Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Le Cardinal Joseph Ratzinger, qui est le Préfet de la Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et bras droit du Saint-Père, a écrit un livre intitulé "Église, Œcuménisme et Politique". Ce livre, publié chez Fayard en 1987, est passé presque inaperçu parce que les progressistes et les journaux à sensation ne l'ont pas apprécié. Ratzinger réfute les erreurs contemporaines avancées par les gauchistes dans l'Église. En voici quelques-unes :
"L'Église ne peut se définir par l'expression "peuple de Dieu". Elle est le Corps mystique du Christ. Sa doctrine est centrée sur les sacrements institués par Notre-Seigneur Jésus-Christ.
La collégialité des évêques n'a pas le pouvoir de gouverner l'Église. Elle doit être au service de l'Église. C'est le Vicaire du Christ qui est l'autorité dans l'Église et qui a le pouvoir. Les synodes relèvent de la primauté du Saint-Siège, et non de la collégialité des évêques. L'Église ne doit pas sacrifier les vérités de Foi au nom de l'œcuménisme. La doctrine de Luther est inconciliable avec le catholicisme.
Il ne faut pas séparer l'Église de l'État. L'État doit reconnaître qu'un système de valeurs fondamentales basé sur le christianisme constitue sa condition préalable. En ce sens, il doit en quelque sorte reconnaître son espace historique, sa terre, dont il ne peut se séparer totalement sans s'écrouler. Il doit comprendre qu'il existe un ensemble de vérités qui ne sont pas soumises au consensus, mais le précèdent et le rendent possible.
La moralité qui s'alimente des commandements de Dieu appartient également à la véritable raison humaine. Cette moralité n'est pas une affaire privée, elle a une signification publique. Sans le bien que constituent l'être bon et l'agir bien, il ne peut y avoir de bonne politique. Ce que l'Église persécutée prescrivait aux chrétiens comme noyau de son éthique politique doit constituer aussi le noyau d'une politique chrétienne active. Ce n'est que là où l'on fait le bien et où l'on l'accepte pour tel, qu'une harmonieuse cohabitation des hommes peut se développer. "