "la valeur et la nécessité de la prière, point fondamental non seulement pour la spiritualité du prêtre mais aussi pour celle de tout chrétien, et encore plus pour la vôtre, chers religieux et religieuses, choisis pour suivre de plus près le Christ par la pratique des vœux de pauvreté, chasteté et obéissance."
"Comme tous les grands hommes de Dieu, Padre Pio était lui-même devenu prière, corps et âme. Ses journées étaient un rosaire vécu, une méditation et une assimilation continues des mystères du Christ en union spirituelle avec la Vierge Marie. C’est ainsi que s’explique la présence singulière en lui de dons surnaturels et de qualités humaines. Et tout atteignait son sommet dans la célébration de la Messe: là il s’unissait pleinement au Seigneur mort et ressuscité.
Ici, au sanctuaire de saint Pio de Pietrelcina, il nous semble entendre sa voix qui nous pousse à nous adresser avec des cœurs d’enfant à la Sainte Vierge: "Aimez-la et faites-la aimer, disait-il. Mais plus que ses paroles c’est sa vie exemplaire qui témoignait de sa profonde dévotion mariale. Son existence et son apostolat se sont déroulés sous le regard maternel de Marie et sous le pouvoir de son intercession". Puis le Pape a confié à la protection de la Mère céleste et de Padre Pio l’Année sacerdotale, ouverte vendredi en la solennité du Sacré-Cœur, et qui doit être l’occasion de relancer la mission et la sainteté des prêtres "au service de l’Eglise et de l’humanité du troisième millénaire".
Comme le Curé d’Ars, le Padre Pio nous rappelle la dignité et la responsabilité du ministère sacerdotale. Qui n’a pas été impressionné par la ferveur avec laquelle il revivait la passion du Christ dans chaque célébration de l’Eucharistie. Comme le Curé D’Ars, de son amour de l’Eucharistie jaillissait un empressement total pour accueillir les fidèles, particulièrement les pécheurs. Aussi, si saint Jean Marie Vianney, dans une époque tourmentée et difficile, a cherché, par tous les moyens, à faire découvrir à ses paroissiens la signification et la beauté du sacrement de Pénitence, pour Padre Pio, le soin des âmes et la conversion des pécheurs étaient un désir ardent qui le consuma jusqu'à sa mort. Combien de gens ont changé de vie grâce à son patient ministère sacerdotal. Combien d’heures a-t-il passées au confessionnal ! Le sacrement de Pénitence doit être mieux mis en valeur et les prêtres ne devraient jamais se résigner à voir leurs confessionnaux déserts, ni se limiter à constater la désaffection des fidèles pour cette extraordinaire source de sérénité et de paix".