Ce livre parle du Crédit Social, mais il est loin d’être une somme créditiste. Le Crédit Social, en effet, est toute une orientation de la civilisation et touche au social et au politique autant, sinon plus, qu’à l’économique.
"On oublie, on ne voit pas, on ne veut pas voir qu’il y a des gens mal logés, des gens mal nourris, des salaires insuffisants, qu’il y a des pays tout entiers qui souffrent de la faim. Ce n’est pas chrétien de penser, à plus forte raison de dire; c’est leur faute..."
Son Eminence le Cardinal Jules-Géraud Saliège
On pourrait aussi donner comme titre «14 mensonges du démon pour vous empêcher de confesser vos péchés.» Allez, avouez que vous en utilisez quelques-unes comme prétexte pour ne pas vous réconcilier avec Dieu... Mais lisez bien ce qui suit, et vous verrez qu’aucune de ces (fausses) raisons ne sont valables, car le pardon du prêtre est absolument nécessaire pour que vos péchés soient pardonnés et effacés...
Dans le sacrement de la réconciliation, c’est vraiment Jésus qui nous pardonne par l’intermédiaire du prêtre. |
Seul Dieu peut pardonner les péchés. Nous savons que le Seigneur a donné ce pouvoir aux apôtres (Jn 20:23); en outre, cet argument, je l’ai déjà lu quelque part... ah oui dans l’Évangile: c’est ce que disaient les pharisiens, avec indignation, quand Jésus a pardonné les péchés... (Mt 9 1-8)!
Génial… Mais il y a quelques «mais»… Comment allez-vous savoir que Dieu accepte votre repentir et vous pardonne? Vous entendez, peut-être, une voix céleste qui vous le confirme? Comment savez-vous que vous êtes en situation d’être pardonné?
La chose n’est pas si simple… Une personne qui vole une banque et refuse de rendre l’argent, aura beau se confesser directement à Dieu ou à un prêtre, si elle n’a pas l’intention de réparer le dommage causé – dans ce cas précis, rendre l’argent – elle ne peut pas être pardonnée... parce que c’est elle-même qui ne veut pas «se défaire» du péché. Par ailleurs, cet argument n’est pas nouveau; il y a près de 1600 ans, saint Augustin répliquait à ceux qui invoquaient le même argument: «non, que personne ne se dise: je fais en secret pénitence devant le Seigneur…» car alors le Seigneur aurait-il dit sans raison: «Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel». Sans raison aussi que les clés du Royaume des Cieux auraient été confiées à l’Église? Ce faisant, nous frustrons l’Évangile de Dieu, nous rendons inutile la parole de Dieu».
Parce que cet homme n’est pas une personne quelconque: il a le pouvoir spécial de pardonner les péchés (le Sacrement de l’Ordre). C’est pourquoi vous devez aller à lui.
Le problème n’est pas la «quantité» des péchés: s’il est moins, autant ou plus pécheur que vous…. Vous n’allez pas vous confesser parce que le prêtre est saint et immaculé, mais parce qu’il peut vous donner l’absolution, un pouvoir qui lui a été conféré par le sacrement de l’Ordre, et non pour sa bonté. C’est une chance – en réalité, une disposition de la sagesse divine – que le pouvoir de pardonner les péchés ne dépende pas de la qualité personnelle du prêtre, ce qui serait terrible, car on ne saurait jamais qui est assez saint pour pardonner. En outre, le fait qu’il soit un être humain et que, comme tel, il a péché, facilite la confession: précisément parce qu’il a expérimenté dans sa propre chair ce que c’est que d’être faible, et, par conséquent, il est mieux à même de vous comprendre.
C’est logique, mais il faut surmonter cette honte. C’est un fait connu de tous: plus il vous coûte de dire quelque chose, plus grande sera la paix intérieure que vous éprouverez après l’avoir dite. Et c’est justement parce que vous vous confessez peu qu’il vous en coûte; si vous le faites plus souvent, vous n’aurez plus cette honte, vous verrez!
De toutes façons, ne vous croyez pas aussi original que cela… Ce que vous allez lui dire, le prêtre l’a déjà entendu des milliers de fois. A ce stade de l’histoire, il est difficile de croire que vous pouvez inventer de nouveaux péchés, ne trouvez-vous pas?
Enfin, n’oubliez pas ce que nous a enseigné un grand saint: le diable ôte la honte à l’heure de pécher, et vous la rend, multipliée par deux, à l’heure de demander pardon. Ne tombez pas dans son piège.
Ce n’est pas un problème. Il faut confesser les péchés commis, et il est assez logique que nos défauts soient toujours plus ou moins les mêmes. Ce serait terrible de changer constamment de défauts; quand vous prenez votre bain ou lavez vos vêtements, vous ne vous attendez pas à ce que de nouvelles tâches apparaissent, que vous n’auriez jamais vues auparavant; la saleté est toujours plus ou moins du même type. Pour vouloir être propre, il suffit de vouloir enlever la crasse… qu’elle soit originale ou ordinaire.
Il n’est pas vrai que ce sont toujours les mêmes péchés: ils sont différents, même étant de la même espèce. Si j’insulte ma mère dix fois, il ne s’agit pas de la même insulte; chaque fois, elle est différente; de même que ce n’est pas la même chose de tuer une personne que dix personnes: si j’ai tué dix personnes, ce n’est pas le même péché, mais dix assassinats différents. Les péchés antérieurs m’ont déjà été pardonnés, maintenant j’ai besoin du pardon pour les «nouveaux», autrement dit, ceux commis depuis la dernière confession.
Le découragement peut vous faire penser: «C’est pareil, que je me confesse ou pas; rien ne change, tout continue comme avant». Ce n’est pas vrai. Le fait de se salir ne conduit pas à la conclusion qu’il est inutile de prendre un bain. Quelqu’un qui prend un bain tous les jours, se salit aussi tous les jours. Mais grâce au fait de prendre un bain tous les jours, il n’accumule pas la crasse, et se maintient propre. C’est la même chose avec la confession. Quand il y a combat, même s’il y a chute, le fait même d’aller se débarrasser du poids des péchés vous rend meilleur. Il vaut mieux demander pardon, que ne pas le demander. Le demander nous rend meilleurs.
Cela dépend… La seule chose que me demande Dieu est que j’ai le regret du péché commis et que maintenant, en ce moment, je sois prêt à lutter pour ne pas recommencer. Personne ne nous demande de faire un pari sur un avenir que nous ignorons. Ce qui va se passer dans quinze jours? Je ne sais pas. Ce qui m’est demandé, c’est de prendre la décision sincère, en vérité, maintenant, de rejeter le péché. L’avenir, il faut le laisser dans les mains de Dieu.
Le prêtre est là pour pardonner. S’il pense mal, ce serait son problème qu’il devra confesser. En fait, il a tendance à penser du bien de vous: il évalue votre foi (sachant que si vous êtes ici pour dire vos péchés, ce n’est pas pour lui, mais parce que vous croyez qu’il représente Dieu), votre sincérité, votre volonté de vous améliorer, etc... Je suppose que vous aurez réalisé que s’asseoir pour écouter des péchés, gratuitement – sans gagner un sou – pendant des heures, si on ne le fait pas par amour des âmes, on ne le fait pas. Donc, si le prêtre vous consacre du temps, vous écoute avec attention, c’est parce qu’il veut vous aider et vous êtes important à ses yeux. Même s’il ne vous connaît pas, il vous estime assez pour vouloir vous aider à aller au Ciel.
Ne vous en faites pas. L’Église se soucie tant de cette question qu’elle applique la peine la plus lourde qui existe dans le Droit canonique – l’excommunication – pour le prêtre qui se risquerait à dire quelque chose dont il a eu connaissance par la confession. En effet, il y a des martyrs du «sceau sacramentel»: des prêtres qui sont morts pour ne pas avoir révélé le contenu de la confession.
C’est peut-être vrai, mais je ne crois pas que ce soit un véritable obstacle pour la confession, car il est assez facile à surmonter. Comme si on disait que cela fait un an qu’on n’a pas pris un bain parce qu’on est paresseux…
Il est difficile de croire que, ces derniers mois, vous n’avez pas disposé de dix minutes pour vous confesser. Et si vous vous amusiez à comparer le nombre d’heures passées devant votre télévision, votre console de jeu ou sur votre smartphone pendant ce temps-là?
Le prêtres ne sont pas une race en voie d’extinction, il y en a des milliers. En dernier ressort, dans la section jaune de l’annuaire téléphonique, cherchez le numéro de votre paroisse; si vous ignorez son nom, cherchez par diocèse, ce sera plus facile. Ainsi, en moins de trois minutes, vous aurez le nom d’un prêtre pour entendre votre confession, et même convenir d’un rendez-vous afin de ne pas attendre.
L’auteur de ce texte, , est un prêtre argentin ordonné par Jean-Paul II en 1987. Cet article a paru d’abord en espagnol sur le site web de la Prélatura de Moyobamba, au Pérou.La traduction en français, faite par Elisabeth de Lavigne, a paru sur le site www.aleteia.org.