Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
En l'honneur de Sœur Marie-Faustine Kowalska qui sera canonisée à Rome, par S.S. Jean-Paul II, le 30 avril 2000, fête de la Quasimodo, jour choisi par Notre-Seigneur Lui-même pour la Fête de la Miséricorde Divine
« En ce jour-là, les fontaines de Ma Miséricorde seront largement ouvertes à tous... Que personne n'hésite à s'approcher de Moi, quand même ses péchés seraient écarlates. L'humanité trouvera la paix seulement lorsqu'elle s'approchera de cette fontaine de Miséricorde. » (Jésus à Sœur Faustine)
par Thérèse Tardif
Une nouvelle réjouissante et réconfortante pour le monde entier et pour tous ceux et celles qui se sont faits, à la suite de Sœur Faustine, les apôtres de la Miséricorde Divine, Sœur Marie-Faustine du Saint-Sacrement (Hélène Kowalska), de Pologne, sera canonisée le 30 avril, à Rome, par S.S. le Pape Jean-Paul II, son compatriote, qui fut, lorsqu'il était cardinal de Cracovie, le promoteur de la cause de béatification de cette humble religieuse polonaise.
Le 30 avril de l'an 2000, est le premier dimanche après Pâques. C'est précisément pour ce jour-là, le dimanche de la Quasimodo, que Jésus a demandé à l'Église, par l'entremise de sa Secrétaire, Sœur Faustine, d'instituer la fête de Sa Miséricorde Divine.
L'Église demande deux miracles pour la canonisation d'une âme. En décembre 1999, le Pape Jean-Paul II annonçait, qu'en effet, un deuxième miracle avait été attribué à Sœur Faustine Kowalska, et que l'Église pouvait maintenant la proclamer sainte.
C'est en 1981, que le Père Michalenko, directeur du Sanctuaire National de la Miséricorde Divine, à Stockbridge, Massachusets, États-Unis, a accompagné une dame de sa ville, Maureen Digan, au sanctuaire de Sœur Faustine en Pologne, après quoi, cette dame fut guérie d'un lymphome, maladie mortelle. L'Église, après avoir reconnu le miracle, a officiellement attribué cette guérison à Sœur Faustine.
Et en octobre dernier l'Église reconnaissait un second miracle attribué à Sœur Faustine. Il s'agit de la guérison en 1995 d'un prêtre de Baltimore, le Rev. Père Ronald Pytel.
Deux prophéties de Sœur Faustine se réaliseront le 30 avril. Elle sera proclamée sainte, et la fête de la Miséricorde Divine demandée par Notre-Seigneur sera célébrée à Rome.
Frappant est le songe que Sœur Faustine eut au tout début de sa vie religieuse. Sœur Faustine, elle-même rapporte le fait.
"Pendant mon noviciat, je vis en songe sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. J'avais certaines difficultés dont je ne pouvais venir à bout. Tout à coup, j'eus l'idée d'invoquer sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et je lui commençai une neuvaine. C'est au cinquième jour de cette neuvaine que sainte Thérèse m'apparut en songe :
"Ma sœur, dit-elle d'une manière convaincante, sache que, dans trois jours, tout s'arrangera pour le mieux."
- Dis-moi, chère sainte Thérèse, irai-je au ciel ?
- Tu seras une sainte.
— Mais, chère Thérèse, serai-je sainte comme toi, sur les autels ?".
- Oui, tu seras comme moi, mais auparavant, tu dois avoir une grande confiance en Jésus."
"Je remarquai, raconte Sœur Faustine, dès mon entrée au couvent, qu'on me faisait le reproche d'être sainte, et ce mot était toujours prononcé de façon ironique. Au début, cela me faisait mal ; dans la suite, je n'y accordai plus d'attention. Un jour, pourtant, à cause de ma "sainteté", on inquiéta une personne. J'en éprouvai une grande peine. Je m'en plaignis à Notre-Seigneur, lui demandant pourquoi il en était ainsi. Jésus me répondit : « Tu t'attristes de cela, pourtant tu es sainte ; bientôt, Je le montrerai Moi-même en toi et les gens prononceront ce même mot "sainte", mais cette fois avec amour. »
Sœur Faustine a accompli sa mission d'apôtre de la Miséricorde Divine et, dans sa vie personnelle, elle s'efforça d'être ce que le Christ voulait qu'elle fût : une grande sainte. Il lui dit : "Ma fille regarde Mon Cœur Miséricordieux, et imprime Sa compassion dans ton propre cœur. Je fais en sorte que Ma Miséricorde, que tu annonces au monde, t'embrase toi-même."
Sœur Faustine voulait gagner tout l'univers à l'Amour miséricordieux : "Je voudrais clamer au monde entier : Aimez Dieu, car il est bon et Sa Miséricorde est éternelle !" :
Dieu la conduisit à toutes les étapes de la contemplation : la prière infuse, le repos plein d'amour, l'union d'extase. Il l'éleva jusqu'à l'union transformante (ou mariage spirituel), qui prépare l'âme à la vision de la Très Sainte Trinité, au Ciel. Et le 30 avril de l'an 2000, comme le lui a prédit sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, en 1926, Sœur Faustine sera proclamée sainte par l'Église, une sainte sur les autels. Peut-on douter maintenant de la véracité de la mission que Notre-Seigneur lui a confiée ?
Une humble paysanne Hélène Kowalska, qui devint Sœur Faustine en religion, est née le 25 août 1905, à Giogowiec, en Pologne ; elle fut baptisée le surlendemain. Son père était fermier et charpentier, et d'une grande piété. Hélène grandit sous l'œil vigilant de sa maman. Elle fréquenta l'école 2 ans, la grande pauvreté de la famille l'empêcha de poursuivre ses études.
À 15 ans, elle déclara à ses parents qu'elle désirait se faire religieuse. Son père refusa net, n'ayant pas d'argent à offrir en dot et pour le trousseau.
Découragée de ne pouvoir poursuivre son idéal, elle s'adonna aux vanités du monde. Un soir, alors qu'elle était allée au bal avec sa sœur, elle vit soudain près d'elle Jésus couvert de plaies qui lui dit : "Combien de temps dois-Je supporter que tu me trompes ?... Va à Varsovie et entre au couvent."
Après avoir essuyé bien des refus de la part de plusieurs communautés, elle entra chez les sœurs Notre-Dame de la Miséricorde ; le premier août 1925. Elle prit le nom de Marie-Faustine du Saint-Sacrement. Elle fut envoyée successivement dans plusieurs maisons : Varsovie, Grochow, Plock, Wilno, Valendow, Derdy et Lagiewniki, près de Cracovie. Elle remplissait consciencieusement son devoir à la cuisine, au jardin ou comme portière.
"La sainteté, disait-elle, consiste en l'amour de Dieu et en nos efforts pour pratiquer la charité envers notre prochain."
En plus des mortifications demandées par la règle, Sœur Faustine portait une petite chaîne de fer, et elle priait les bras en croix. Elle avait en grande affection son habit religieux, elle le portait même à la cuisine.
Elle répétait souvent : "Souvenez-vous, qu'en premier, nous devons nous efforcer de nous sanctifier, d'acquérir une vie intérieure réelle et une union intense avec Notre-Seigneur."
En 1929, pendant qu'elle assistait à la Messe, elle vit Jésus qui lui dit : "J'ai pour toi un amour éternel, et pour que ta pureté soit sans tache, tu n'auras plus jamais de tentation contre cette vertu."
L'humilité de Sœur Faustine était profonde : "Les moments les plus heureux de ma vie, dit-elle, sont ceux pendant lesquels je suis restée seule avec mon Dieu, Lui parlant cœur à cœur. C'est alors que j'ai compris Sa grandeur et ma propre insignifiance."
L'humble religieuse a été choisie par Notre-Seigneur comme victime d'amour. Elle raconte : "Durant ma troisième probation, Dieu m'a fait comprendre que je devais m'offrir à Lui, pour qu'il puisse accomplir par moi tout ce qu'il Lui plairait. Que je devrais être une victime en Sa présence."
Sœur Faustine accomplit si bien la Volonté du Divin Maître qu'il lui dit : "Ô ma victime, tu es la consolation de Mon Cœur outragé."
Depuis son enfance, le Saint-Sacrement était la source des pensées, actions et désirs de Sœur Faustine. Aussi au jardin de Wilno, elle prenait un soin spécial aux fleurs destinées à orner l'autel. Durant son séjour à l'hôpital de Pravnik, elle faisait un effort héroïque pour recevoir la sainte communion. Elle déclara qu'elle a reçu plusieurs fois la sainte Communion des mains des anges.
Elle pouvait lire dans les consciences, même à distance.
Elle avait le don de prophétie. Elle annonça 8 ans d'avance la déclaration de la guerre de 1939, elle prédit que ce serait une longue guerre et que la ville de Varsovie serait bombardée. En 1936, elle annonça sa mort qui devait avoir lieu dans deux ans.
En effet, l'héroïque religieuse, atteinte de tuberculose, remis son âme à Dieu le 5 octobre 1938. Elle avait 33 ans comme son Divin Maître.
Toute fondue, imprégnée de Jésus-Hostie, cachée avec Lui, la mission de Sœur Faustine se montre de plus en plus claire. Avant le jugement, le jour de justice, elle annonce à l'humanité entière le Jour de la Miséricorde ; elle est son apôtre, sa dispensatrice : "Je sens, dit-elle, que ma mission ne se terminera pas avec ma vie, mais elle commencera plutôt. Ô âmes qui doutez, je vous entrouvrirai le ciel pour vous convaincre de la Bonté Divine et pour que vous ne blessiez plus le Cœur Sacré de Jésus par votre manque de confiance."
"Par toi, comme par l'Hostie, assura Jésus à Sœur Faustine, les rayons de Ma Miséricorde se répandront sur le monde."
Le récit de la vie de Sœur Faustine serait incomplet, s'il n'était pas question de son amour pour sa Patrie, qu'elle aimait de tout son cœur : "Ô ma chère Patrie, si tu savais combien de prières, de sacrifices j'offre à Dieu pour toi ! "Souviens-toi de rendre grâce à Dieu, pays élevé et privilégié, sache être reconnaissant. Comme tu me coûtes. Chaque jour, je prie pour toi !"
D'après sa mission, elle voit celle de la Pologne : "J'aime la Pologne, lui dit Jésus, d'une façon toute particulière ; si elle est fidèle et obéissante à Ma Volonté, Je l'élèverai en puissance et en sainteté ; d'elle jaillira une étincelle qui préparera le monde à ma dernière venue."
La dévotion à l'infinie Miséricorde de Dieu, tel est le message que Sœur Faustine a laissé au monde sous la dictée de Notre-Seigneur Lui-même.
Notre-Seigneur donna à Sœur Faustine les instructions et les moyens de remplir sa mission. Il l'éclaira par plusieurs révélations, qui devinrent de plus en plus fréquentes à mesure qu'elle s'unissait de plus en plus à sa Sainte Volonté.
La première révélation, qui concerne le tableau de Jésus miséricordieux eut lieu à Plock, le 22 février 1931. Sœur Faustine la raconte dans son journal :
"Le soir, dans ma cellule, j'ai vu Jésus vêtu de blanc, une main levée pour bénir et l'autre reposant sur sa poitrine. De son vêtement, partiellement ouvert sur la poitrine, jaillissaient deux rayons de lumière, l'un rouge et l'autre blanc, Je contemplais Notre-Seigneur en silence, et mon âme fut saisie de crainte et aussi d'une grande joie. Jésus me dit :
"Peins un tableau comme cette vision avec l'inscription : Jésus j'ai confiance en Vous ! Je désire que ce tableau soit vénéré en premier dans votre chapelle et ensuite dans le monde entier. Je promets la victoire sur ses ennemis à l'âme qui le vénérera, spécialement à l'heure de la mort. Je défendrai Moi-même cette âme comme Ma propre gloire.
"Les flammes de Ma miséricorde Me consument. Je désire embraser toutes les âmes avec les flammes de Ma miséricorde. Leur manque de confiance Me transperce le cœur.
"Ce qui me peine le plus, c'est le manque de confiance de Mes âmes privilégiées, qui sont encore retenues par les doutes, malgré les preuves que Mon amour leur a données. Même Ma mort a été insuffisante pour les convaincre."
"Les rayons qui émanent de Mon cœur sont le symbole de Ma miséricorde. Ils représentent - Mon précieux sang et l'eau qui jaillirent de Mon côté le jour de Mon Sacrifice sur le calvaire."
"Écris ceci, avant Ma venue comme Juge, je viens en premier comme Roi de la Miséricorde.
"Avant la venue du jour de la Justice, il y aura un signe dans les cieux. Toute lumière sera éteinte au ciel et sur la terre. Alors apparaîtra dans le ciel le Signe de la Croix. De chacune des plaies de Mes mains et de Mes pieds brillera une lumière qui, pour un bref moment, éclairera toute la terre. Ce sera peu de temps avant le dernier jour."
"Je donne à tous les hommes un vase dans lequel ils seront capables de puiser les grâces à la fontaine de Ma miséricorde. Ce vase, c'est le tableau avec l'inscription : "Jésus, j'ai confiance en Vous !" Ce tableau doit constamment rappeler à la pauvre humanité la Miséricorde infinie de Dieu."
Le deuxième point du message de Notre-Seigneur donné à Sœur Faustine concerne l'institution de la fête de la Miséricorde de Dieu. Le doux Sauveur exprime son désir ainsi à Sœur Faustine :
"Ma fille, annonce Ma Miséricorde infinie au monde entier. Je désire que la fête de Ma miséricorde soit un refuge pour toutes les âmes, mais spécialement pour les pauvres pécheurs. En ce jour-là, les fontaines de Ma miséricorde seront largement ouvertes à tous. Ceux qui se confesseront et recevront la sainte Communion ce jour-là, obtiendront le pardon de leurs péchés et la rémission des peines dues aux péchés. Que personne n'hésite à s'approcher de Moi, quand même ses péchés seraient écarlates... L'humanité trouvera la paix seulement quand elle s'approchera de cette fontaine de Miséricorde. Le but de cette fête est d'honorer cet attribut de Dieu et d'encourager l'humanité par une effusion de Ma miséricorde sur toute la terre.
"Les prêtres doivent prêcher, ce jour-là, l'infinie miséricorde de Dieu, sans laquelle il n'y a point de salut." Jésus a promis une aide spéciale aux prêtres qui prêcheront Sa miséricorde.
Le 23 mars 1937 Sœur Faustine a prédit que la fête de la Miséricorde Divine serait promulguée :
"Je fus soudainement comme imprégnée de la présence de Dieu et je me voyais dans notre chapelle, assistant à cette nouvelle fête comme elle était célébrée dans l'Église universelle et surtout comme les cérémonies qui avaient lieu à Rome. J'ai vu Notre-Seigneur exposé dans son Saint-Sacrement, dans notre chapelle remplie d'une foule immense, et magnifiquement décorée. Tout le monde prenait part aux cérémonies. Cette cérémonie me fut représentée aussi à Rome, dans un magnifique sanctuaire où le Saint-Père présidait avec plusieurs membres du clergé..."
Il serait trop long. dans cet article de parler de toutes les souffrances, contradictions, railleries, persécutions que Sœur Faustine a eu à supporter tout au long de sa courte vie, à cause de la mission que lui avait confiée Notre-Seigneur. Elle quitta cette terre confiante que l'œuvre pour laquelle elle avait voué sa vie se réaliserait :
"Malgré la rage de Satan, dit-elle, la Miséricorde de Dieu triomphera à travers le monde et elle sera glorifiée par toutes les âmes."
Après la mort de Sœur Faustine, les images de Jésus miséricordieux se sont répandues à travers le monde comme une traînée de poudre. Mais la rage du démon s'est fait sentir. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, le 7 mars 1959, le Saint-Office à Rome, interdisait la propagation des images et des écrits concernant la dévotion à la Divine Miséricorde, telle que dictée par Notre-Seigneur à Sœur Faustine.
Cependant, malgré cette interdiction, la cause de Sœur Faustine avança considérablement. En 1965, le Cardinal Karol Wojtyla de Cracovie, avec la permission du Saint-Office, ouvrait le procès d'information, comme premier pas vers la béatification de la sainte religieuse. Le 15 avril 1978, la Sacrée Congrégation annulait l'interdiction de 1959 et permettait la publication des œuvres de Sœur Faustine. Six mois après, le 16 octobre 1978, le Cardinal Wojtyla était élu Pape. Personne mieux, que lui n'était renseigné sur la vie mystique de sa petite compatriote. On ne peut aller à l'encontre de la volonté de Dieu, il a la possibilité même de faire élire un Pape pour arriver à ses desseins.
Et le 30 avril de l'an 2000, la victoire de Jésus miséricordieux sera complète. Qu'il soit à jamais loué et glorifié pour sa bonté et Sa miséricorde infinies.
Thérèse Tardif
Pour cet article, nous nous sommes servis du beau livre "Sœur Faustine, apôtre de la Miséricorde Divine" de l'Abbé Alois Misiak, vice-postulateur, Apostolat de la Miséricorde, 95520-Osny, France, où on peut se procurer livres et images de Jésus Miséricordieux et de Sœur Faustine.