Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Notre très fervent apôtre de Vers Demain, de St-Georges de Beauce, Polycarpe Poulin, est décédé le 7 août, à l’âge de 99 ans et 6 mois. Un homme de Dieu, qui a uni sa destinée à Adrienne Plante dans l’église catholique. Il a été fidèle aux promesses de son mariage. Il a aimé son épouse comme lui-même, selon l’enseignement de l’Évangile. Sa femme était un trésor pour lui. Il l’aidait, il se levait bien souvent à 4 heures du matin, pour faire le lavage, avant de partir pour le travail du gagne-pain de la famille. Ils ont eu une belle famille de 12 enfants qui sont restés très unis entre eux. Les jeunes générations devraient suivre l’exemple de ces patriarches pour réussir leur mariage et mener une vie heureuse. M. Poulin nous parlait toujours de ses enfants avec beaucoup d’affection, il les aimait. Ces derniers étaient tous autour du tombeau de leur vénérable père lors des funérailles.
Martial, Gaston, Rénald, Colette, René, Nicole, Lucille, Jean-Denis, Raymond, Thérèse, Jeanne-D’Arc et Brigitte, les Pèlerins de saint Michel ont partagé avec vous les douleurs de la séparation, car depuis même avant votre naissance, votre père était déjà un frère aîné de notre grande famille créditiste. Son épouse Adrienne a partagé avec lui une vie d’apostolat et de sacrifices dans l’œuvre de Vers Demain. Frappés tous les deux par la lumière du Crédit Social, ils se sont faits les fervents apôtres bénévoles du fameux journal Vers Demain, tout en élevant leur grande famille. Ils étaient enflammés de l’idéal et le feu sacré ne s’est jamais éteint. M. Polycarpe a aimé la vérité et la justice.
Nous nous imaginons, que pour lui aussi, nos fondateurs, M. Louis Even, Mme Gilberte Côté-Mercier et M. Gérard Mercier étaient là, à la porte du Ciel, pour dire à saint Michel: «Celui-ci est aussi l’un des nôtres, il a bien gagné sa couronne, veuillez lui ouvrir la porte du Ciel, comme il nous a ouvert la porte de sa maison pour nous recevoir à sa table, pour nous héberger etc.»
Avec quelle joie il nous recevait! Que de mérites il a gagnés à aller frapper aux portes pour offrir à ses compatriotes son journal Vers demain, conscient qu’il leur apportait une grande lumière. Il était convaincu et convaincant. Il parlait en connaissance de cause. Il avait pris la peine d’étudier le Crédit Social avant de le propager. Comme il avait un cœur d’or et était très charitable, il a vu tout de suite que le Crédit Social était la solution logique au grave problème de la pauvreté. C’est pourquoi il en parlait avec tant d’enthousiasme et de feu. Il portait avec fierté son beau béret blanc, rouge et or, aux couleurs du Rosaire et notre beau drapeau flottait bien en vue sur sa maison de style ancestral, tout le temps qu’il l’a habitée. Il ne cachait pas la lumière sous le boisseau. Si l’Œuvre s’est propagée dans la Beauce, c’est grâce au grand dévouement de ces valeureux pères et mères de famille qui se sont donnés sans compter pour faire rayonner la lumière du Crédit Social dans leur milieu.
Polycarpe Poulin a fait de l’apostolat de sa jeunesse à la fin de sa vieillesse, jusqu’au bout de ses forces. En dernier, alors qu’il était dans un foyer, à 97-98 ans, madame Micheline Thibodeau allait le chercher pour visiter ses abonnés à Vers Demain. Ces derniers étaient très heureux de le revoir et tous se réabonnaient. M. Poulin leur parlait avec le même enthousiasme des premiers temps. Jusqu’en dernier, l’œuvre l’intéressait, il aimait recevoir les nouvelles du Mouvement. Ses enfants lui apportaient ses journaux Vers Demain et la lettre mensuelle des Pèlerins de saint Michel, nous dit Micheline Thibodeau, notre responsable de St-Georges.
L’Œuvre de Vers Demain perd un grand apôtre, mais le Ciel gagne un saint qui sera toujours auprès de ses chers enfants pour les soutenir dans les moments difficiles. Ayant retrouvé sa jeunesse au Ciel, il pourra encore mieux épauler les Pèlerins de saint Michel dans leur dur combat, pour établir le règne du Christ dans tous les pays et abattre Mammon, le démon de l’argent, qui a réussi à enchaîner tous les peuples avec le système d’argent-dette des banquiers.
Quel grand bonheur pour lui de retrouver, dans la patrie céleste, Adrienne, son épouse bien-aimée, et tous les créditistes, avec qui il a mené le bon combat. Il peut maintenant contempler avec eux la beauté de la face de Dieu, au milieu de tous les anges et les saints. C’est notre espérance de catholiques et de créditistes convaincus.
La Messe du congrès des Pèlerins de saint Michel, concélébrée par 2 évêques et 12 prêtres, le premier septembre, à l’église St-Michel de Rougemont, a été offerte pour le repos de l’âme de Polycarpe Poulin.
Que le Christ règne sur toutes les nations et donne la paix au monde entier. Qu’Il convertisse tous nos gouvernements. |
Célina Gauthier, de Montréal, est décédée le 8 novembre 2013, à l’âge de 99 ans. Née et baptisée le 29 novembre 1914, elle s’était consacrée à Marie le 30 mai 1971, dans l’Ordre des Pèlerins de saint Michel
Notre chère Célina s’est endormie paisiblement dans le Seigneur, le 8 novembre, à six heures du matin, heure de l’Angélus, après presque 99 années de vie humble et cachée, mais combien chargée de mérites. Elle était une ardente catholique. Elle avait une foi inébranlable. Elle commençait sa journée en allant à la sainte Messe et en se nourrissant de la sainte Communion. La Vierge Marie était sa Reine. Elle récitait au moins 3 chapelets chaque jour.
Elle vivait la «sainte pauvreté» de saint François d’Assise, ne prenant que le nécessaire pour vivre. Elle consacrait tout son avoir aux bonnes œuvres, elle aidait à financer les études de séminaristes, elle a offert une multitude d’honoraires de Messes pour les âmes du Purgatoire dans différentes communautés religieuses et églises, etc.
Ayant compris l’importance du travail des Pèlerins de saint Michel pour mettre fin au grave problème de la pauvreté dans notre monde qui surabonde de richesses, Célina s’est consacrée à l’œuvre pleinement, avec sa sœur Marie-Anna, envolée au Paradis le 16 octobre 2008. Leur foyer était une succursale de la Maison Saint-Michel à Montréal, où on tenait les assemblées mensuelles. Elles offraient gîte et repas aux Pèlerins. Donner et se donner était leurs joies. Elles ont aussi fait de l’apostolat de porte en porte. Dans la petitesse et l’humilité, elles ont accompli de grandes choses. En pensant à Célina comme à Marie-Anna, il me vient à l’esprit le chant de l’Alléluia de la Messe de saint François d’Assise que j’applique à la chère défunte: «Humble et pauvre sur la terre, (François) Célina entre au Ciel dans la richesse, comblée d’honneur». C’est notre espérance et notre consolation!
Que son exemple nous entraîne à raviver notre foi en Dieu et à bien la pratiquer; aussi à défendre notre Église catholique si attaquée par notre gouvernement du Québec, avec ses lois antichrétiennes, contre la vie. Notre Église a été et est toujours notre vraie éducatrice, elle nous enseigne à vivre dans la justice et la paix et elle nous conduit sur le chemin du Ciel.
Sœur Simone missionnaire d’Afrique, sœur de Célina, a été émue d’apprendre que les funérailles ont été célébrées par un prêtre africain, elle qui a donné sa vie pour aider à bâtir l’Église en Afrique. Et quelle ne fut pas notre surprise à nous, Pèlerins de saint Michel, de voir que c’était un prêtre déjà venu à Rougemont rencontrer son évêque, Mgr Louis Portela, en session d’étude sur le Crédit Social. La Messe des funérailles a été très belle, et nous avons récité deux chapelets au salon funéraire. Aussi, la sainte Messe a été célébrée pour Célina, à la chapelle de la Maison de l’Immaculée, samedi le 9 novembre et dimanche le 24 novembre, à l’assemblée mensuelle des Pèlerins de saint Michel.
Mme Marie-Claire Trappler, d’Obernai, en Alsace, France, est décédée à l’âge de 76 ans le 16 août, le lendemain de la belle fête de l’Assomption.
Elle était une ardente Pèlerine de saint Michel depuis plus de 35 ans. Obernai est la ville où il y a le plus grand nombre d’abonnés à la revue Vers Demain grâce au grand apostolat de Mme Tappler.
Nous relisons une lettre d’elle, datée du 3 avril 1981, qui nous montre un peu son enthousiasme et son dévouement:
«Je vous prie de m’envoyer 1000 tracts de Fatima en français, pour les villages et les touristes qui sont très nombreux chez nous.
«Je pense très souvent aux jeunes filles (Pèlerines de saint Michel du Canada) qui sont passées à Obernai, je pense à leur courage et à leur piété. J’espère vous revoir bientôt à Obernai. Vos tracts font tellement de bien aux âmes qui ont besoin de lumière. Que Notre-Seigneur vous le rende mille fois».
Puis d’année en année ses commandes augmentaient, le 22 octobre 1992 elle nous a demandé une palette de 750 kilos contenant 22500 tracts. Et, depuis, elle allait se ravitailler chez M. Charles Bardelmann, de Salmbach qui tient le bureau et le dépôt de circulaires des Pèlerins de saint Michel en France.
Chaque fois que des Pèlerins à plein temps de France, Christian Burgaud ou du Canada passaient dans sa région, elle organisait une assemblée et les accompagnait dans leurs visites aux familles. Elle a fait ce valeureux apostolat en 1977 et 1978 avec Marcelle Caya et sa soeur feue Gilberte et avec plusieurs autres Pèlerins et Pèlerines du Canada dans les années précédentes et les suivantes. En octobre 2012 nos deux Pèlerines du Canada, Yvette Poirier et Mme Adrienne O’Donnell, ont fait une tournée d’assemblées très fructueuses à travers toute la France. Elles ont eu la joie d’y rencontrer Mme Trappler à l’assemblée organisée par M. Bardelmann, à la salle paroissiale de Salmbach. Mme Trappler souffrait du cancer, mais elle était encore aussi joyeuse et enthousiaste que d’habitude, elle en a profité pour remplir sa voiture de différents tracts, car c’était tous les jours qu’elle en distribuait dans sa région, mais aussi à l’occasion de ses nombreux pèlerinages. Elle a été au combat jusqu’à ses derniers jours sur terre. Sa semence portait des fruits. Ne citons qu’un exemple, à notre dernière semaine d’étude, suivie de notre congrès 2013, nous avions le plaisir d’y accueillir un Alsacien, M. Guy Reinhardt, il avait reçu une circulaire au Mont Ste-Odile, des mains de Mme Trappler.
Madame Marie-Claire était une grande priante, elle avait une profonde dévotion envers la «Maman Céleste». Elle était bien armée pour le combat, d’une main elle tenait le Rosaire et de l’autre, des tracts de Vers Demain. Partout, elle portait fièrement notre beau béret blanc aux trois couleurs du Rosaire, blanc, rouge et or. Tout le monde la voyait de loin, son béret prêchait pour elle. Une messe a été célébrée pour le repos de l’âme de Marie-Claire Trappler, samedi le 2 novembre 2013.Qu’elle repose en paix.
Madame Anna Poray-Wybranowska, notre Polonaise de Montréal, est décédée à 94 ans, le 25 juillet 2013. Elle était Libraire professionnelle et Docteur en science politique, elle dirigeait la librairie polonaise à Montréal, elle parlait 5 langues: polonais, français, anglais, italien et espagnol. Elle était une excellente traductrice.
Elle est venue tout à fait par hasard assister à notre congrès de septembre 1991, afin de nous traduire les conférences de M. Ignacy Czezyk, député polonais de Walesa. Tout de suite après le congrès, elle s’est mise à l’étude des écrits de Louis Even et du Major C. H. Douglas. Au sujet du système d’argent, elle nous a dit: «C’est une question importante à laquelle on ne s’était pas arrêté à penser.»
Le 29 septembre 1991, en la fête de saint Michel, madame Poray prononçait sa consécration à Jésus par Marie, dans l’Œuvre des Pèlerins de saint Michel, se remettant ainsi totalement entre les mains de la très Sainte Vierge Marie.
A la mi-décembre de la même année, Mme Poray recevait une lettre d’une nièce l’invitant à se rendre en Pologne, au chevet de sa sœur aînée, gravement malade. Elle apporta les brochures et les livres de Louis Even et du Major Douglas, que nous lui avions offerts. Elle les présenta à son neveu le Dr Szczesny Gorski, D.S.A. Peu de temps après, Mme Poray nous écrivait de Pologne que son neveu a été émerveillé par le Crédit Social et qu’il avait pris la décision de le présenter à toute l’élite polonaise et au peuple. Mme Poray ajoutait: «Plusieurs autres individus et organisations commencent à diffuser ce bon travail à travers la Pologne.
A la suite des lettres de Mme Poray, nous avons téléphoné directement en Pologne au Dr. Gorski. Il était très enthousiaste. Il a demandé 2000 brochures «Finance saine et efficace», 5000 «Iles des Naufragés» et 5000 «Qu’est-ce que le vrai Crédit Social». Il a lu «Social Credit» de Douglas et il l’a traduit en polonais ainsi que «Sous le Signe de l’Abondance» de Louis Even.
Le 12 décembre 1991, Mme Poray écrivait une autre lettre à Mme Gilberte Côté-Mercier et lui disait: «Nous avons le plaisir de vous informer que l’idée du Crédit Social a suscité un grand intérêt dans notre famille et en Pologne».
Et depuis, le bon grain semé par Mme Poray dans le terrain fertile polonais, a porté beaucoup de fruits, si bien qu’en 1997, notre rédacteur, Alain Pilote se rendait en Pologne, invité par Radio-Maria, pour une conférence et d’autres assemblées. Mme Poray et le Dr Gorski l’accompagnaient et le traduisaient.
Mme Poray a continué à être une bonne collaboratrice de l’œuvre, elle venait à toutes nos assemblées importantes et au congrès pour faire la traduction simultanée des discours pour les Polonais présents. Elle a même accompagné nos Pèlerines au porte en porte à Montréal. Elle est restée fidèle jusqu’à la fin. La sainte Messe a été célébrée pour la chère défunte à la chapelle de la Maison de l’Immaculée le 27 juillet dernier. Nous la prions de donner un essor vigoureux à l’œuvre de Vers Demain en Pologne afin de libérer son cher pays de la dictature financière, qui a eu tant à souffrir du joug de la dictature communiste.
À Ste-Croix de Lotbinière, le 21 mai 2013, à l’âge de 81 ans et 9 mois, est décédée Madeleine Lemay, fille de feus M. et Mme Sévérin Lemay. Encore une autre de nos belles familles créditistes qui s’est éteinte sur la terre, mais sans doute pour vivre dans le Ciel et aider encore plus ardemment l’œuvre pour laquelle ils se sont tant dévoués tous les trois. Leur maison était ouverte à tous les Pèlerins de passage à Ste-Croix. Restée seule et célibataire, Madeleine a continué son apostolat, en recueillant de l’abonnement à Vers Demain et aidant financièrement selon ses petits moyens. Elle recevait encore, avec générosité, nos Pèlerins de passage dans sa région pour les repas et l’hébergement.
Elle aidait l’œuvre aussi par la prière en récitant le saint Rosaire, elle fut un paratonnerre pour le Mouvement comme un grand nombre d’amis de Vers Demain le sont par leurs prières. La sainte Messe a été célébrée pour Madeleine à la chapelle de la Maison de l’Immaculée, mardi, le 22 octobre. Que Dieu ait son âme.