La démocratie économique expliquées en différentes leçons pour avoir une pleine connaissance de tout ce que le Crédit Social implique. Ce sont les propositions financières de l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas, connues tout d’abord sous le nom de démocratie économique (d’après le titre de son premier livre), et connues par la suite sous le nom de crédit social.
Sous le signe de l’abondance — exprime assez bien qu’il s’agit d’une économie d’abondance, de l’accès rendu facile aux immenses possibilités de la production moderne.
Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"Du régime de dettes à la prospérité" est à l’origine de la fondation de l’Œuvre des Pèlerins de saint Michel. C'est le livre qui fit s'écrier Louis Even; "Une lumière sur mon chemin!".
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Deux fois par année, nous invitons des évêques, prêtres et laïcs, surtout d’Afrique, à nos semaines d’étude sur le Crédit Social à notre maison-mère de Rougemont au Canada. Voici les commentaires de quelques-uns de ces évêques, prêtres et laïcs.
Le système financier efficace dont il va être question dans cette brochure, c’est le système financier connu généralement sous le nom de Crédit Social (ou Démocratie Économique), encore appliqué nulle part, mais dont les principes furent établis par l’ingénieur économiste écossais, Clifford Hugh Douglas, publiés par lui pour la première fois en 1918, propagés depuis par toute une école dans maints pays.
Qu’est-ce que vous dites-là? Que le Dividende Social respecterait la planète et que la société de consommation est destructrice de la planète?M. Norman Jacques, député créditiste de l'Alberta à Ottawa, disait à la chambre des Communes le 5 mars :
"À l'heure actuelle, nous versons aux Allemands un dividende annuel de plusieurs milliards de dollars, ou l'équivalent de la moitié de notre production nationale, et nous ne recevons rien en éçhange. C'est d'ailleurs la dernière chose que nous désirons. Nous en faisons cadeau à l'ennemi.
"Je me souviens du temps où les membres de la Chambre et les gens de l'extérieur tournaient en ridicule l'idée créditiste de nous verser un dividende. C'est une chose qui les dépassait. Où trouver l'argent ? nous demandaient-ils. C'est impossible, ajoutaient-ils. Cependant, c'est ce que nous faisons aujourd'hui, sauf que nous versons le dividende aux pays de l'Axe, un dividende, remarquez-le bien, s'élevant à des milliards de dollars par année ; et malgré cela, nous jouissons d'une prospérité remarquable, il me semble."
* * *
Ces remarques sont absolument justes.
Le revenu national actuel se répartit ainsi :
| Consommation |
$2.4 milliards |
| Capital productif nouveau |
$ 0.2 milliard |
| Guerre |
$ 4.4 milliards |
Cela veut dire que nous vivons sur 2.4 milliards et que nous faisons cadeau à l'ennemi de 4.4 milliards.
Un grand nombre de familles vivent mieux qu'avant la guerre, malgré ce cadeau annuel de quatre milliards et demi que nous faisons à l'adversaire pour le punir.
Est-il plus difficile de faire de la nourriture, des vêtements, des chaussures, des maisons, que des canons, des chars d'assaut, des corvettes, des bombardiers ?
Non seulement ce n'est pas plus difficile, mais c'est bien plus facile de faire entrer quatre milliards et demi de bons produits dans les maisons que de jeter quatre milliards et demi d'engins meurtriers sur les Allemands. C'est plus facile, parce qu'il y aurait la collaboration des familles qui recevraient les produits, tandis que, dans le cas des cadeaux à l'Allemagne, il faut les faire malgré la résistance des Allemands.
Or, qu'est-ce que représentent quatre milliards et demi, cadeau annuel du Canada aux puissances de l'Axe ? Cela représente environ $375 par année par Canadien. Cela représente plus de $30 par mois pour chaque homme, chaque femme et chaque enfant du Canada.
En temps normal, remplacez la production meurtrière par la production de biens utiles. Remplacez le cadeau à l'Allemagne par le cadeau à la population du Canada, et cela mettra un dividende de plus de $30 par mois pour chaque personne du pays. C'est plus que promettait l'Alberta en 1935.
Ajoutez à cela le fait que 800,000 hommes et jeunes gens des plus solides, classés en bonne santé, ne contribuent pas un sou à la production actuelle. Revenus aux travaux de paix, ils feraient monter encore le niveau de la production.
De sorte que, sans rien diminuer au revenu actuel de personne, sans enlever à personne une bouchée de pain, il serait possible d'ajouter dans toutes les familles du Canada, chaque mois, un pouvoir d'achat d'autant de fois $40 qu'il y a de personnes dans la famille. Une famille de cinq personnes, par exemple, pourrait avoir droit à $200 de plus de production du pays chaque mois de l'année. Si elle en a pour $150 aujourd'hui, cela lui ferait $350.
Le Crédit Social n'en demande pas tant que cela. Et nous ne sommes pas prêts à conseiller tout de suite un dividende aussi élevé. Mais nous croyons que ces faits de la guerre démontrent au moins la possibilité du dividende national, que les créditistes réclament et ne cesseront de réclamer qu'il ne soit un fait accompli.
Les cadeaux du pays aux étrangers — étrangers amis d'Angleterre ou étrangers ennemis de l'heure — sont assez devenus à la mode, qu'on ne devrait plus s'esclaffer de rire ou prendre un air de foudroyé lorsqu'on entend les créditistes demander des cadeaux du pays pour les gens du pays.