Kuhn, Loeb & Cie, et Hitler

le lundi, 01 avril 1946. Dans Histoire bancaire

Vers Demain a déjà parlé du rôle joué par la maison financière juive de New-York, Kuhn, Lœb & ; Cie, dans la finance de la révolution russe en 1917.

Voici maintenant quelques notes, publiées d'a­bord dans Cyrano de France, puis dans le Social Crediter de Liverpool, avant la guerre, en juillet 1939, et qui montrent le rôle joué par la même maison juive dans la finance du mouvement d'Adolf Hitler.

Hitler ne prit le pouvoir qu'en 1933. Il condui­sait le mouvement national-socialiste depuis une dizaine d'années.

En 1928, l'Allemagne était une république sous un gouvernement social-démocrate. Cette année-là, la maison Kuhn, Lœb, qui avait prêté directement ou indirectement à l'Allemagne trois milliards de dollars, éprouvait une période de difficulté. Le gouvernement allemand de l'époque se déclarait incapable de payer à la fois les réparations à la France et l'intérêt sur les sommes empruntées de Kuhn, Lœb.

La maison juive, craignant de perdre son mor­ceau, organisa une vaste campagne en Allemagne et aux États-Unis, contre les réparations dues par l'Allemagne à la France en vertu des clauses du Traité de Versailles. Elle fit cette campagne sous couvert d'humanisme.

En réalité, Kuhn, Lœb jugeait nécessaire de fai­re annuler les réparations, au moins faire cesser les versements annuels à la France, pour que l'Allema­gne puisse payer les intérêts qu'elle devait aux financiers juifs de New-York.

Le fameux moratoire Hoover, qui suspendait le paiement des réparations, fut le résultat de cette campagne de banquiers intéressés.

De plus, ce fut l'occasion pour Kuhn, Lœb de financer le mouvement nazi. Et voici comment :

Le 7 juin 1929, Sidney Warburg, l'un des pro­priétaires de la firme Kuhn, Lœb & ; Cie, monta à bord du paquebot l'Île de France, en route pour l'Europe. Quelques jours plus tard, il arrivait au Havre, où il prit immédiatement le train pour Munich.

À Munich, il demanda une entrevue avec Adolf Hitler, dont la renommée d'agitateur politique avait franchi l'Atlantique. Un accord fut passé entre les deux. Warburg promettait de financer le mouvement hitlérien, à condition qu'Hitler con­duise une violente campagne contre les réparations dues à la France de par le traité de paix et les accords subséquents.

Hitler signa tout ce qu'on lui demanda de signer.

Comme résultat de trois voyages consécutifs, Warburg versa au mouvement d'Adolf Hitler en­viron 30 millions de dollars.

Hitler tint parole. L'Allemagne mit en pièces les clauses financières du Traité de Versailles ; et les Kuhn, Lœb & ; Cie obtinrent le remboursement presque complet de toutes les sommes prêtées à l'Allemagne.

Ceci n'est pas de la fiction, ajoute la revue Cyrano. On peut en lire les points essentiels dans les mémoires de Sidney Warburg lui-même.

Cela se passait en 1929.

Dix ans plus tard, en 1939, à l'époque où Cyrano écrit son article, il constate que le groupe Kuhn, Lœb & ; Cie semble avoir changé son fusil d'épaule, puisqu'il use maintenant de sa puissante influence sur Roosevelt pour pousser le président à prendre action contre l'Allemagne. Comment expliquer cela ?

La maison juive n'a point du tout changé. Elle poursuit toujours ses intérêts. En 1929, ses intérêts consistaient à obtenir l'argent qu'elle attendait de l'Allemagne. Pour cela, il fallait empêcher le peu d'argent disponible en Allemagne d'aller en Fran­ce ; et pour cela, il était logique de pousser Hitler.

En 1939, c'est encore une question d'intérêts personnels à protéger qui inspire Kuhn, Lœb dans un sens apparemment opposé.

Les conditions chaotiques d'Europe, tant politi­ques qu'économiques, ont fait fuir du capital européen vers l'Amérique par milliards. La maison juive de New-York se trouve au centre de ces opérations de fuite. C'est elle qui a absorbé des dizaines et des centaines de milliards européens et les a placés aux États-Unis.

Si la situation allait se stabiliser en Europe, il faudrait s'attendre à un reflux de ces milliards vers l'Europe. L'industrie américaine en serait ébranlée, en lui gardant les fonds importés.

Le programme de reconstruction nationale en­trepris par Roosevelt pour sortir les États-Unis de la crise de chômage bat alors son plein. Ce pro­gramme dépend pour sa réussite de l'expansion du crédit et de dépenses continuelles. Pour qu'il fonctionne bien, il faut à tout prix garder à l'Amé­rique le capital européen qui s'y est réfugié ; et pour cela, il faut maintenir l'Europe dans l'agonie de la guerre.

*    *    *

Comme on voit, les hommes et les nations ne pèsent guère dans la balance des financiers inter­nationaux. Pour tel pays un jour, contre ce même pays le lendemain ; en paix, en crise ou en guerre, peu importe. La finance n'a ni patrie ni âme. Ce qui compte pour elle, c'est la puissance et les pro­fits. Le monde est un échiquier et les hommes sont des pions.

Et dire qu'on nous envoie aux guerres en criant que c'est pour la défense de la personne humaine, pour sauver la civilisation et même la chrétienté ! Cela ressemble fort, sur une grande échelle, à la sincérité du Juif qui vend des crucifix et des rosai­res pour avoir l'argent des chrétiens.

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