Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Le 20 février, le ministre des Finances du Canada, J.-L.Ilsley, déposait les "crédits ordinaires" à la Chambre des Communes d'Ottawa.
Le ministre demande au pays $307,058,000 pour le service de la dette pour l'année 1944-45. C'est $75,344,000 de plus que l'année dernière. Augmentation de 32 pour cent.
Donc, pendant une année de guerre pour la défense de la liberté, nos chaînes financières, sous le titre de la dette publique, augmentent de 32 pour cent.
Avant la guerre le service de la dette publique fédérale coûtait 128 millions par année. C'était déjà beaucoup. Le voilà rendu à 307 millions. Augmentation de 140 pour cent.
Une autre année de défense de la liberté à ce régime, et nos chaînes seront triplées.
Comme quoi la guerre ne se fait certainement pas contre la dictature financière. Cette dictature-là est pourtant plus vieille que Hitler et elle a fait plus de victimes dans les foyers canadiens que les deux guerres mondiales ensemble.