Maîtres chez soi

le dimanche, 01 août 1943. Dans Politique

Les créditistes sont des amoureux de la liber­té. Ils veulent être maîtres chez eux.

Si vous voulez savoir combien il y a de crédi­tistes dans votre paroisse, demandez-vous com­bien il y a d'hommes qui font tout pour devenir maîtres chez eux.

Maîtres chez soi, cela veut dire maître dans sa maison, maître dans son village, maître dans sa Commission Scolaire, maître dans sa munici­palité, maître dans son comté, maître au gou­vernement provincial, maître au gouvernement fédéral, maître dans l'univers.

Votre paroisse est-elle en majorité créditiste ? Vous le croyez ? Comptez les créditistes. Enten­du, c'est la majorité.

Maintenant, regardez votre Commission Sco­laire, que sont les Commissaires ? Libéraux en majorité ? Vous ne pouvez donc pas dire que vo­tre paroisse est en majorité créditiste. Les crédi­tistes ne sont pas maîtres dans leur Commission Scolaire, puisque ce sont les rouges qui y con­duisent. Les créditistes ne sont donc pas crédi­tistes dans votre paroisse.

Il en est de même de toutes les autres orga­nisations de la paroisse et du comté.

On dit que la paroisse de X est créditiste, et pourtant dans cette paroisse, il faut payer $15.00 pour avoir la salle paroissiale. On se trompe en disant que la paroisse de X est créditiste en ma­jorité. Ce sont des créditistes qui se croient cré­ditistes, mais qui ne le sont pas, puisqu'ils ne sont pas maîtres chez eux.

Les créditistes de la paroisse de Z sont, dit-on, en majorité. Mais la paroisse de Z vient de s'é­lire un maire libéral. On s'est trompé en disant que les créditistes sont en majorité dans la pa­roisse de Z, puisque les créditistes ne conduisent pas leur municipalité. Les créditistes se croient créditistes, mais ils ne le sont pas puisqu'ils ne sont pas maîtres chez eux.

Mais les créditistes de Z sont prêts à voter pour un candidat créditiste à l'élection provin­ciale, voire à l'élection fédérale. Ils considèrent que pour la municipalité, ce n'est pas aussi im­portant. Cette opinion n'est pas celle des libé­raux puisque les libéraux se placent des hommes partout. Et cette opinion des créditistes de Z n'est pas une opinion juste. Comment peuvent-ils prétendre conduire la province lorsqu'ils ne conduisent même pas leur petit village ?

Conclusion : il y a bien des créditistes qui se croient créditistes et qui ne le sont pas, comme il y a bien des catholiques qui se croient catho­liques et qui ne le sont pas.

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