Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Notre-Seigneur a chassé du Temple les changeurs d'argent
Il est grand temps de chasser les Financiers Internationaux
Comme la plupart des lecteurs réguliers de Vers Demain devraient le savoir, le défaut fondamental du système financier actuel, c'est que tout l'argent qui existe est créé par les banques, sous forme de dette : les banques créent de l'argent nouveau, de l'argent qui n'existait pas auparavant, chaque fois qu'elles accordent un prêt. Ce prêt doit être remboursé à la banque, mais grossi d'un intérêt.
Même les pièces de monnaie, qui sont frappées par l'Hôtel de la Monnaie, et les billets de banque, imprimés par la Banque du Canada — deux institutions gouvernementales — ne viennent en circulation que s'ils sont prêtés par les banques, à intérêt. Et c'est précisément cet intérêt, à la base de la création de l'argent, qui cause le problème, une impossibilité mathématique de rembourser : la banque crée le capital qu'elle prête, mais elle ne crée pas l'intérêt qu'elle exige en retour.
Par exemple, supposons que la banque vous prête 100 $, à 10 pour cent d'intérêt. La banque crée 100 $, mais vous demande de rembourser 110 $. Vous pouvez rembourser 100 $, mais pas 110 $ : le 10 $ pour l'intérêt n'existe pas, puisque seule la banque a le droit de créer l'argent, et elle n'a créé que 100 $, pas 110 $. Le seul moyen de rembourser 110 $ quand il n'existe que 100 $, c'est d'emprunter aussi ce 100 $ à la banque… et votre problème n'est pas réglé pour autant, il n'a fait qu'empirer : vous devez maintenant 110 $ à la banque, plus 10 pour cent d'intérêt, soit 121 $… et plus les années passent, plus les dettes s'accumulent, il n'y a aucun moyen de s'en sortir.
Certains emprunteurs, pris individuellement, peuvent réussir à rembourser à la banque capital et intérêt, mais cela ne change rien au fait que tous les emprunteurs, pris dans leur ensemble, ne le peuvent pas. Si certains emprunteurs réussissent à rembourser 110 $ alors qu'ils n'ont reçu que 100 $, c'est qu'ils prennent le 10 $ qui manque sur l'argent mis en circulation par les emprunts des autres. Pour que certains soient capables de rembourser leur prêt, il faut nécessairement qu'il y en ait d'autres qui fassent faillite. Mais ce n'est qu'une question de temps avant que tous les emprunteurs, sans exception, se retrouvent dans l'impossibilité de rembourser le banquier.
Et remarquez bien, même à un taux d'intérêt de seulement 1 pour cent, la dette serait encore impayable : si on emprunte 100 $ à 1%. On devra rembourser 101 $ à la fin de l'année, alors qu'il n'existe que 100 $. Cela signifie que tout intérêt demandé sur de l'argent créé, même à un taux de 1%, est de l'usure, est un vol.
Certains pourront dire que si on ne veut pas s'endetter, on a seulement à ne pas emprunter. Mais si personne n'empruntait d'argent de la banque, il n'y aurait tout simplement pas un sou en circulation : pour qu'il y ait de l'argent dans le pays, ne serait-ce que quelques dollars, il faut absolument que quelqu'un — individu, compagnie ou gouvernement — les emprunte de la banque, à intérêt. Et cet argent emprunté de la banque ne peut pas rester en circulation indéfiniment : il doit retourner à la banque lorsque le prêt vient à échéance... accompagné de l'intérêt, évidemment.
Cela signifie que si l'on veut simplement conserver le même montant d'argent en circulation, année après année, il faut accumuler des dettes impayables. Dans le cas des dettes publiques, les banquiers se contentent de se faire payer l'intérêt sur cette dette. Est-ce une faveur qu'ils nous font ? Non, cela ne fait que retarder l'impasse financière de quelques années, car au bout d'un certain temps, même l'intérêt sur la dette devient impayable.
Ainsi, la dette publique du Canada, qui était de 24 milliards $ en 1975, franchissait le cap des 200 $ milliards dix années plus tard. (Et vingt ans plus tard, en janvier 1995, la dette du gouvernement canadien franchissait le cap des 500 $ milliards, avec des intérêts de 49 $ milliards à payer sur cette dette, soit environ un tiers de toutes les taxes collectées par le gouvernement fédéral. En 1998, si l'on additionne, à la dette du gouvernement canadien, la dette des provinces, des compagnies, et des individus au pays, on obtient un dette totale de 2800 milliards $ pour le Canada.) Quand bien même on prendrait tout l'argent qui existe dans le pays, y compris les épargnes des déposants, cela ne serait pas suffisant pour payer cette dette. Et c'est ainsi dans tous les pays du monde.
Il est impossible de rembourser la dette, puisqu'elle est faite d'argent qui n'existe pas. Plusieurs pays du Tiers-Monde ont réalisé l'absurdité de cette situation, et ont cessé de payer les intérêts sur leur dette. Car en réalité, ces prêts aux pays du Tiers-Monde, loin de les aider, ne font que les appauvrir, puisque ces pays doivent s'engager à remettre aux banquiers plus d'argent que ces derniers leur ont prêté, ce qui forcément rend l'argent plus rare parmi le peuple, et le condamne à vivre dans la misère et à crever de faim.
Mais un pays peut-il fonctionner sans emprunter l'argent-dette des banquiers ? Oui, et cela est très facile à comprendre : ce n'est pas le banquier qui donne à l'argent sa valeur, mais la production du pays ; sans la production de tous les citoyens du pays, les chiffres prêtés par le banquier ne vaudraient absolument rien. Donc, en réalité, puisque cet argent nouveau est basé sur la production de la société, cet argent appartient aussi à la société. La simple justice demande donc que cet argent soit émis par la société, sans intérêt, et non par les banques. Au lieu d'avoir un argent émis par les banques, un crédit bancaire, on aurait un argent créé par la société, un crédit social.
Comme l'écrit Louis Even, « l'intérêt sur l'argent à sa naissance est à la fois illégitime et absurde, anti-social et anti-arithmétique. » Réclamer un intérêt sur l'argent créé est donc un très grand crime, que rien ne saurait justifier. En fait, la seule fois dans l'Évangile où il est mentionné que Jésus fit usage de violence, c'est justement pour condamner cet intérêt exigé sur l'argent créé, lorsqu'il chassa les changeurs d'argent du Temple avec un fouet, et renversa leur table (tel que rapporté dans saint Matthieu 21, 12-13, et saint Marc 11, 15-19) :
Il existait en ce temps-là une loi qui stipulait que la dîme ou taxe au temple de Jérusalem devait être payée par une pièce de monnaie spéciale, appelée « demi-shekel du sanctuaire », dont les changeurs d'argent s'étaient justement arrangés pour obtenir le monopole. Il y avait plusieurs sortes de pièces en ce temps-là, mais les gens devaient obtenir cette pièce spécifique pour payer leur dîme. De plus, les colombes et les animaux que les gens devaient acheter pour offrir en sacrifice ne pouvaient être achetés autrement que par cette monnaie, que les changeurs d'argent échangeaient aux pèlerins, mais moyennant de deux à trois fois sa valeur réelle en temps normal. Jésus renversa leur table et leur dit : « Ma maison est une maison de prière, et vous en avez fait une caverne de voleurs. »
F. R. Burch, dans son livre Money and its True Function, commente ainsi ce texte de l'Évangile :
« Tant que le Christ limitait son enseignement au domaine de la moralité et de la droiture, il n'était pas dérangé ; ce ne fut que lorsqu'il s'attaqua au système économique établi et chassa les profiteurs et renversa les tables des changeurs de monnaie qu'il fut condamné. Le jour suivant, il était questionné, trahi le second, jugé le troisième, et crucifié le quatrième jour. »
On serait tenté de faire le rapprochement avec les Pèlerins de saint Michel, les « Bérets Blancs » du journal Vers Demain : tant qu'ils se contentent de parler de la réforme des mœurs, ça, les Financiers peuvent toujours le tolérer ; mais quand les « Bérets Blancs » osent attaquer le système d'argent-dette, cela, c'est un « péché impardonnable », et les Financiers sont alors prêts à utiliser tous les moyens possibles pour faire taire les « Bérets Blancs ». Mais ces tentatives des Financiers sont vaines, puisque la vérité finit toujours par triompher.
La Bible contient plusieurs textes qui condamnent clairement le prêt à intérêt. Par ailleurs, plus de 300 ans avant Jésus-Christ, le grand philosophe grec Aristote condamnait lui aussi le prêt à intérêt, faisant remarquer que l'argent, n'étant pas une chose vivante, ne pouvait donner naissance à d'autre argent : « L'argent ne fait pas de petits », dit-il. De plus, les Pères de l'Église, depuis les temps les plus anciens, ont toujours dénoncé sans équivoque l'usure. Saint Thomas d'Aquin, dans sa Somme Théologique (2-2, question 78), résume l'enseignement de l'Église sur le prêt à intérêt :
« Il est écrit dans le livre de l'Exode (22, 24) : "Si tu prêtes de l'argent à quelqu'un de mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme un créancier, tu ne l'accableras pas d'intérêts." Recevoir un intérêt pour l'usage de l'argent prêté est de soi injuste, car c'est faire payer ce qui n'existe pas ; ce qui constitue évidemment une inégalité contraire à la justice... c'est en quoi consiste l'usure. Et comme l'on est tenu de restituer les biens acquis injustement, de même l'on est tenu de restituer l'argent reçu à titre d'intérêt. »
En réponse au texte de l'Évangile sur la parabole des talents (Matthieu 25, 14-30 et Luc 19, 12-27), qui, à première vue, semble justifier l'intérêt (« Serviteur mauvais... tu aurais dû placer mon argent à la banque, et à mon retour, j'aurais retiré mon argent avec les intérêts »), saint Thomas d'Aquin écrit :
« Les intérêts dont parle l'Évangile doivent s'entendre dans un sens métaphorique ; ils désignent le surcroît de biens spirituels exigé par Dieu, qui veut que nous fassions toujours un meilleur usage des biens qu'il nous a confiés, mais c'est pour notre avantage et non pour le sien. »
Ce texte de l'Évangile ne peut donc pas justifier l'intérêt puisque, dit saint Thomas, « on ne peut fonder un argument sur des expressions métaphoriques ».
Un autre texte causant difficulté est celui de Deutéronome 23, 20-21 : « Tu n'exigeras de ton frère aucun intérêt, ni pour un prêt d'argent, ni pour du grain, ni pour autre chose. Tu ne pourras recevoir d'intérêt que d'un étranger ». Saint Thomas explique :
« Il était interdit aux Juifs de toucher un intérêt de la part de "leurs frères", c'est-à-dire des autres Juifs ; ce qui donne à entendre que percevoir l'intérêt d'un prêt, de quelque homme qu'on le reçoive, est mal, absolument parlant. Nous devons, en effet, regarder tout homme "comme notre prochain et notre frère" surtout d'après la loi évangélique qui doit régir l'humanité. Aussi le Psalmiste (15, 5), parlant du juste, dit-il sans restriction : "Il ne prête pas son argent à intérêt", et Ezéchiel (18, 17) : "Il ne pratique pas l'usure, et ne prend pas d'intérêts". »
Si les Juifs étaient autorisés à recevoir un intérêt de la part des étrangers, dit saint Thomas, c'était une tolérance pour éviter un plus grand mal, de peur qu'ils ne perçussent des intérêts sur les Juifs eux-mêmes, adorateurs du vrai Dieu. Saint Ambroise, commentant le même texte (« tu pourras prêter à intérêt aux étrangers »), voit dans le mot « étrangers » le sens d'« ennemis » et conclut : « A celui auquel tu désires légitimement nuire, à celui contre lequel tu prends justement les armes, à celui-là tu peux à bon droit prendre des intérêts. »
Saint Ambroise dit aussi : « Qu'est-ce que le prêt à intérêt, sinon tuer un homme ? »
Saint Jean Chrysostome : « Rien n'est plus honteux, ni plus cruel que l'usure. »
Saint Léon : « C'est une avarice injuste et insolente que celle qui se flatte de rendre service au prochain alors qu'elle le trompe... Celui-là jouira du repos éternel qui entre autres règles d'une conduite pieuse n'aura pas prêté son argent à usure... tandis que celui qui s'enrichit au détriment d'autrui, mérite en retour la peine éternelle. »
En 1311, au Concile de Vienne, le pape Clément V déclarait nulle et vaine toute la législation civile en faveur de l'usure, et « si quelqu'un tombe dans cette erreur d'oser audacieusement affirmer que ce n'est pas un péché que de faire l'usure, nous décrétons qu'il sera puni comme hérétique et nous ordonnons à tous les ordinaires et inquisiteurs de procéder vigoureusement contre tous ceux qui seront soupçonnés de cette hérésie. »
Le 1er novembre 1745, le pape Benoît XIV publiait l'encyclique Vix Pervenit, adressée aux évêques italiens, au sujet des contrats, où l'usure, ou prêt à intérêt, est clairement condamnée. Le 29 juillet 1836, le pape Grégoire XVI étendait cette encyclique à l'Église universelle. Il y est écrit :
« L'espèce de péché qu'on appelle usure, et qui réside dans le contrat de prêt, consiste en ce qu'une personne, s'autorisant du prêt même, qui par sa nature demande qu'on rende seulement autant qu'on a reçu, exige qu'on lui rende plus qu'on a reçu et soutient conséquemment qu'il lui est dû, en plus du capital, quelque profit, en considération du prêt même. C'est pour cette raison que tout profit de cette sorte qui excède le capital est illicite et usuraire.
« Et certes, pour ne pas encourir cette note infamante, il ne servirait à rien de dire que ce profit n'est pas excessif, mais modéré ; qu'il n'est pas grand, mais petit... En effet, la loi du prêt a nécessairement pour objet l'égalité entre ce qui a été donné et ce qui a été rendu... Par conséquent, si une personne quelconque reçoit plus qu'elle n'a donné, elle sera tenue à restituer pour satisfaire au devoir que lui impose la justice dite commutative... »
En 1891, le pape Léon XIII écrivait dans son encyclique Rerum Novarum :
« Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Église, elle n'a cessé d'être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain, et d'une insatiable cupidité... »
L'enseignement de l'Église sur le sujet est donc très clair, mais, comme l'écrit Louis Even dans « Sous le Signe de l'Abondance », « malgré tout l'enseignement chrétien dans le sens contraire (que l'argent doit produire de l'intérêt), la pratique a fait tellement de chemin que, pour ne pas perdre dans la concurrence endiablée autour de la fécondité de l'argent, tout le monde aujourd'hui doit se conduire comme s'il était naturel pour l'argent de faire des petits. L'Église n'a pas rescindé ses vieilles lois, mais il lui est devenu impossible d'en exiger l'application. »
À ce sujet, il est intéressant de considérer l'expérience récente des banques islamiques : le Coran — le livre saint des musulmans — condamne l'usure, tout comme la Bible des chrétiens. Mais les musulmans ont pris ces paroles au sérieux, et ont établi, depuis 1979, un système bancaire en accord avec les règles du Coran : les banques prêtent sans intérêt, et au lieu de payer des intérêts aux déposants, elles les associent aux projets dans lesquels elles investissent : si ces projets font des profits, les banques partagent ces profits avec leurs déposants. Ce n'est pas encore tout à fait le Crédit Social, mais au moins, c'est une tentative plus qu'honorable de mettre le système bancaire en accord avec les lois morales.
Cet article devrait avoir suffisamment démontré que tout intérêt sur l'argent créé est injustifiable. Mais cela peut amener une certaine crainte chez ceux qui ont de l'argent placé à la banque : si l'intérêt est ainsi condamné, vont-ils encore recevoir un intérêt sur leur argent placé à la banque ? Au chapitre 32 de « Sous le Signe de l'Abondance », chapitre intitulé « L'argent doit-il réclamer de l'intérêt ? », Louis Even explique :
« Pour que nos lecteurs ne perdent pas connaissance en pensant à leurs économies placées dans l'industrie ou dans des institutions de prêts, hâtons-nous de faire quelques distinctions. Si l'argent ne peut pas grossir par lui-même, il y a des choses que l'argent achète et qui produisent logiquement des développements. Ainsi, je consacre 5000 $ à l'achat d'une ferme, ou d'animaux, ou de semence, ou d'arbres, ou de machinerie. Avec du travail intelligent, je ferai ces choses en produire d'autres.
« Supposons que je n'avais pas ce 5000 $. Mais mon voisin l'avait et n'en avait pas besoin pour d'ici quelques semaines. Il me l'a prêté. Je crois qu'il sera convenable pour moi de lui marquer ma reconnaissance en lui passant une petite partie des produits que j'obtiens grâce au capital producteur que j'ai ainsi pu me procurer. C'est mon travail qui a rendu son capital profitable, oui. Mais ce capital lui-même représente du travail accumulé. Nous sommes donc deux, dont les activités passées pour lui, présentes pour moi, font surgir de la production. Le fait pour lui d'avoir attendu à tirer sur la production du pays en récompense de son travail, m'a permis à moi d'obtenir des moyens de production que je n'aurais pas eus sans cela.
« Nous pouvons donc diviser les fruits de cette collaboration. La production due au capital est à déterminer, par l'entente et par l'équité. Ce que mon prêteur va retirer dans ce cas est, à proprement parler, un dividende (nous avons divisé les fruits de la production). Le dividende est parfaitement justifiable, lorsqu'il y a production fructueuse. »
Donc l'argent peut réclamer des dividendes lorsqu'il y a fruits. Autrement, non. Mais pour permettre cela, il faut que l'augmentation de la production crée automatiquement une augmentation d'argent. Sinon, le dividende, tout en étant parfaitement dans l'ordre, devient impossible à satisfaire en pratique.
Dans l'exemple du 5000 $ qui a servi à acheter des instruments aratoires, le prêteur a droit à une partie des résultats, puisque la production a augmenté grâce à son prêt : s'il accepte d'être payé en produits, pas de problème. Mais si c'est de l'argent qu'il demande, c'est une autre affaire puisque, même si la production a augmenté, il n'y a pas eu d'augmentation correspondante d'argent en circulation. Le système du Crédit Social, qui fait naître l'argent nouveau sans intérêt, au rythme de la production nouvelle, règlerait le problème.
Et pour ceux qui s'inquièteraient du sort des banques, si elles ne chargeaient plus d'intérêt, qu'il suffise de dire ici que le salaire de leurs employés serait payé par l'Office National de Crédit, chargé de créer tout l'argent nouveau dans le pays (ce point est expliqué plus en détail dans la brochure Une finance saine et efficace, de Louis Even).
Tout comme Notre-Seigneur a chassé les changeurs d'argent du Temple, il est grand temps de chasser les Financiers internationaux et leur système d'argent-dette, et d'installer un système d'argent honnête et sans dette, un argent émis par la société. Que cet épisode de l'Évangile nous inspire, et demandons au Christ d'être remplis du même zèle que Lui pour les intérêts de Dieu et pour la justice !