Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
La première campagne en faveur de l’instruction obligatoire dans la province de Québec date de 1882. Elle fut lancée par M. Paul-Gédéon Martineau et M. Honoré Beaugrand, alors directeur du journal La Patrie. C’était au temps où, en France, Gambetta, Paul Bert et Jules Ferry préparaient leurs fameuses lois laïques. En 1878, dans son journal La République de Fall-River, Honoré Beaugrand avait écrit: “Nous sommes francs-maçons, même francs-maçons très avancés… Nous sommes admirateurs et partisans des principes politiques, de MM. Grevy, Simon et Gambetta.” (Aujourd’hui, janvier 1942, page 57).
Dans la province de Québec, la loi de l’Instruction obligatoire de 1943 a donc été une victoire de la franc-maçonnerie, une étape pour y établir le laïcisme scolaire dans la province de Québec et obliger les parents à envoyer leurs enfants dans les écoles athées de l’État. Dans les années 1960, nous avons vu l’éclatement de la Révolution tranquille. 1964 voyait la dissolution du Conseil de l’Instruction publique dirigé par les évêques. Le Ministère de l’Education avec des écoles d’Etat y prenait place, sous l’impulsion de la secte maçonnique «Le Mouvement laïque de Langue française», fondée en 1961.
Les Commissions scolaires et les écoles avaient gardé leur dénomination catholique mais, de fait, elles étaient sur des bases athées, même s’il y avait un cours de religion de piètre qualité au milieu de cet enseignement profane. En 1981, naissait le Mouvement laïque québécois pour arriver à la déchristianisation complète du système scolaire. Nous avons vu la transformation des Commissions scolaires et des écoles sur des bases linguistiques au lieu de confessionnelles, et l’abrogation de l’article 93, patronnée par Pauline Marois du Parti québécois, traître à la nation catholique canadienne-française.
L’apogée de cette œuvre de déchristianisation est l’infâme loi 95 où l’État s’institue ministre du culte et impose un Cours d’Éthique et de Culture religieuse avec l’histoire de six ou 7 grandes religions, en plus du culte du vaudou, du satanisme, etc. Ce Cours est obligatoire depuis septembre 2008 dès le début du primaire jusqu’à la fin du secondaire.
Daniel Baril du maçonnique Mouvement laïque québécois, qui une œuvre maçonnique, a contribué à l’élaboration de la réforme scolaire pour éliminer le cours de religion catholique dans les écoles. À présent, il fulmine contre le Cours d’éthique et de culture religieuse dont il a préparé lui-même la voie. N’allez pas penser qu’il s’est converti. Il a une autre stratégie en tète. Il fait la promotion du laïcisme, de l’athéisme, de la neutralité scolaire. “Les athées, dit-il, sont des personnes psychologiquement et socialement équilibrées.” (Entrevue publiée dans la revue RND de janvier-février 2009)
La neutralité scolaire n’existe pas. Nous sommes pour ou contre Dieu. C’est le catholicisme qui est la cible de la franc-maçonnerie. C’est le satanisme que l’on introduit dans les écoles au lieu du catholicisme. C’est une religion unique et maçonnique que l‘on veut nous imposer. Voilà l‘objectif poursuivi par Daniel Baril. Voici la célèbre déclaration en 1906 de René Viviani, l’un des chefs francs-maçons de la troisième République, en France:
“Il faut en finir avec la neutralité scolaire et user de contrainte légale à l’égard des familles. On vous parle de neutralité scolaire, mais il est temps de dire que la neutralité scolaire n’a jamais été qu’un mensonge diplomatique et une tartuferie de circonstance. Nous l’invoquions pour endormir les scrupuleux et les timorés, mais maintenant, il ne s’agit plus de cela, jouons les franc-jeu. Nous n’avons jamais eu d’autre dessein que de faire une Université anti-religieuse et anti-religieuse d’une façon active, militante, belliqueuse.”
En 2010, nous sommes rendus à des écoles anti-religieuses de la maternelle à l’universitaire. Les parents doivent s’ouvrir les yeux et être bien avertis contre les forces occultes de la franc-maçonnerie. L’Eglise a condamné à plusieurs reprises la franc-maçonnerie. Et ces condamnations n’ont pas été abolies.
Le 10 mars 2007, Mgr Gianfranco Girotti a rappelé que la Déclaration sur la franc-maçonnerie de la Congrégation pour la doctrine de la foi, approuvée en 1983 par le Pape Jean-Paul II, affirmait que «l’inscription aux associations maçonniques demeure interdite par l’Église et que les fidèles qui s’y inscrivent sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la Sainte Communion». Pour le Prélat romain, la déclaration pour la doctrine de la foi était «devenue nécessaire pour mettre fin à l’opinion erronée qui se diffusait parmi les fidèles, selon laquelle l’adhésion à une loge maçonnique était licite».
La première condamnation contre la franc-maçonnerie par l’Église fut celle par Clément XII en 1738. Il termine sa bulle par cette condamnation solennelle:
“Ayant donc mûrement réfléchi sur les grands maux qui naissent, pour l’ordinaire, de ces associations, toujours nuisibles à la tranquillité de l’État et au salut des âmes, et qui, à ce titre, ne peuvent s’accorder avec les lois civiles et canoniques… enfin, voulant arrêter le cours de cette perversion et interdire une voie qui donnerait lieu à laisser aller impunément à bien des iniquités, et pour plusieurs autres raisons à nous connues et qui sont également justes et raisonnables; ... nous avons résolu de condamner et de défendre, comme de fait, nous condamnons et défendons les susdits centres, réunions, groupements… de francs-maçons, dans la présente constitution, valable à perpétuité.”
Léon XIII dans son encyclique Humanum Genus, datée de 1884, s’exprima avec la même gravité:
“Notre meilleur et plus solide espoir de guérison est dans la vertu de cette religion divine que les francs-maçons haïssent d’autant plus qu’ils la redoutent davantage. Il importe donc souverainement de faire d’elle le point central de la résistance contre l’ennemi commun. Aussi, tous les décrets portés par les Pontifes romains, Nos prédécesseurs, en vue de paralyser les efforts et les tentatives de la secte maçonnique, toutes les sentences prononcées pour eux pour détourner les hommes de s’affilier à cette secte ou pour les déterminer à en sortir, nous entendons les ratifier à nouveau, tant en général qu’en particulier. ...”
Le Pape Léon XIII est revenu à plusieurs reprises au problème de la franc-maçonnerie. Et bien d’autres Papes depuis Clément XII ont dénoncé la franc-maçonnerie.
Nous voulons citer des extraits de l’Assemblée plénière des Cardinaux, Archevêques et Evêques argentins, d’une longue déclaration collective sur la franc-maçonnerie du 20 février 1959:
«Au cours de sa réunion plénière, l’épiscopat argentin, en face de divers écrits dans la presse par la franc-maçonnerie, s’estime obligé de faire une déclaration publique en se conformant à la recommandation de Léon XIII : “En premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites-la voir telle qu’elle est…
«Le 23 mai 1958, s’adressant à la VIIe Semaine d’adaptation pastorale, Pie XII a signalé comme racines de l’apostasie moderne: l’athéisme scientifique, le matérialisme dialectique, le rationalisme, l’illuminisme, le laïcisme et la franc-maçonnerie, leur mère commune à tous…
«En 1958, à la Conférence interaméricaine de la franc-maçonnerie, qui s’est tenue à Santiago du Chili, … on a indiqué la nouvelle tactique de la franc-maçonnerie, qui coïncide avec les dernières consignes du communisme international (NDLR : Le gouvernement mondial que les financiers préparent actuellement est dans la même ligne que le communisme international). Les francs-maçons doivent instaurer le laïcisme dans tous les domaines, et les communistes la subversion de l’ordre social pour créer un terrain favorable à leurs fins.
«La consigne est la suivante : “Intensifier la campagne laïciste par l’intermédiaire de différents partis politiques influencés. Essayer d’apaiser les alarmes de l’Église catholique contre la franc-maçonnerie en évitant l’action maçonnique directe. La franc-maçonnerie et le communisme poursuivent momentanément le même but en Amérique latine; c’est pourquoi il faut s’efforcer à la meilleure harmonie d’action possible, sans qu’apparaisse publiquement leur alliance…»
«Le marxisme et la Franc-Maçonnerie, dit encore cette déclaration, ont l’idéal commun du bonheur terrestre… Un franc-maçon peut accepter entièrement les conceptions philosophiques du marxisme et de la franc-maçonnerie». Aucun conflit n’est possible entre les principes philosophiques du marxisme et de la franc-maçonnerie», affirme le grand maître de la franc-maçonnerie de Paris.”
Formons «une coalition de prières et d’efforts» pour combattre les forces maçonniques. Prions la Sainte Vierge, «Victorieuse de Satan» et selon les paroles du pape Léon XIII «appelons à notre aide le prince des Milices célestes, saint Michel, qui a précipité dans les enfers les anges révoltés…”
Réclamons l’abolition du Ministère de L’Éducation, le rétablissement du Conseil de l’Instruction publique avec des Commissions Scolaires et des écoles catholiques, le rétablissement de l’article 93 de la Constitution canadienne qui permettait des Commissions scolaires et des écoles confessionnelles, respectant ainsi les droits des parents en matière de religion. Et réclamons à cors et à cri l’abolition de l’infâme loi 95, le Cours d’Éthique et de culture religieuse. A bas la loi de l’école obligatoire !