Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Depuis 1965 jusqu’à récemment en 2006, le Conseil municipal de la Ville de Laval précédait toujours l’ouverture des séances municipales par la prière suivante:
«Daignez Seigneur, nous vous en supplions, nous accorder votre grâce et les lumières nécessaires pour la conduite de notre assemblée et la bonne administration de notre ville».
Depuis cinq ans, Mme Danielle Payette, une résidante de Laval, est partie en guerre contre la prière au Conseil municipal. M. Gilles Vaillancourt, le maire, et les conseillers faisaient la sourde oreille à ses revendications. Cette tenante du laïcisme a porté plainte auprès de la Commission des droits de la personne avec l’appui du Mouvement laïque québécois, secte maçonnique qui a juré la mort du catholicisme dans la province de Québec. C’est cette loge infernale qui a poussé la déchristianisation officielle du système scolaire confessionnel de la province de Québec.
En 2004, la Commission des droits de la personne avait conseillé à la ville de cesser la prière, estimant que la demande de la plaignante était justifiée. À bon droit, la ville avait refusé de se soumettre et la cause avait été portée devant le Tribunal.
Le 22 septembre 2006, le Tribunal des droits de la personne ordonnait à la Ville de Laval de cesser la prière à l’ouverture des séances du conseil municipal. Que fera le Conseil municipal de Laval? Poursuivra-t- il le combat pour maintenir la prière à leurs réunions?
A la suite de ce jugement du Tribunal, un résidant de la ville de Chicoutimi a déposé une plainte contre le maire de Saguenay, Jean Tremblay, qui récite une prière depuis 10 ans avant les séances mensuelles du Conseil municipal. Le maire a la ferme intention de continuer à réciter cette prière.
«Si ça continue dans cette ligne d’intolérance, il faudra enlever les croix qui se dressent aux différents endroits de la ville et on empêchera les catholiques de porter une croix dans le cou», déplore le maire Tremblay qui s’affirme catholique avec fierté.
Il y a encore 400 municipalités dans la province de Québec qui ont maintenu la prière aux réunions mensuelles du Conseil municipal. Seront-elles poursuivies chacune leur tour en Cour de justice? Ou bien, les jugements des tribunaux feront jurisprudence et nos législateurs interdiront officiellement le culte public. Devrons-nous nous cacher dans les catacombes pour pratiquer notre Foi catholique? C’est l’heure des persécutions qui a sonnée. Les catholiques et les institutions sont tous menacés d’être poursuivis devant les tribunaux s’ils pratiquent ouvertement leur foi, alors que l’on accorde aux musulmans des locaux pour prier dans des édifices publics. Et bientôt on voudra éliminer tous les clochers, toutes les églises qui nous restent encore.
On ne se moque pas en vain de Dieu. Huit jours après l’ordonnance du Tribunal de supprimer la prière au Conseil municipal de Laval, un viaduc s’écroulait dans cette municipalité. Deux voitures sous le viaduc ont été ensevelies sous des tonnes de béton, causant cinq morts. Les trois voitures sur le viaduc tombaient dans le précipice et les passagers en subissaient les durs coups: six grands blessés.
Cette campagne du rejet de Dieu, de la prière, de la religion dans nos institutions scolaires, hospitalières, municipales, gouvernementales, dans nos institutions publiques, sont l’œuvre de la Franc-maçonnerie, l’église de Satan sur la terre. C’est le combat de Satan contre Dieu, contre l’Église. Cet écroulement du viaduc n’est-il pas l’image de ces paroles de l’Évangile:
«Le Christ est la pierre angulaire (Eph. II, 20) «Tout autre édifice qui n’est pas solidement fondé sur la doctrine du Christ repose sur le sable mouvant et est destiné à une ruine misérable.» (Math., VII, 26-27).
Notre société court vers sa propre destruction parce qu’elle chasse Dieu de ses institutions. D’après le célèbre Cardinal Pie, défenseur de la Royauté de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à l’époque où la Révolution française ravageait la France, écrivait: «L’erreur dominante, le crime capital de ce siècle, c’est la prétention de soustraire la société publique au gouvernement et à la loi de Dieu.» Il écrivit encore: «Le principe posé à la base de tout le moderne édifice social, ç’a été l’athéisme de la loi et des institutions, qu’on le déguise sous les noms d’abstention, de neutralité, d’incompétence, ou même d’égale protection… il est l’essence de ce que l’on appelle les temps nouveaux.» Voilà ce qui se passe dans notre province de Québec.
Si nous voulons être épargnés de grands malheurs, si nous voulons rétablir l’ordre dans la société, nous devons redonner à l’Église la place que nous lui avons enlevée dans nos institutions et demander par la prière l’aide du Dieu tout-puissant, comme le faisait jusqu’à présent le Conseil municipal de la Ville de Laval.
Par son refus de reconnaître les droits de Jésus-Christ sur elle, la société s'attire des périls et des maux. Voici ce qu'en dit le Père Théotime de Saint Just, o.m.c., dans son livre «La Royauté Sociale de Notre-Seigneur Jésus-Christ»:
"Dieu a fait de la loi du talion la grande loi de l'histoire. C'est là un principe que nous rappelle constamment le Cardinal Pie: «La grande loi, nous dit-il, la loi ordinaire de la Providence dont le gouvernement des peuples, c'est la loi du talion. Comme les nations font à Dieu, Dieu fait aux nations».
"La société moderne ignore Dieu, Jésus-Christ, l'Église.
«Eh bien! conclut-il, nous ne craignons pas de le dire: à un tel ordre de chose, partout où il existera, Dieu répondra par cette peine du talion qui est une des grandes lois du gouvernement de sa Providence. Le pouvoir qui comme tel, ignore Dieu, sera comme tel ignoré de Dieu... Or, être ignoré de Dieu, c'est le comble du malheur, de l'abandon et le rejet le plus absolu». Et encore: «œil pour œil, dent pour dent, quand il s'agit des nations qui ne doivent point revivre pour recevoir le châtiment de l'autre monde, cette loi du talion finit toujours par s'accomplir sur la terre. Quiconque me confessera devant les hommes, dit le Seigneur, je lui rendrai témoignage pour témoignage, mais quiconque me reniera devant les hommes, je le renierai à la face du Ciel et de la terre.»