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Le Communisme

Louis Even le samedi, 11 septembre 1965. Dans Conspiration

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Mes bien chers amis,

Louis EvenIl y a eu plusieurs révolutions au cours de l'Histoire. Contrairement à ce que l'on pense souvent, ces révolutions n'ont jamais été l'oeuvre du peuple lui-même. Les masses ont pu servir d'instruments, surtout de chairs à massacre, mais les révolutions sont préparées fomentées, puis accaparées par des révolutionnaires intellectuels, par des gens instruits, qui, une fois au pouvoir, imposent au peuple bien autre chose que ce qu'ils ont promis de lui faire vivre.

Ce fut le cas pour la Révolution française, préparée dans les loges maçonniques et dans des salons où se réunissaient sous les noms de sociétés de pensées, des gens de la noblesse et du clergé bien plus que des hommes du peuple.

C'est le cas aussi pour les révolutions communiste de nos jours. Les chefs révolutionnaires ne sortent pas des taudis ni de couches ignorantes. Lénine avait fait des études universitaires. Staline embrassa le communisme pendant qu'il était au séminaire pour se préparer à devenir un prêtre de l'église orthodoxe russe. Castro était étudiant à l'université de La Havane lorsque lui aussi se fit communiste. D'ailleurs, l'auteur du Manifeste communiste, il y a 125 ans, Carl Marx , avait lui-même fait des études universitaires. Et les premiers propagateurs de ses idées après sa mort furent des intellectuels

Au Canada, le socialisme qui mène au communisme par degrés est poussé par des intellectuels qui suivent les méthodes des Fabianismes d'Angleterre et des États-Unis. Endoctriner les intellectuels dès leurs années d'études universitaires, les préparer à prendre les places dans les organes de diffusion : journaux, radio, télévision, qui leur permettront de façonner l'opinion publique et des postes élevés dans les bureaux des ministères et dans les commissions d'enquêtes où ils aurons de l'influence sur les gouvernements. Le tout pour procéder vers le socialiste d'État par degrés, de façon à ce que la population ne s'éveille pas à temps pour y mettre de la résistance.

Ces intellectuels, socialistes et socialisants, se sont installés dans les universités. À Londres d'abord par leur école économiques fondées par les Webb et grassement financées par un Lord anglais juif Sir Ernest Cassell. Puis ils sont passés en Amérique, s'installant dans les universités : Harvard, Branston, Columbia, à l'université de New York, à celle de Pennsylvanie, etc...

On trouve des professeurs de leur esprit dans nos universités canadiennes, celle de Montréal et celle de Laval y comprises. Dans les pays comme le Canada et dans les États-Unis et autres places, la méthode de procéder par degrés est bien plus dangereuse parce qu'elle suscite moins d'attention publique que la méthode violente à la manière russe, chinoise ou cubaine. Cela ne veut pas dire que la méthode violente manque d'intellectuels qui savent profiter de l'occasion quand elle se présente pour s'emparer du pouvoir par la force et établir le totalitarisme.

Cela nous amène à dire quelques mots du bolchévisme de Lénine. Lénine dont le vrai nom était Vladimir Oulianov, naquit en Russie d'une famille de fonctionnaires en 1870. Il avait 21 ans quand il fut expulsé de l'université de Kazan à cause de ses idées trop radicales. À 26 ans il fut condamné à 3 ans de Sybérie après quoi il se fixa à Genève puis à Paris. En 1903, Lénine assistait à Londres à un Congrès de socialistes dont il faisait partie. Jugeant ce groupement trop doux, il s'en sépara avec sept autres pour former un Parti dissident qu'il appela bolchévique, c'est-à-dire révolutionnaire au maximum.

Lénine était pour la manière forte, rapide, extrême, violente pour imposer le communisme. Il trouvait la méthode par degrés des Fabiens trop lentes, beaucoup trop longues. Et Lénine comptait sur des membres actifs, par sur de simples adhérents, pour réussir. Lui-même l'a défini en une phrase :

"Le seul principe d'organisation que les travailleurs actifs de notre Mouvement puisse accepter c'est le secret absolu, un triage rigoureux pour admission dans le Parti et la formation de révolutionnaire accompli et dédié. Le Parti se composerait donc d'un nombre relativement petit de révolutionnaires entraînés, disciplinés, fanatiques, prêts à tout par tous les moyens légaux ou illégaux."

Ces membres du Parti devait détourner le prestige, l'influence, le pouvoir des institutions établies aux bénéfices du communisme. "Concernant le monde du travail par exemple, ils devaient être prêts à tous les sacrifices", disait-il. "Recourir si c'était nécessaire à toutes sortes de trucs, de manœuvres, de méthodes illégales, de subterfuges afin de pénétrer dans les syndicats ouvriers, d'y demeurer et d'y accomplir l'oeuvre communiste à tout prix."

Lénine recommandait aux membres de son Parti bolchévique d'être aux aguets, de surveiller, de cultiver les moindres scissions dans les rangs des adversaires, de susciter de telles divisions même s'ils ne pouvaient compter les rendre permanentes, en profiter au moins en passant et les envenimer le plus possible.

En 1907, quatre ans après sa fondation, le Parti bolchéviste rassembla ses membres de nouveau à Londres. Ils n' étaient encore que 17; ils cherchaient un endroit convenable pour tenir leur séance. Les Fabiens vinrent à leur secours. Ramsey McDonald, futur Premier Ministre leur obtint l'usage de la Brotherhood Church et la conférence du Congrès de ces bolchévistes fut financée par un don de $15,000 de Monsieur Joseph Fels un riche Américain, manufacturier de savon et un des dirigeants des Fabiens des États-Unis.

C'est une erreur de s'imaginer qu'il y a incompatibilité et impossibilité d'entente entre les communistes et les hommes d'argent. Après Fels, ce sont des banquiers juifs de New York, la banque Cunleb, entre autre, qui aidèrent financièrement Trotski à former une gang de révolutionnaires qui défrayèrent les dépenses de rapatriement de ces révolutionnaires en Russie et celle de leur coup d'État de 1917.

L'effectif de 17 membres du Parti en 1907 était devenu 200,000 en 1917, Lorsqu'ils réussirent à prendre le pouvoir à l'avantage du cahot qui suivait la défaite de la Russie dans la guerre. Le succès des Bolchévistes ne déplut pas du tout aux Fabiens, au contraire, en 1931 alors que Lénine et après lui Staline eurent massacré et emprisonné des millions de Russes pour asseoir leur dictature en Russie, un des trois fondateurs des socialistes Fabiens, Georges Bernard Shaw, ne trouvait rien à leur reprocher. Au contraire, il disait dans un discours prononcé à Moscou :

" C'est un véritable plaisir pour moi, un vieil homme, d'être capable d'entrer dans ma tombe en sachant que la civilisation du monde sera sauvée. C'est ici en Russie que j'ai acquis la conviction que le nouveau système communiste peut sortir l'humanité de sa crise actuelle, la sauver de l'anarchie et de la ruine complète." .

D'ailleurs, partout ou des communistes doivent faire face à des accusations, on voit des socialistes intellectuels, des Fabiens, voler à leur secours.

C'est ce que firent Eleanor Roosevelt, Dean Rusk, Aglaé Stevenson et Félix Frankfurter, lorsque un des plus hauts fonctionnaires du département d'État Adgia Heast fut accusé d'être un agent communiste. Lorsque lui et Laughlin Corey furent formellement accusés, la veuve du président Roosevelt s'exclama : "Salir la réputation de personnes comme Adgia Heast et Laughlin Corey est je crois impardonnable." Pourtant ils furent condamnés par la Court.

Le fondateur du Bolchévisme, Lénine, mourut en 1924. Il n'avait été que sept années à la tête du gouvernement communiste de Moscou. Avant de mourir, il traça un plan de conquête mondiale qui se résume ainsi : " Nous prendrons d'abord l'est de l'Europe, puis l'Asie, nous encerclerons ensuite les États-Unis qui seront le dernier bastion du capitalisme. Nous n'aurons même pas à attaquer, ils tomberont entre nos mains comme un fruit mûr."

Ce plan a passablement réussi jusqu'ici. Et toujours, en profitant de circonstances rendues favorables par de hauts fonctionnaires socialistes intellectuels qui entourent et influencent les gouvernements des pays libres. En présentant ces notes sur le socialisme et le communisme, le bolchévisme, nous avons pour but entre autre de mettre la population en garde contre un ennemi redoutable qui nous menace. Contre les communistes déclarés, bien sûr, mais aussi et peut-être encore plus contre ceux qui sans en porter l'étiquette nous mènent au communisme par degrés. Ils sont les cagoulards du communisme. Ces communistes sans nom sont plus dangereux justement parce qu' ils portent moins à la défiance, parce que leur visage est soi masqué, soi moins répugnant.

Plus dangereux parce qu'ils trouvent facilement accès à des organes de diffusions, à des studios de radio et de télévision, à des colonnes de journaux, à des tribunes de propagande, à des chaires d'enseignement dans les universités et dans les écoles, là où les responsables craindraient trop la réaction du public en y admettant des membres du Parti communiste comme tel.

Ces précurseurs du communisme, conscients ou non du rôle qu'ils accomplissent préconisent ou appuient tout ce qui diminue la personne : les centralisations, les fusions, le gigantisme industriel, la collectivation des moyens de production, les étatisations, toujours évidemment en les justifiant par l'incapacité financière des individus, des familles, des corps publics locaux. Et jamais ils n'insistent pour la supression de cette incapacité financière comme le ferait l'application des principes du Crédit Social. Au contraire, qu'ils connaissent ou qu'ils ignorent le Crédit Social, ils y sont fermement opposés. Ils sont comme le chef socialiste anglais qui disait un jour à Douglas, fondateur de l'école créditiste :

" Peu m'importe que vos propositions créditistes puissent être efficaces ou non, c'est leur but que je n'aime pas."

Nous sommes en face d'une conspiration démoniaque dont les plans d'attaques sont multiples comme l'hydre de l'Herne à sept têtes. D'ailleurs le démon lui-même l'a dit : il est légion, il est franc-maçonnerie, il est laïcisme, il est dictature financière, il est socialisme d'État, il est communisme, il est corruption des mœurs, il est déshabillé, il est perversion, il est mensonges, il est confusion des esprits, il est apathie des bons comme il est prosélytisme des méchants, il est course à l'argent, il est recherche d'un confort sans plafond, etc.. etc...

C'est tout cela qu'il nous faut combattre par notre sanctification personnelle, par la proclamation et la diffusion de la vérité, par le don de nous-mêmes et l'apostolat auprès de nos frères, par la prière, par la réponse aux messages passés au monde par Marie Elle-même à Fatima, l'année même où le communisme s'installait politiquement à Moscou.

C'est à ce compte que la victoire viendra, que le Coeur Immaculé de Marie triomphera. Sa promesse est là. Quand? Nous ne le savons pas. Mais ce que nous savons c'est ce que nous avons à faire. Faisons le et laissons le reste à la volonté de Dieu.

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