Une année dédiée à saint Joseph

Alain Pilote le lundi, 01 mars 2021. Dans Éditorial


Saint JosephLe pape François vient de déclarer une année dédiée à saint Joseph, à l’occasion du 150e anniversaire de sa proclamation par le bienheureux Pie IX comme patron de l’Église universelle, ce qui nous donne l’occasion de méditer sur les grandeurs de saint Joseph. De plus, des indulgences plénières spéciales peuvent être obtenues durant cette année.

Même si les Évangiles ne rapportent aucune parole de saint Joseph, ses actes en disent déjà beaucoup : saint Alphonse de Liguori a composé sept méditations sur ce qui est rapporté de saint Joseph dans l’Évangile, qui nous remplissent d’admiration envers ce grand saint : le voyage à Bethléem où naquit Jésus, la fuite en Égypte, la disparition de l’Enfant Jésus au Temple, le bonheur d’être continuellement en la compagnie de Jésus, l’amour que Joseph eut pour Marie et Jésus, la mort de saint Joseph, et la gloire de saint Joseph.

Saint Joseph est un puissant intercesseur pour nous auprès de Dieu : sainte Thérèse d’Avila déclarait que saint Joseph ne lui avait jamais rien refusé. Jean-Jacques Olier, le fondateur des Sulpiciens, écrit que Dieu ayant choisi saint Joseph pour le représenter sur terre auprès de Son Fils, « aussi faut-il considérer l’auguste saint Joseph comme la chose du monde la plus grande, la plus célèbre, la plus incompréhensible... Le Père s’étant choisi ce saint pour en faire sur la terre son image, il lui donne avec lui une ressemblance de sa nature invisible et cachée et, à mon sens, ce saint est hors d’état d’être compris des esprits des hommes. »

Grâce au saint Frère André, qui a opéré des milliers de miracles et de guérisons par l’intercession de saint Joseph, et qui a aussi fondé l’Oratoire Saint-Joseph à Montréal — la plus grande église au monde dédiée à saint Joseph – les catholiques du Canada et de la Nouvelle-Angleterre ont encore une grande dévotion au chef de la Sainte Famille. Le Frère André est décédé en 1937, et dans les dernières années de sa vie, il avait averti qu’il fallait se méfier du communisme, ennemi juré de l’Église. La même année, le 19 mars 1937, le pape Pie XI écrivait une lettre encyclique contre le communisme athée, intitulée Divini Redemptoris, dans laquelle il mettait « sous l’égide du puissant protecteur de l’Église, saint Joseph, la grande action de l’Église catholique contre le communisme athée mondial. »

Les ennemis de l’Église veulent ramener le communisme sous une forme plus subtile : le Grand Reset, soutenu par Klaus Schwab du Forum économique mondial de Davos, qui veut faire en sorte que le système économique actuel s’écroule, et abolir toute propriété privée. Il est vrai que le système économique actuel a besoin de changements, mais ce n’est pas le communisme dont nous avons besoin, le pape Pie XI ayant justement écrit à son sujet qu’il était « essentiellement pervers », puisqu’il souhaite la destruction de la famille, de l’Église, et de la propriété privée.

Le capitalisme, avec la propriété privée et la libre entreprise, est de loin préférable au communisme, mais il existe un défaut dans le système financier qu’il utilise – la création de l’argent sous forme de dette – et c’est ce défaut qu’il faut corriger. Ce qu’il faut, et ce que l’Église catholique enseigne, c’est que tous soient véritablement capitalistes, c’est-à-dire propriétaires d’un capital.

C’est ce que ferait la réforme de la démocratie économique ou crédit social, telle qu’enseignée par Clifford Hugh Douglas et Louis Even (Comment corriger le capitalisme de son vice financier), en s’assurant que tous aient au moins le nécessaire pour vivre avec l’attribution d’un dividende mensuel, basé sur les richesses naturelles et les inventions des générations précédentes — un héritage commun qui appartient à tous. Le manque d’argent entraîne pour les familles des situations dramatiques, ce qui a amené plusieurs à dire que tant que cette réforme monétaire ne sera pas accomplie, aucune autre réforme ne pourra être faite.

Nous célébrons aussi en 2021 un autre 150e anniversaire, celui de l’apparition de la Vierge Marie à Pontmain, en France, le 17 janvier 1871, où Notre-Dame est apparue avec le message suivant : « Mais priez, mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Mon Fils se laisse toucher ». Voilà un message d’espérance pour les temps actuels : peu importe la situation, Dieu ne nous abandonne jamais, mais il veut qu’on le prie, spécialement par l’intercession de Marie (par la récitation du chapelet) et de saint Joseph.

Saint Bernard écrit : « Il y a des saints qui ont le pouvoir de protéger dans certaines circonstances, mais il a été accordé à saint Joseph de nous secourir dans toutes espèces de nécessités, et de défendre tous ceux qui recourent à lui avec des sentiments de piété. » On peut donc invoquer saint Joseph non seulement pour nos soucis matériels, mais aussi lui demander « la grâce des grâces : notre conversion », comme l’écrit le Saint-Père dans sa lettre apostolique sur l’année saint Joseph. Bonne lecture !

Alain Pilote

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