Marie

Gilberte Côté-Mercier le mercredi, 15 décembre 1943. Dans Prières, rosaire et dévotions

La Fête de l'Immaculée Conception en 1943 !

1943 ! La cinquième année d'une guerre ef­froyable comme jamais le monde n'en a connue ! La civilisation, la chrétienté semblent avoir dispa­ru de la terre. Les hommes ne se servent de leur génie si développé que pour se haïr et se tuer.

Et pourtant, le 8 décembre 1943, le monde a quand même fêté l'Immaculée Conception, Ma­rie, "le Paradis terrestre du nouvel Adam", selon l'expression du bienheureux de Montfort.

Fête délicieuse qui nous rappelle le premier de toute la série des miracles de la Rédemption. C'est parce que Marie fut immaculée que le Saint-Es­prit la prit pour son épouse. C'est parce que Marie fut immaculée que le Christ la choisit pour sa mè­re. C'est parce que Marie fut immaculée que l'hu­manité fut représentée à la Rédemption. Un Dieu rachetait et une femme aussi rachetait. Une fem­me immaculée, la corédemptrice.

Sans l'Immaculée, point de rachat pour les hom­mes infidèles.

Sans l'Immaculée, du péché, du péché, toujours du péché sur la terre.

Sans l'Immaculée, jamais de bonheur, jamais de vraie joie pour les enfants des hommes.

L'Immaculée a fait retrouver le paradis perdu. Elle est elle-même ce paradis terrestre dont Adam fut jadis chassé avec tous ses enfants.

Sans l'Immaculée, la terre n'eut jamais entendu ce chant des anges : "Paix sur la terre aux hom­mes de bonne volonté !"

L'Immaculée c'est l'aurore de la Rédemption, de la vie d'amour, de joie et de paix.

Malgré la corruption, la haine et les douleurs que subit le monde en 1943, il y a en 1943 une fê­te de l'Immaculée Conception.

Notre Saint Père le Pape en fait une journée de prières pour la paix dans toutes les églises du mon­de.

Les catholiques de l'univers s'agenouillent de­vant l'Immaculée et lui demandent de les sauver de nouveau.

Marie Immaculée, souvenez-vous de votre mis­sion, rachetez-nous.

Marie Immaculée, semez en nous l'amour de Dieu, et donnez-nous la joie et la paix.

Inspirez les chefs d'États pour qu'ils cessent de se haïr et de faire les peuples se détruire. Placez des obstacles infranchissables sur la route des am­bitieux, et s'ils ne veulent pas se convertir, qu'ils cessent de soumettre les masses à la tyrannie de leurs passions.

Refoulez Satan jusqu'au fond des enfers, Satan victorieux dans le désordre. Souvenez-vous, Marie, que vous avez seule reçu le pouvoir d'écraser la tê­te de l'orgueilleux Lucifer.

Marie, faites comprendre aux hommes que plus ils se battront, moins ils pourront s'entendre, qu'ils doivent tout oublier. La paix demande ces sacri­fices.

Marie, ce sont les passions qui contrôlent aujour­d'hui, et pour que les passions cessent de contrôler il faut un miracle de Dieu.

Vous êtes si bonne, Marie ! Le jour des noces de Cana où vous assistiez avec votre Fils, vous n'avez pas voulu qu'on manque de vin. Vous n'avez pas craint de demander un miracle par pure délicatesse. Vous ne dédaignerez pas de demander le mira­cle si nécessaire pour le salut des âmes, le miracle de la paix. Nous avons confiance en vous, Marie.

Et vous qui savez si bien pourquoi les pays sont en guerre, quel est le grand désordre qui est le com­mencement des massacres, Marie, éclairez les hom­mes, et dirigez-les vers la poursuite du bien com­mun.

Et Marie, jetez un œil favorable sur la Nouvelle-France que vous avez tant protégée dans sa fon­dation. Champlain, Marie de l'Incarnation, Maison­neuve, Marguerite Bourgeois, et tant d'autres, étaient vos serviteurs fidèles. Ils vinrent au Canada fonder un royaume pour le donner à votre Fils. Vous les guidiez alors, Marie, vous leur promettiez votre secours. Cette Nouvelle-France est aujour­d'hui détruite par des voleurs et des assassins. La dictature financière lui a enlevé sa richesse. Le so­cialisme, le communisme même menacent d'y tuer la liberté et la religion.

Faites un miracle, Marie, sauvez la Nouvelle-France !

Jetez les yeux sur nous, et faites de nous vos esclaves. Purifiez-nous. Enrôlez-nous dans votre milice pour chasser le dragon infernal des esprits et des institutions.

Dans onze ans d'ici, en 1954, le monde catholi­que fêtera le centenaire de la proclamation de votre Immaculée Conception. Marie, faites qu'alors la Nouvelle-France soit toute sous le règne du Christ-Roi, et que toutes les cloches et tous les cœurs chantent votre protection dans une grande allégres­se. Que ce soit en même temps que votre fête la fête de la délivrance de la Nouvelle-France !

Alors, vous pourrez faire de votre Nouvelle-France une semeuse de liberté dans le monde en­tier. La Nouvelle-France vous donnera tous ses en­fants pour que vous en fassiez des missionnaires du Christ.

Gilberte Côté-Mercier

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