Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
Au sujet du jugement Dugré, nous ne ferions pas mieux et nous ne pourrions pas trouver mieux que les commentaires de Normand Lester (né en 1945), journaliste d’enquête québécois. Il dit tout haut, ce que le peuple québecois commence à comprendre, mais ne peut l’exprimer.
Normand Lester, 2010-06-23
Le Loyola High School est une école privée catholique. Les parents y envoient leurs enfants pour qu’ils soient éduqués dans un environnement religieux.
Un juge de la Cour supérieure du Québec a décidé que l’institution avait le droit de donner le cours d’éthique et de culture religieuse (ÉCR) dans une perspective catholique. Normal non ? Pas au Québec.
Le premier ministre Jean Charest, avec l’appui du PQ et de Québec Solitaire, a annoncé que le gouvernement allait en appeler du jugement. Tout cela va sans doute se rendre en Cour suprême.
Il me semble que c’est là une occasion d’accorder un accommodement raisonnable. Est-ce qu’au Québec c’est réservé aux juifs et aux musulmans ? On le dirait.
Même si la pratique du catholicisme est en chute libre, les catholiques constituent encore la religion de l’immense majorité de la population. C’est sans doute pourquoi les pédagogues socio-constructivistes qui contrôlent le projet éducatif du ministère de l’Éducation ont le catholicisme dans leur mire. Les valeurs qu’il véhicule sont un des éléments centraux de l’identité québécoise que ces idéologues veulent détruire.
Le cours d’éthique et de culture religieuse (ÉCR) cible directement cette religion. L’ancien ministre péquiste, Jacques Brassard, considère avec raison que ce cours est une horreur: «C’est une macédoine indescriptible qui oblige des enfants de six ans à fréquenter au moins six religions. Jésus, Allah, Bouddha, Vishnou, Ganesh, Jéhovah et le Grand manitou, c’est toute une ribambelle de dieux qui vont se bousculer dans le cerveau des tout-petits. L’effet recherché de ce cafouillis divin, c’est de relativiser (cela s’appelle le relativisme éthique) l’héritage judéo-chrétien des Québécois.»
D’ailleurs, les auteurs du cours ne s’en cachent pas. Selon l’un de ses concepteurs et réviseurs scientifiques des manuels utilisés au primaire, Fernand Ouellet, le cours vise «à ébranler la suffisance identitaire trop massive de la culture dominante», et d’«y introduire la divergence et la dissonance».
(Il fut un temps – respectueux de la tradition – où l’on nommait encore justement ces gens «traitres à la patrie» !) Le texte des manuels est donc (volontairement) biaisé en conséquence de façon insidieuse et perfide. Dans une analyse des manuels d’accompagnement, le critique Patrick Andries souligne que les récits religieux consacrés aux religions non chrétiennes sont toujours à l’indicatif ou à l’impératif, donc avérés «Dieu révéla à Muhammad le message divin», alors que tout ce qui a trait à la révélation chrétienne dont la résurrection de Jésus est au conditionnel, donc dubitatif.
On évoque la non-ordination des femmes chez les catholiques, mais on ne dit pas que c’est aussi le cas de l’Islam. On affirme que la venue de Mahomet a amélioré le sort des femmes. Mais on reste pudiquement silencieux sur la polygamie.
Assez curieusement, le Grand Manitou est partout dans le cours. Andries note que les manuels ÉCR du primaire accordent un vertigineux 20 % de leurs pages à la spiritualité autochtone qui est pratiquée par moins d’un Québécois sur 1 000. Ahurissant non ! Les autochtones au Québec, dans leur immense majorité, sont chrétiens.
La sociologue Joëlle Quérin dans son analyse du cours, a très bien démontré comment cette soi-disant ouverture à l’autre, cette ouverture au dialogue vise la «transformation sociale» – autre nom du «socio-constructivisme». La méthode par excellence de régimes totalitaires de gauche de Staline à Mao en passant par Pol Pot.
L’objectif du cours est de détruire la culture identitaire dominante du Québec pour reconstruire un homme nouveau, multiculturel et politiquement correct.
Ces pédagogues néo-maoïstes ont imposé leur idéologie socio-constructiviste délirante avec la complicité des deux principaux partis politiques québécois. Les libéraux comme les péquistes sont directement responsables du lessivage de cerveaux qu’ont impose depuis 2008 à toute une génération d’enfants québécois. Ce cours est un produit du multiculturalisme trudeauiste et «Canadian» vomit par une majorité de Québécois. Plutôt que le défendre jusqu’en Cour suprême, le gouvernement du Québec devrait tout simplement le retirer du programme.