Page 20 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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20   Leçon 1

        manière le christianisme ne se limite à un ensemble d’opinions qui
        peuvent être choisies par ceux qui y sont intéressés.»
            On peut ajouter que sans ce respect du crédit social, des lois
        régissant la société, toute vie en société deviendrait alors impossi-
        ble, même en mettant un gendarme ou policier à chaque coin de
        rue, puisqu’on ne pourrait faire confiance à personne.
                                 Le «discrédit» social

                       M. Dobbs continue:  «Tout  comme il existe  des
                    créditistes —  qui  sont conscients de  l’être  ou  qui  le
                    sont sans le savoir — essayant de construire le cré-
                    dit social (la confiance en la vie en société), de même
                    existent d’autres personnes qui essaient de détruire ce
                    crédit social, cette confiance en la vie en société, et
        qui malheureusement connaissent beaucoup de succès dans cet-
        te destruction. Parmi ceux qui détruisent consciemment, on peut
        compter les communistes et autres révolutionnaires, qui cherchent
        ouvertement à détruire tous les liens de confiance qui permettent à
        notre société de fonctionner, cela dans le but de hâter le jour de la
        révolution... Mais il y a aussi ceux qui détruisent inconsciemment le
        crédit social, et qui sont responsables, en Occident, des succès de
        ceux qui détruisent consciemment...
            «Pourquoi les usines et fabricants nous refilent-ils tant de pro-
        duits de pacotille à des prix si exorbitants, et nous amènent-ils à les
        acheter avec des emballages et de la publicité conçus de maniè-
        re astucieuse?... Et surtout, pourquoi des millions de travailleurs
        respectables de toutes classes prennent-ils part dans les grèves,
        conçues délibérément  pour diminuer  ou stopper les services à
        leurs concitoyens?...  Qu’est-ce qui peut  donc pousser des gens
        respectables à descendre si bas? Nous savons tous la réponse. Il
        y a un facteur commun à toutes ces grèves et actes destructeurs:
        le besoin de plus d’argent pour faire face au coût de la vie de plus
        en plus élevé.
            «J’en arrive donc  enfin  à la question de l’argent. Certaines
        personnes pensent que le Crédit Social se résume à une question
        d’argent. Ils ont tort! Le Crédit Social n’est pas avant tout une
        question  d’argent,  mais  essentiellement  une tentative  d’appli-
        quer le christianisme dans les questions sociales, dans la vie en
        société; et si le système d’argent se trouve  être  un  obstacle à
        une vie plus chrétienne (et c’est effectivement le cas), alors nous,
        et tout chrétien, devons nous soucier de ce qu’est la nature de
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