La démocratie économique expliquées en différentes leçons pour avoir une pleine connaissance de tout ce que le Crédit Social implique. Ce sont les propositions financières de l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas, connues tout d’abord sous le nom de démocratie économique (d’après le titre de son premier livre), et connues par la suite sous le nom de crédit social.
Sous le signe de l’abondance — exprime assez bien qu’il s’agit d’une économie d’abondance, de l’accès rendu facile aux immenses possibilités de la production moderne.
Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"Du régime de dettes à la prospérité" est à l’origine de la fondation de l’Œuvre des Pèlerins de saint Michel. C'est le livre qui fit s'écrier Louis Even; "Une lumière sur mon chemin!".
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Deux fois par année, nous invitons des évêques, prêtres et laïcs, surtout d’Afrique, à nos semaines d’étude sur le Crédit Social à notre maison-mère de Rougemont au Canada. Voici les commentaires de quelques-uns de ces évêques, prêtres et laïcs.
Le système financier efficace dont il va être question dans cette brochure, c’est le système financier connu généralement sous le nom de Crédit Social (ou Démocratie Économique), encore appliqué nulle part, mais dont les principes furent établis par l’ingénieur économiste écossais, Clifford Hugh Douglas, publiés par lui pour la première fois en 1918, propagés depuis par toute une école dans maints pays.
Qu’est-ce que vous dites-là? Que le Dividende Social respecterait la planète et que la société de consommation est destructrice de la planète?Mme Henri-Louis Rodrigue (née Suzanne Larochelle), de Saint-Georges de Beauce, est décédée le 23 juin 2025, à l'âge de 90 ans. Voici le texte qu'a composé sa fille Lise qui a été Pèlerine à plein-temps à Rougemont pendant 19 ans :
Maman était créditiste, elle était une Pèlerine de saint Michel à 100%. C'est en 1971, il y a 54 ans, que maman s'est enrôlée dans l'œuvre des Pèlerins de saint Michel. Cette année-là, le Congrès annuel de Vers Demain se tenait à Saint-Georges de Beauce, le lieu de résidence de mes parents.
Ma grand-mère Rodrigue, créditiste depuis les années '40, aidait aux préparatifs du Congrès de Saint-Georges avec Mlle Thérèse Tardif ; celle-ci cherchait des fleurs pour décorer la Vierge Pèlerine du Congrès, — pour des fleurs, il faut aller voir ma belle-fille Suzanne, lui dit grand-maman. Elles arrivent chez maman et lui demandent quelques fleurs pour la Sainte Vierge. Ma mère, qui a beaucoup de fleurs, s'empresse d'aller les couper, toutes, toutes ses fleurs, pour les offrir à la Sainte Vierge. Et ce n'est pas tout, maman fait le tour de ses voisines et récolte plusieurs autres bouquets de fleurs. C'est comme ça que ma mère a fait son entrée dans l'œuvre de Vers Demain. Voyant sa générosité, grand-maman lui demande si elle hébergerait une ou deux personnes, parce que les centaines de congressistes étaient logés dans des familles : maman se met à compter les places qu'elle pourrait « rendre » disponibles, et répond : « Vous pouvez m'envoyer 8 personnes ». Bien entendu, elles ont invité mes parents au Congrès et ils y sont allés.
Papa connaissait déjà l'œuvre de Vers Demain avant de se marier. Pour maman c'était sa première rencontre avec M. Louis Even, Mme Gilberte Côté-Mercier et M. Gérard Mercier, les Fondateurs de Vers Demain. Elle a tout de suite compris l'importance de la cause du Crédit Social et des combats de Vers Demain.
Maman était une femme de tête et une femme de cœur ; une personne intelligente qui agissait en connaissance de cause ; et sa compréhension passait toujours de l'intelligence au cœur.
Vous ne serez donc par surpris d'apprendre que, dès le samedi suivant le Congrès, maman, béret blanc sur la tête, était au porte à porte avec les Pèlerins de Vers Demain.
Le vrai Crédit Social, elle en a compris toutes les facettes et toutes les bonnes répercussions pour notre société. Maman savait bien expliquer le Crédit Social, elle est même allée en France, avec l'œuvre de Vers Demain, pour une tournée de conférences sur le Crédit Social.
« Que d'Ave Maria tu as fait dire dans les familles ! » a dit ma sœur Marie lors de son hommage à maman, aux funérailles. Maman a visité des milliers de familles de porte à porte, récitant une dizaine du chapelet dans chaque maison où elle a été accueillie, donnant des médailles miraculeuses à chacun des enfants et distribuant le beau journal Vers Demain.
Chaque samedi, beau temps, mauvais temps, été comme hiver, mes parents partaient pour la Croisade du Rosaire de porte à porte. Maman a cogné à toutes les portes des villes et villages de la Beauce.
Elle ne s'est pas contentée de faire elle-même la Croisade, elle a organisé des équipes de 10, 20 Pèlerins. Maman aurait pu aller à l'apostolat accompagnée de mon père, mais, dans le but de préparer la relève, elle sortait avec un jeune et papa avec un autre.
Souvent ils sortaient de la région beauceronne pour rejoindre les Pèlerins de Thetford Mines, de Québec ou d'ailleurs. Ils se rendaient jusque dans Charlevoix sur la côte nord ; et dans la région de Montmagny du côté sud.
Aux funérailles de maman, quand le célébrant a invité les Pèlerins de saint Michel à s'avancer pour chanter Beau Ciel, comme cantique d'adieu, c'est avec émotion que j'ai vu toutes ces personnes venir au-devant de l'église ; la plupart ne portaient pas le béret blanc, mais l'œuvre des Pèlerins de saint Michel fait partie de leur vie. Je crois qu'en s'avançant, ils ont voulu rendre hommage à Mme Suzanne Rodrigue, lui dire qu'ils n'ont pas oublié que maman s'est occupée d'eux, qu'elle a fait la Croisade avec eux, qu'elle leur a enseigné le catéchisme lors des réunions ; et surtout qu'elle les a beaucoup aimés.
Dans les années '70, Vers Demain a appuyé les familles qui faisaient l'école à la maison. Quand maman a demandé à Mme Gilberte Côté-Mercier si elle devait faire l'école à ses enfants, Mme Mercier lui a répondu : « Je ne vous dis pas de le faire, cette décision vous appartient, cependant je sais que vous en êtes capable. »
Maman a eu le courage de nous faire l'école à la maison. Ce n'était pas facile avec la surcharge de travail, mais surtout parce que plusieurs personnes de son entourage lui ont tourné le dos. Ils ne comprenaient pas.
Maman s'est fait regarder de travers, pour ses convictions, mais avec le temps et la persévérance, certaines personnes ont fini par l'admirer et lui dire : « Tu sais, Suzanne, il est bon ton p'tit journal. Tu écris de bons articles. »
Maman a eu sept enfants, dont quatre ont donné des années de leur vie comme Pèlerin de saint Michel à plein-temps. La vocation commence dans le cœur des parents, quand les parents acceptent de donner leurs enfants au bon Dieu. Toujours, maman m'a encouragée à travailler pour Vers Demain, elle comprenait la valeur de la vocation de Plein-Temps.
En 1979, à 44 ans, maman perd son mari suite à un cancer. Désormais, elle est seule pour subvenir aux besoins de sa famille. Malgré qu'elle n'a presque pas de revenu, elle réussit encore à aider les autres et elle demeure fidèle à Vers Demain.
Pendant 25 ans, maman organise un autobus, chaque mois, pour amener une cinquantaine de personnes à l'assemblée du 4e dimanche du mois à Rougemont. C'est un trajet de quatre heures. Tout le long, à l'aller comme au retour, elle anime un programme de prières, de chants, de rapports par ceux qui ont fait de l'apostolat. Il y a plusieurs jeunes dans l'autobus et maman doit avoir des « yeux tout le tour de la tête », elle doit veiller à la discipline. Des années plus tard, ces mêmes jeunes la remercient pour cette saine surveillance.
De 1988 à 1991, Vers Demain tient des Congrès du Christ-Roi à travers tout le Québec. Maman prend part à ces congrès et elle est de ceux qui les organisent par des tournées de porte à porte : au Lac Saint-Jean, en Abitibi, à Gatineau, Trois-Rivières, Québec, Sherbrooke, etc. et jusqu'à Edmundston au Nouveau-Brunswick et Sudbury en Ontario.
Au cours des années '90, maman part seule et se rend chez des créditistes dans les régions de Portneuf, Lotbinière, etc. où elle visite les familles pendant une semaine.
Au début des années 2,000, suite à un accident vasculaire, maman se voit obligée de cesser ses activités. Mais tout en restant à la maison, elle continue de parler du journal Vers Demain aux gens qui passent, à donner des médailles miraculeuses, à faire de l'enseignement religieux avec le beau tableau de la grâce, bien en vue, dans sa cuisine.
Les mots qui pourraient résumer la vie de maman sont : donner et se donner. « Aider les autres » a été sa raison de vivre.
Merci maman pour tout ce que tu as fait pour nous, pour ta famille. Merci aussi pour tout ce que tu as fait pour la société : pour que toutes les familles vivent selon la liberté et la prospérité voulues par Dieu. Je t'en prie, aide-nous à suivre tes traces, aide-nous à servir Jésus dans notre prochain, aide-nous à travailler comme toi pour un monde meilleur. Je t'aime, au revoir, au ciel !
Lise Rodrigue-Fournier