Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Paroles de S.S. le Pape Benoît XVI, le 27 décembre 2009, en la fête de la Sainte Famille:
On fête aujourd’hui le dimanche de la Sainte Famille. Nous pouvons encore nous identifier dans les pasteurs de Bethléem qui, à peine après avoir reçu l’annonce de l’ange, se rendirent en toute hâte à la grotte et trouvèrent «Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche.» (Lc 2.16). Arrêtons-nous aussi pour contempler cette scène, et réfléchissons sur sa signification. Les premiers témoins de la naissance du Christ, les pasteurs, se trouvèrent face non seulement à l’Enfant Jésus, mais aussi à une petite famille: une maman, un papa et un enfant qui venait de naître. Dieu a voulu se révéler en naissant dans une famille humaine, et donc la famille humaine est devenue icône de Dieu! Dieu est Trinité, est communion d’amour, et la famille en est, dans toute la différence qui existe entre le Mystère de Dieu et sa créature humaine, l’expression qui reflète le Mystère insondable du Dieu amour.
La liturgie d’aujourd’hui propose le célèbre épisode évangélique de Jésus âgé de douze ans qui reste dans le Temple, à Jérusalem, à l’insu de ses parents, lesquels, étonnés et préoccupés, le retrouvent après trois jours alors qu’il discutait avec des savants. À la mère qui lui demande des explications, Jésus répond qu’il doit «être dans la propriété», dans la maison de son Père, c’est-à-dire de Dieu (cfr Lc 2.49). Dans cet épisode, l’enfant Jésus nous apparaît plein de zèle pour Dieu et pour le Temple. Demandons-nous: de qui avait appris Jésus l’amour pour les «choses» de son Père?
Certainement en tant que fils, il a eu une connaissance intime de son Père, de Dieu, une profonde relation personnelle et permanente avec Lui, mais, dans sa culture concrète, il a certainement appris les prières, l’amour du Temple et des Institutions d’Israël, de ses parents. Nous pouvons donc affirmer que la décision de Jésus de rester dans le Temple était surtout le fruit de sa relation intime avec son Père, mais aussi le fruit de l’éducation reçue de Marie et de Joseph. Ici, nous pouvons apercevoir le sens authentique de l’éducation chrétienne: c’est le fruit d’une collaboration qu’il faut toujours rechercher entre les éducateurs et Dieu. La famille chrétienne est consciente que les enfants sont un don et projet de Dieu. Par conséquent, elle ne peut pas les considérer comme vraiment sa possession, mais, en servant à travers eux le dessein de Dieu, est appelée à les éduquer à la liberté la plus grande, qui est vraiment celle de dire «oui» à Dieu pour faire sa volonté. La Vierge Marie est l’exemple parfait de ce «oui». C’est à elle que nous confions toutes les familles, en priant en particulier pour leur précieuse mission éducative.
Comment ne pas rappeler la véritable signification de la fête de la Sainte Famille, à Nazareth? Dieu, étant venu au monde au sein d’une famille, manifeste que cette institution est un chemin sûr pour le rencontrer et le connaître, ainsi qu’un appel permanent à travailler pour l’unité de tous autour de l’amour. Il en résulte que l’un des plus grands services que nous chrétiens pouvons rendre à nos semblables est de leur offrir notre témoignage serein et ferme de la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme, en la sauvegardant et en la promouvant, puisqu’elle est d’une importance suprême pour le présent et l’avenir de l’humanité.
En effet, la famille est la meilleure école où on apprend à vivre ces valeurs qui rendent digne la personne et rendent grands les peuples. Aussi, c’est dans la famille qu’on partage les peines et les joies, en se sentant tous entourés par l’affection qui règne dans la maison par le simple fait d’être membres de la même famille. Je demande à Dieu que, dans vos maisons, on respire toujours cet amour d’engagement et de fidélité totale que Jésus a apporté au monde par sa naissance, en le nourrissant et en le fortifiant par la prière quotidienne, la pratique constante des vertus, la compréhension réciproque et le respect mutuel. Je vous encourage, donc, vous confiant à la maternelle intercession de Marie très sainte, Reine des Familles, et à la puissante protection de Saint Joseph, son époux, à ce que vous vous consacriez sans repos à cette belle mission que le Seigneur a placée entre vos mains.
«Secourez Seigneur l’œuvre de vos mains. Protégez dans nos foyers les vertus domestiques, seule garantie de concorde et de paix. Venez et suscitez les défenseurs de la famille. Suscitez les apôtres des temps nouveaux qui, en votre Nom, grâce au message de Jésus-Christ et à la sainteté de leur vie, rappellent aux époux à la fidélité, les parents à l’exercice de l’autorité, les enfants à l’obéissance, les jeunes filles à la modestie, les esprits et les cœurs de tous à l’estime et à l’amour de la maison bénie par vous...
«Sous votre regard paternel, ô Seigneur, sous la garde de votre Providence et sous l’heureux patronage de Jésus, de Marie et de Joseph, la famille sera un asile de vertus, une école de sagesse. Elle sera un repos dans les rudes fatigues de la vie, elle vous rendra gloire à vous Père, et à votre Fils Jésus, jusqu’au jour où, avec tous les membres, elle chantera vos louanges dans les siècles et des siècles. Ainsi soit-il.»