Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
«L’autobiographie de la Bienheureuse Dina Bélanger est un des plus purs joyaux de la littérature spirituelle du XXe siècle. ... » C’est le trésor ou la perle précieuse dont parle Jésus dans l’Evangile.»
(Cardinal Rouleau, Archevêque de Québec)« Je voudrais consumer le monde entier dans l’amour. Selon les desseins de Jésus, je le consumerai.»
Dina, 1er mai 1926
La Bienheureuse Dina Bélanger, dont le nom en religion est Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome, appartenait à la communauté des Religieuses de Jésus-Marie, de Québec, fondée à Lyon en 1818 par sainte Claudine Thévenet. Dina Bélanger a été béatifiée par le Pape Jean-Paul II, à Rome, le 20 mars 1993. Elle est issue d’une famille canadienne-française de la ville de Québec, une âme mystique privilégiée de notre siècle. Pendant ses années de noviciat et de vie religieuse, ses Supérieures, découvrant la grandeur de son âme et sachant que la maladie la conduirait tôt au tombeau, lui ont demandé d’écrire l’histoire de sa vie et de son cheminement spirituel. Elle le fit par obéissance malgré les immenses sacrifices que lui demandait le dévoilement de son cœur.
Vous trouverez donc dans le présent article de Vers Demain de larges extraits tirés du livre «Autobiographie de Dina Bélanger», sa vie racontée par elle-même. Les paroles citées sont entre guillemets. Puissions-nous suivre la Bienheureuse Dina dans la voie de la sanctification qui conduit à la céleste Patrie.
Dina Bélanger naquit dans la ville de Québec, le 30 avril 1897. Ses parents, de condition riche, prodiguèrent beaucoup d’attention à leur unique fille. L’enfant aurait pu être gâtée par l’aisance du foyer familial, mais ses parents très consciencieux montrèrent à leur chère petite fille le chemin qu’il faut suivre pour demeurer sainte et pure.
L’enfant prédestinée a été initiée par ses parents à s’éloigner de toute offense contre Dieu, même la plus involontaire. Dès sa plus tendre enfance, elle s’efforçait de suivre cette voie. "Je comprendrai, écrit-elle, seulement dans le Ciel la vigilance, le dévouement et l’amour de mon père et de ma mère. C’est une des plus grandes faveurs de naître et de vivre dans une atmosphère de paix, d’union, de charité, de sublimes exemples et de constante conformité au bon vouloir de la Providence." … "Pour leur prouver ma reconnaissance envers eux, je n’ai qu’un devoir — et un devoir très impérieux: devenir sainte. C’est une dette sacrée. Sinon, je n’ai pas de piété filiale; je ne mérite pas d’être appelée leur enfant."
"Aussitôt que ma langue se délia, maman m’apprit à prier. … Les premiers cantiques dont j’ai souvenance sont: «Le voici l’Agneau si doux», etc., et «Je mets ma confiance, Vierge en votre secours», etc. … Je n’avais que trois ans lorsque maman commença à m’emmener à des cérémonies religieuses. Outre la messe, je me rappelle surtout les assemblées des Dames de la Sainte-Famille ..."
Un jour, Dina, âgée de quatre ans, fut amenée par sa mère à une retraite. C’était durant une neuvaine à saint François Xavier. Le prédicateur parla de l’enfer et la nuit suivante, dans un rêve, Dina vit des démons terrifiants, rouges comme le feu. Dina écrira: "Je voudrais inventer l’épithète la plus misérable pour les qualifier. Je fus terrifiée. Je considère ce rêve comme une grande grâce. Ayant une si horrible peur du démon, cela m’inspira une haine égale pour le péché, suggestion diabolique. Maman n’assista plus ensuite aux autres instructions de cette neuvaine parce qu’elle me vit trop saisie."
Dans ses premières années, Dina manifesta souvent une volonté rebelle et obstinée. Cependant, ses parents corrigeaient ce mauvais comportement par leur vigilance et leur fermeté.
La petite Dina accompagna sa mère dans des visites aux pauvres. "J’accompagnais maman, écrit-elle, dans ses visites de charité. Toute ma vie, j’ai vu mes parents ouvrir les mains bien grandes pour secourir les pauvres, donner d’abondantes aumônes à droite et à gauche, consoler par leurs paroles religieuses et encourageantes, par des visites multipliées et prolongées, par les soins les plus empressés — et combien de fois les plus vils et les plus repoussants —, consoler, dis-je, et secourir les affligés, les malades souffrants… Leur bonheur a toujours été de donner dans le silence et le secret."
"Maman fut ma première maîtresse de catéchisme, assistée de papa. En répondant à mes mille «pourquoi», ils savaient rapporter le bien au bon Dieu, me parler de la Sainte Vierge, des anges et des saints."
Ayant plusieurs parentes religieuses, Dina visita souvent des communautés religieuses à Montréal avec ses parents; c’est en assistant à une prise d’habit d’une cousine qu’elle ressentit pour la première fois le désir de devenir une religieuse. À l’âge de cinq ans, préparée par sa mère, elle fit sa première confession.
A l’âge de six ans, elle commençait son éducation primaire à la Congrégation Notre-Dame. À l’école, Dina s’appliqua au travail et à l’étude. Le succès couronnait ses efforts. "Le bon Dieu, sans doute, me l’accordait, écrit-elle, parce qu’il voyait que je n’aurais pas eu la virilité des âmes fortes qui savent peiner constamment sans goûter de délicieux fruits." Un jour, l’institutrice lui demanda qui était sa patronne. Dina ne le savait pas et elle se dit en elle-même: "Eh bien! je serai sainte, je donnerai une patronne à celles qui porteront mon nom."
À l’âge de dix ans, Dina fit sa première communion. Elle décrit ce grand événement de sa vie: "Cette première union intime laissa dans mon âme, entre autres grâces, la soif de son Corps et de son Sang, faim qui allait s’accroître à chacune de ses visites dans l’avenir." Elle reçut le même jour le sacrement de Confirmation.
Voici ce qu’elle écrit de cette journée mémorable: "Je devins beaucoup plus recueillie dans mes prières, au point d’éviter à l’extérieur tout mouvement inutile et de ne pas lever les yeux quand je lisais dans mon livre de piété. Ma conscience était dans une extrême délicatesse: le plus léger souffle me faisait trembler, de peur de causer de la peine à mon Jésus: les petites choses me paraissaient dignes d’une grande fidélité."
À l’âge de 13 ans, Dina se consacra elle-même à la sainte Vierge selon la dévotion de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Voici des explications sur sa vie d’esclave à Jésus par Marie qui atteindra son apogée dans les années vécues dans le sein du cloître: "«Aimer et laisser faire Jésus et Marie». Voilà l’expression qui me satisfait. Aimer, cela veut dire l’amour jusqu’à la folie, jusqu’au martyre. Laisser faire, c’est l’abandon parfait qui suppose l’anéantissement, la destruction de moi-même. Laisser faire Jésus, c’est-à-dire laisser agir librement le Dieu d’amour; laisser faire Marie: lui confier aveuglement le soin de réaliser son Jésus enveloppé dans le manteau de mon être extérieur."
À l’âge de seize ans, elle demanda à ses parents la permission d’entrer en communauté. Ses parents la considérant trop jeune, lui dirent d’attendre. Dina, particulièrement obéissante, se conforma à la volonté de ses parents et de son confesseur. Elle écrit: "Ma devise, «Plutôt la mort que la souillure», m’apparaissait comme une devoir impérieux. Auprès de mes parents si chrétiens et sous leur surveillante étroite, je me trouvais à l’abri du danger, tout favorisait ma piété, le milieu était des plus choisis."
Depuis l’âge de huit ans, Dina avait commencé des leçons de piano chez elle sous la direction d’une maîtresse privée. A l’âge de onze ans, elle reçut un premier diplôme de piano. Elle commençait à être compétitrice en différentes circonstances. Elle recevait toujours avec humilité les compliments et attribuait au bon Dieu ses succès. Elle disait à ceux qui la félicitaient: "Je vous remercie, mais je n’en mérite pas, c’est le bon Dieu qui a fait cela et je ne suis que son instrument."
Ses études musicales se poursuivirent et elle gagna rapidement son diplôme. Elle dit: "Ce travail musical me rapprochait de Dieu; je lui offrais chacune des notes jouées comme autant d’actes d’amour parfait. Mes pratiques devenaient souvent une méditation, surtout lorsque les pièces avaient un caractère lent et quelque peu recueilli." Malgré les succès de ses concerts donnés en public à la demande des œuvres de charité, elle n’éprouvait que vide et ennui; cependant elle ne le démontrait pas et recevait toujours avec gratitude les bienveillants encouragements des gens…
Vers la fin de l’année 1915, ses parents et son directeur spirituel décidèrent que Dina poursuivrait ses études musicales au Conservatoire de Musique de New York. Pendant les deux années de ce cours, Dina eut deux compagnes qui plus tard entrèrent elles aussi dans les ordres religieux. C’était un grand sacrifice pour Dina de se soustraire de la sécurité familiale et des soins de ses chers parents, mais par esprit d’obéissance, elle partit aux États-Unis.
Les trois jeunes Canadiennes demeuraient en pension au couvent des Religieuses de Jésus-Marie. Il y avait une chapelle près de l’entrée du couvent et Dina visitait et s’entretenait avec Jésus dans le Saint Sacrement. Elle s’appliquait à l’étude mais avec une prudence naturelle et sortait très rarement dans le but d’une promenade. Ses efforts étaient toujours couronnés de succès.
"Mon divin Maître, écrira-t-elle, … me rendait indifférente à l’appréciation du prochain sur mon compte… Jésus ne voulait pas que je jouisse de mes efforts, et il permettait que, par ma manière d’agir, les autres ne puissent pas supposer ce qui se passait en moi."
Durant les trois années qui précédèrent son entrée en communauté, Dina expérimenta une terrible épreuve spirituelle. Tous ses exercices spirituels devinrent une source d’aridité, les prières et les méditations étaient un combat continuel contre les distractions. Malgré cela, Dina persévéra dans une vie intense de prière, en ne négligeant jamais même la moindre des dévotions. C’est au début de cette épreuve qu’elle commença à entendre la voix de Jésus qui lui parlait dans son cœur.
La réparation pour les sacrilèges commis contre Notre-Seigneur et le zèle du salut des âmes devinrent deux devoirs que Dina s’engagea à remplir. Pendant le reste de sa courte vie, ces deux thèmes furent sa grande préoccupation. Ses souffrances et ses sacrifices conduisirent un nombre incalculable d’âmes au Ciel. Durant ces trois années, Dina continua ses études en musique, mais à la maison, par correspondance. Pour Dina, cette période s’écoulait avec beaucoup d’anticipation, parce que son amour pour le cloître ne cessa jamais malgré les années qui s’écoulaient. Dans l’été 1920, Jésus lui parla et lui dit de joindre la Congrégation des Dames de Jésus et Marie. Le jour si longtemps désiré arriva.
Dina entra en communauté à l’âge de vingt-quatre ans. La vie postulante de Dina était extrêmement difficile; le démon essayait toujours de la décourager, de la détourner de sa vocation. Cependant, son union intime avec Jésus la protégeait.
Après une retraite, alors qu’elle était postulante, Dina résuma en trois phrases le plan de sa vie nouvelle: "Obéir aveuglement, souffrir joyeusement et aimer jusqu’au martyre!" Dina s’accrocha à sa vocation et elle disait souvent que retourner dans le monde serait la souffrance la plus cruelle. La Mère supérieure confia à Dina l’enseignement du piano à des jeunes étudiantes et Dina se dévoua à cette nouvelle tâche avec enthousiasme. Elle voyait l’image de Dieu dans ces jeunes élèves.
Lorsque Dina revêtit l’habit religieux qu’elle baisa avec piété et amour, elle prit le nom de Sœur Marie Ste-Cécile de Rome. Elle adressa cette prière à cette vierge et martyre, patronne des musiciennes: "Sainte épouse de Jésus, avec toi, je veux moduler: j’aime Notre-Seigneur Jésus-Christ. Je veux, pour te faire honneur, une couronne immortelle et noble, comme toi. Je veux là-haut, être parée des ornements de tes trois titres de gloire. Prépare-moi une lyre, accorde-la à la tienne. Ensemble, nous chanterons le cantique de l’amour, nous enchaînerons les accords vibrants dans les symphonies éternelles, à la louange de l’Éternel."
"Pendant le carême, écrit-elle, Notre-Seigneur me favorisa des lumières vives sur sa Passion, plusieurs fois, à la méditation. Je compris mieux son amour immense et celui que je lui devais. Je soupirais après le moment où je me livrerais à Jésus comme son épouse, par l’engagement de mes saints vœux. Je reçus la grande permission, et le jour choisi fut le 25 mars, fête de l’Annonciation de la Sainte Vierge. Heureuse coïncidence!"
Le jour de sa profession, Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome avait comme idéal: «la substitution de Notre-Seigneur en elle». Elle voulait absolument être unie à lui de sorte que ses pensées, ses paroles et ses actions vinrent de Jésus et que sa propre volonté lui fût entièrement soumise. Elle répétait fréquemment son examen de conscience, allait toujours plus en profondeur …
"Ainsi, je compris comment j’étais apôtre d’amour, dit-elle. Le divin Mendiant me pénétra de la vérité que les hommes sur la terre sont solidaires les uns des autres, dans la vie spirituelle comme dans la vie sociale. J’avais une part de responsabilité envers toutes les âmes du monde entier, celles qui vivaient à l’heure actuelle et celles qui seraient créées à l’avenir."
"Voici comment: les actions de Jésus ont une valeur infinie, un seul acte d’amour qu’il offre à son Père pourrait sauver des millions de mondes. Donc, si je restais anéantie, le Sauveur, recouvert du manteau extérieur de mon être, pouvait accomplir librement sa mission d’apostolat, baptiser et purifier les âmes dans son Sang, les attirer vers la perfection, les faire courir à l’odeur de ses parfums. Mais, hélas ! si j’hésitais seulement à demeurer dans mon état de mort, si je désirais, un instant, renaître à la poussière, alors, j’interrompais l’action de Jésus; à ce moment-là était-il prêt à distribuer le torrent de ses grâces dans tout l’univers, et si je mettais un obstacle, je devenais responsable du bien qui ne s’accomplirait pas à défaut des lumières divines. Le Maître commençait à me dessiner le caractère de la mission dont il m’avait parlé quelque temps avant mon entrée au noviciat."
Comme sa maladie commençait à progresser, Sœur Sainte-Cécile de Rome passait plusieurs heures à l’infirmerie. Durant la sainte Messe, elle recevait des visions des célébrations au Ciel qui transportaient son âme au Paradis. Elle entendait souvent les chœurs célestes. Elle écrit: "Je ne peux plus trouver de plaisir dans les harmonies et les mélodies terrestres. Non ! Non ! Même les plus parfaites ne sont qu’un son à peine perceptible, manquant de chaleur. Oh ! comme elles sont captivantes les harmonies célestes !"
Jésus continuait de lui demander d’écrire ce qu’elle voyait ou entendait. Sa compréhension des choses célestes s’accroissait et aussi son amour de Dieu. Elle livrait plusieurs combats contre le démon et malgré les souffrances qu’il en résultait, avec les conseils de Jésus, elle devenait plus vertueuse.
Trois ans après son entrée en communauté, Sœur Ste-Cécile de Rome prononça le vœu du plus parfait comme le fit sainte Thérèse d’Avila: "Je prononçai, dit-elle, le vœu du plus parfait dans toute son étendue, selon les lumières que Notre-Seigneur me donnait, c’est-à-dire je m’engageais sous peine de péché dans tout et constamment: dans mes pensées, mes désirs, mes paroles, mes actions, depuis l’ordonnance la plus importante jusqu’au moindre détail facultatif et intime."
Dieu lui communiqua la soif du salut des âmes. Elle s’unit à Jésus pour expier toutes les fautes qui étaient commises et pour que les âmes en danger de damnation éternelle soient sauvées et obtiennent le bonheur éternel.
Elle reçut des grandes lumières sur la Sainte Eucharistie. Elle écrit: "Avant-hier, pendant la bénédiction du très Saint Sacrement, soudain, une douce lumière m’éclaira. D’après ce que Dieu m’a fait comprendre, depuis quelques jours, la présence de Jésus en la sainte Hostie s’expliquait clairement pour moi. Hier et ce matin, même compréhension. Le voile du mystère est déchiré. Il est là, mon Dieu, l’Unité infinie, la Trinité adorable sous l’apparence d’un petit morceau de pain. Il est là, Jésus avec son humanité sainte, son Cœur, son Sang précieux, son Âme, avec sa divinité éternelle; il est là, tout entier, en chaque Hostie consacrée et en chaque parcelle d’Hostie consacrée." Jésus lui dit: "Tu ne me posséderas pas plus au ciel, me dit-il, car je t’ai absorbée en entier".
Jésus fit connaître à Sœur Sainte-Cécile de Rome comment le lien entre les âmes est si important et spécialement pour ceux qui sont consacrés à Lui dans la vie religieuse: "Je te fais voir toute la multitude des âmes consacrées jusqu’à la fin des temps, pour te faire comprendre le rayonnement, même d’une seule âme entièrement livrée à moi, sur toutes les autres âmes. Tu vois que, par elle, mes rayons s’étendent au loin, à l’extrême limite, c’est-à-dire que je fais du bien jusqu’à la fin des temps."
"J’appelle toutes les âmes consacrées à se livrer totalement à moi, à se laisser remplir par moi, à me laisser agir librement en elles et rayonner par elles comme je le veux. Je les appelle toutes. Et tu vois comme il y en a bien peu qui ne me refusent rien. Dans toute cette multitude, en chaque âme, on ne devrait plus voir rien d’humain, mais me voir, moi seul. En regardant les âmes consacrées, mon Père céleste ne devrait reconnaître et voir en chacune d’elles que moi seul. Hélas! c’est bien loin de là!"
"Ma petite épouse écoute, écoute… écoute bien… Si toutes les âmes consacrées ne me refusaient rien, si elles me laissaient sans cesse librement agir en elles, toutes les autres âmes seraient sauvées. Oui, toutes les âmes seraient sauvées. Mon Père céleste, ne voyant dans les âmes consacrées que moi-même, son Fils bien-aimé, n’entendant que ma voix divine, ne pourrait rien leur refuser. Par la voix des âmes consacrées, je prierais et je supplierais mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les autres âmes selon sa volonté sainte, et il ne pourrait pas me refuser... Je veux continuer la rédemption par ma vie dans les âmes. Prie et supplie mon divin Père. Supplier, cela veut dire prier avec instance, prier sans se lasser, prier avec l’assurance d’être exaucé. Prie et supplie !" …
"Ma petite épouse, si je vois tomber tant d’âmes dans l’enfer, c’est sans doute parce qu’elles le veulent, mais c’est aussi à cause de l’abus que les âmes consacrées font de mes grâces. Prie et supplie, par ma très sainte Mère et par mon Cœur divin, prie et supplie mon Père céleste de sauver et de sanctifier toutes les âmes. Prie-le et supplie-le de sanctifier toutes les âmes consacrées. Mon Cœur aime chaque âme à l’infini. Durant ma vie humaine et terrestre, je ne pouvais faire davantage pour le salut et la sanctification des âmes; et depuis, je veux continuer la rédemption par ma vie dans les âmes. Prie et supplie mon divin Père. Supplier, cela veut dire prier avec instance, prier sans se lasser, prier avec l’assurance d’être exaucé. Prie et supplie."
Après sept ans de vie religieuse, Sœur Marie Sainte-Cécile de Rome, prononça ses vœux perpétuels et devint pour toujours l’épouse de Notre-Seigneur Jésus-Christ, unie à Lui pour l’éternité! Quelle grande joie, elle ressentit!
La santé de la grande mystique commença à décliner. Comme elle ne pouvait plus écrire, une des sœurs était toujours à côté d’elle pour noter ses réflexions et inspirations intérieures qu’elle recevait de Notre-Seigneur. De son amour de la souffrance se dégageaient de la bonté et des ravissements dans tous les moments de ses dernières années sur la terre. Même pendant les souffrances atroces, elle continuait de sourire et sa figure rayonnait du bonheur d’être capable de souffrir pour son Jésus d’amour. Elle s’envola pour le Ciel le 4 septembre 1929, à l’âge de trente-trois ans.
Nous citons pour terminer ce paragraphe tiré de la présentation du livre par le Frère François-Marie Léthel, carme, professeur de Théologie au Teresianum:
"De même que Thérèse (de Lisieux) avait défini sa mission sur la terre comme au ciel par ces simples mots: «Aimer Jésus et le faire aimer», de même Dina pouvait déclarer: «Mon devoir maintenant et mon emploi dans l’éternité, jusqu’à la fin du monde, est et sera de rayonner, par la Très Sainte Vierge, le Cœur de Jésus sur toutes les âmes»." (tiré du livre «Autobiographie de Dina Bélanger, écrit par elle-même». Y. Poirier)
Pour commander le livre:
Centre-Dina, 2049, chemin St-Louis,
Québec, QC GIT IP2
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Sr. Réjane Veilleux
Commentaires (3)
Elisabeth de Lobkowicz
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Buon
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Danielle
Que DINA, si Dieu le lui permet, puisse mettre dans le cœur de notre humanité et particulièrement dans le cœur des jeunes, l'envie d'aimer et de se laisser aimer par JESUS .
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