Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
La Marche Pro-Vie s’est déroulée triomphalement dans les rues d’Ottawa avec un record de 12,000 participants, supportés par la présence de Son Eminence le Cardinal Marc Ouellet de Québec, Primat du Canada, Son Excellence le Nonce Apostolique, Mgr Luigi Ventura, dix autres évêques, plusieurs prêtres et dix-huit députés.
La journée Pro-Vie a commencé par la célébration de la sainte Messe à la magnifique Basilique-Cathédrale Notre-Dame, concélébrée par Son Excellence l’archevêque Terrence Prendergast, S.J., Son Éminence le Cardinal Ouellet, S. Ex. Mgr le Nonce apostolique et les dix autres évêques présents. A la Basilique St-Patrick, la sainte Messe était célébrée par Mgr Jean-Louis Plouffe, de Sault-Ste-Marie. En même temps, des prières œcuméniques étaient récitées à deux églises protestantes.
Les quatre églises étaient bondées de participants à la Marche Pro-Vie. Les jubés étaient remplis à pleine capacité et il a fallu installer des écrans géants dans les soubassements des églises pour permettre aux derniers arrivés d’entendre la messe ou de participer aux offices religieux.
Nous, les Pèlerins de saint Michel, avons assisté à la Messe à la cathédrale Notre-Dame, la cérémonie a été grandiose, le chant sublime.
Après s’être rassemblés sur la colline parlementaire, sous une pluie diluvienne accompagnée d’un grand vent qui semblait être celui de la Pentecôte, les participants ont défilé dans les rues d’Ottawa, portant des pancartes à la défense de la vie et contre l’avortement. A l’intérieur de la marche, des groupes, ici et là, récitaient le chapelet, pour demander à la Vierge Marie, la Mère des mères, de protéger des avorteurs, les mères de famille et leurs enfants en gestation dans leur sein.
Les Pèlerins de saint Michel sont aussi des fervents défenseurs de la vie et ils se sont joints à la multitude réunie à Ottawa sur la colline du parlement en signe de protestation contre l’avortement. Notre peuple canadien-français catholique, fondé par des saints, avait réussi à survivre et à prospérer, grâce à ce qu’on a appelé «le miracle des berceaux», c’est-à-dire grâce aux familles nombreuses. Nos mères, fortes de leur foi catholique et amoureuses de la vie, trouvaient leur bonheur en donnant la vie à des familles de dix, douze, quinze enfants.
Mais quelqu’un a juré la mort de ce petit peuple si profondément catholique, cultivé par un clergé et des communautés religieuses dévoués et à la foi ardente.
Et ce quelqu’un se présente sous le visage de défenseur du peuple canadien-français, comme les Trudeau, Lévesque, Marois, Duceppe et tous leurs Bloquistes et Péquistes, qui prônent l’avortement et le font prêcher dans les écoles. On peut dire que nous assistons de nos jours, non pas au «miracle des berceaux», mais au «génocide des berceaux» causé par l’avortement.
Dans quelques années, notre peuple canadien-français catholique sera disparu, il sera noyé par le nombre des enfants des autres religions. Les Duceppe et Marois et leurs suppôts pourront se frotter les mains de contentement pour avoir mis le peuple canadien-français catholique au tombeau. Où ont-ils la tête? Gilles Duceppe a déclaré à La Presse que les participants à la Marche Pro-Vie étaient «des dépassés par le temps». La loi en faveur de l’avortement prônée par M. Duceppe, nous a ramenés à l’ère des sauvages qui tuaient leurs filles à leur naissance quand ils en avaient suffisamment pour accomplir leurs travaux les plus ardus. Gilles Duceppe est plus que dépassé par le temps, il est retourné à l’ère païenne des peuples barbares que nos bons Pères Oblats avaient civilisés.
Depuis que la loi Omnibus de Trudeau a décriminalisé l’avortement, il y a 40 ans, près de 3,2 millions de petits Canadiens ont été tués dans le sein de leur mère. N’est-ce pas encore plus cruel et plus désastreux pour notre pays que du temps des sauvages encore barbares?
Nous devons tous nous lever en arrière de notre Cardinal Marc Ouellet pour ramener notre peuple, y compris Gilles Duceppe, à notre belle civilisation chrétienne qui protège la vie et prêche l’amour, la justice et la paix.
«Le Canada traverse une grave crise morale en refusant de mettre fin à l’avortement, a dit Son Éminence le Cardinal de Québec, Marc Ouellet, «c’est la culture de la mort qui domine au pays» depuis 40 ans.
«Si notre pays est très envié dans le monde à bien des égards, il est au dernier rang pour la protection des êtres humains les plus fragiles, ceux qui ne sont pas encore nés. Nous ne pouvons pas rester silencieux devant cette injustice et cette violation du premier droit humain qui est le droit à la vie. Ce droit est bafoué chez nous plus que partout ailleurs en Occident. C’est triste, honteux et inacceptable pour la conscience morale de l’humanité et pour la réputation de notre pays.
En tant que Canadiens, nous sommes conscients qu’un examen de conscience est nécessaire pour opérer le redressement moral qui s’impose, afin de mettre fin à la domination de la culture de la mort et d’ouvrir l’avenir à la culture de la vie. Une culture de la vie qui promeut la reconnaissance de l’être humain dès le sein maternel et le respect de la vie humaine à toutes les étapes de son développement», a dit le Primat de l’Eglise canadienne.
Le Cardinal a invité tous ceux qui croient en la vie à faire pression sur les autorités gouvernementales pour qu’elles abrogent la loi qui dépénalise l’avortement et qu’elle soit remplacée par une loi qui protège la vie des enfants non encore nés.
Le Cardinal a poursuivi: «Je lance un appel à nos représentants au Parlement qui ont charge d’administrer la justice et le bien commun, afin qu’ils adoptent les lois qui protègent la vie au lieu de l’éliminer. Le vide juridique en ce domaine favorise le déclin des valeurs, l’obscurcissement de la conscience morale et la prolifération de la violence. Nous le voyons dans les graves difficultés que rencontrent les éducateurs et éducatrices dans les écoles.»
«Le temps est venu de réagir à la crise morale que traverse notre pays sur le plan des valeurs et du droit à la vie. Le temps est venu de prendre la parole et de réclamer justice pour les victimes. Le temps est venu d’agir pour un retour de la culture de la vie».
Des députés ont formé un caucus Pro-Vie qui réunit des députés et sénateurs des partis politiques fédéraux, afin de relancer le débat sur la loi de l’avortement à Ottawa. Prions pour qu’ils réussissent.