Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Depuis 1993, le Mouvement laïc québécois, une création des Loges maçonniques, décerne le prix Condorcet à des personnes qui ont déployé un grand zèle pour la laïcité de l’État. La laïcité de l’Etat, c’est l’élimination de toute trace de catholicité dans les institutions publiques: les écoles, les hôpitaux, les municipalités, les parlements, les Corps législatifs, les Corps exécutifs, etc.
En 2005, le Mouvement laïc québécois a remis le prix Condorcet à Paul Bégin, ancien ministre péquiste. Ce démolisseur de notre chrétienté a contribué à la modification de la Charte québécoise pour y faire inclure l’égalité des droits pour tous les citoyens, ce qui a permis d’établir l’infâme loi du simulacre «mariage» des gais et du droit pour eux d’élever des enfants. Ses interventions législatives visaient, nous disent les journaux, «à l’application des principes laïcs dans les institutions publiques».
Daniel Baril, le président du Mouvement laïc québécois, ne tarissait pas d’éloges envers Paul Bégin pour ses démarches législatives et politiques démontrant son mépris envers l’Eglise et la morale catholique basée sur la loi de Dieu.
L’ancien ministre péquiste a aussi mérité des félicitations du Mouvement laïc québécois pour un plaidoyer qu’il avait jadis prononcé contre les tribunaux ecclésiastiques. Autrefois dans la province de Québec et dans tout le Canada, la réputation de l’Eglise était protégée par les tribunaux ecclésiastiques. Aujourd’hui les procès contre les ecclésiastiques, contre les communautés religieuses se font devant les tribunaux civils. Les démolisseurs du christianisme ont le champ libre pour intenter des procès contre l’Eglise. Des calomnies abondent des langues venimeuses.
La laïcisation des systèmes scolaires telle qu'en France, au Québec et ailleurs, a été conçue dans les Loges maçonniques qui ont juré la mort au christianisme. En 1910, des documents enlevés à la Loge canadienne-française de L’Émancipation, ont démontré le but principal des francs-maçons: obtenir un Ministère de l’Instruction Publique pour la province de Québec, afin de faire disparaître l’influence des parents et de l’Eglise sur les enfants, en enrôlant les petits et les adolescents dans les écoles d’État.
Dans la province de Québec, les ennemis de notre civilisation chrétienne se sont repris plus d’une fois pour remplacer le système scolaire d’écoles confessionnelles par un système scolaire neutre. En 1897, le secrétaire provincial Joseph Emery Robidoux avait présenté à l’Assemblée Législative un projet de loi pour dissoudre le système scolaire confessionnel dirigé par les évêques et le remplacer par la fondation d’un Ministère de l’Instruction Publique contrôlé par l’État. Grâce aux démarches du Bienheureux Louis-Zéphirin Moreau, alors évêque de Saint- Hyacinthe, ce projet de loi, connu sous le nom de Bill Robidoux, fut heureusement renversé au début de l’année 1898. Le même jour du rejet de ce projet de loi par le Conseil Législatif, Mgr Moreau écrivait :
«Le triste Bill Robidoux est donc mort au Conseil. Quelles actions de grâces nous devons rendre au ciel pour cet heureux événement! Que notre cher Canada soit préservé à tout jamais de la hideuse plaie de l’instruction gratuite et obligatoire!»
La province de Québec a été préservée fort heureusement de cette «hideuse plaie» pendant 66 ans. Trois générations ont été protégées des effets néfastes d’écoles d’Etat. Pendant ces 66 ans, les francs-maçons n’ont pas capitulé. Ils continuaient toujours sournoisement leur œuvre de destruction et gagnaient des esprits, surtout dans la classe intellectuelle jusque dans les universités catholiques.
Les francs-maçons ont cessé de cacher leur plan de déchristianisation avec le lancement de la révolution tranquille des années 1960. Les esprits émancipés et endoctrinés dans le marxisme et l’athéisme dévoilèrent leur identité. La franc-maçonnerie avait gagné bien des sujets de la classe intellectuelle. En 1961, les francs-maçons ont mis sur pied le «Mouvement laïc de langue française» pour lancer une attaque contre notre ancien système scolaire bi-confessionnel (catholique et protestant).
Création du Ministère de l’Education
Le Mouvement laïc de langue française voulait la disparition du Conseil de l’Instruction Publique et l’établissement d’un Ministère de l’Instruction Publique. En 1964 le Conseil de l’Instruction Publique, dirigé par les évêques, était dissous et remplacé par le Ministère de l’Education totalement contrôlé par l’Etat.
Cependant il y avait encore des Commissions Scolaires et des écoles catholiques de droit, même si de fait elles étaient athées comme le démontrent aujourd’hui ses fruits amers: des générations sans foi ni loi. Les agnostiques n’avaient pas réussi à établir officiellement l’athéisme du système scolaire. Le peuple ne voulait pas apostasier publiquement.
De même que le Mouvement laïc de langue française avait reçu en 1961 la mission de promouvoir la création du maçonnique Ministère de l’Education, le «Mouvement laïc québécois», sorti des officines de la franc-maçonnerie dans les environs des années 1980, a reçu la mission de poursuivre la déchristianisation officielle du système scolaire du Québec, c’est-à-dire le laïcisme intégral.
Daniel Baril, président de la secte maçonnique, a milité fortement pour la déchristianisation officielle du système scolaire du Québec et pour l’abrogation de l’article 93 de la Constitution canadienne, qui protégeait les droits des parents en matière de religion et leur permettait d’avoir un système scolaire catholique selon leurs convictions religieuses. La loi 107 sur la restructuration scolaire, victoire des francs-maçons, a été le dernier coup de hache sur le système scolaire confessionnel du Québec. Les Commissions Scolaires confessionnelles ont été remplacées par des Commissions Scolaires linguistiques où la religion est définitivement bannie et l’initiation à la pureté remplacée par l’initiation à l’impudicité. L’athéisme officielle en éducation est la victoire des Francs-maçons.
«Le but secret», de la Loge maçonnique L’Émancipation, était «d’arriver à l’apostasie officielle de l’Etat, surtout en éducation».
Nous en sommes rendus à l’apostasie officielle en éducation. L’apostasie officielle de l’Etat se poursuit allègrement par l’application de lois infernales permettant tous les vices et la criminalité telle que l’avortement, l’euthanasie.
Que devons-nous faire face à cet assaut infernal de la Franc-maçonnerie? Les paroles du Pape Léon XIII dans la conclusion de son encyclique «Humanum Genus» sur la Secte des Francs-maçons, nous donnent la réponse:
“Du reste, nous savons très bien que nos communs labeurs, pour arracher du champ du Seigneur ces semences pernicieuses, seraient tout à fait impuissants si, du haut du ciel, le Maître de la vigne ne secondait ses efforts. Il est donc nécessaire d’implorer son assistance et son secours avec une grande ardeur et par des sollicitations réitérées, proportionnées à la nécessité des circonstances et à l’intensité du péril. Fière de ces précédents succès, la secte des francs-maçons lève insolemment la tête et son audace semble ne plus connaître de borne. Rattachés les uns aux autres par le lien d’une fédération criminelle et de leurs projets occultes, ces adeptes se prêtent un mutuel appui et se provoquent entre eux à oser et à faire le mal.
“A une si violente attaque doit répondre une défense énergique. Que les gens de bien s’unissent donc, eux aussi, et forment une immense coalition de prière et d’efforts.” — Le Pape Léon XIII.
Unissons-nous donc et réclamons à cor et à cri le rétablissement de l’article 93 de la Constitution canadienne permettant des systèmes scolaires confessionnels selon les convictions religieuses des parents; réclamons aussi l’abolition de l’infernal Ministère de l’Education et le rétablissement du Conseil de l’Instruction Publique avec des Commissions scolaires et des écoles catholiques comme autrefois où tout l’ensemble des matières reposera sur la doctrine catholique. Combattons le règne de Satan en travaillant au triomphe du Christ-Roi sur les nations avec la force du Rosaire et des sacrements.