Un grand et fidèle apôtre de Vers Demain Armand Albert de Caraquet, N.B., décédé

Thérèse Tardif le jeudi, 01 mars 2012. Dans Hommage aux Apôtres décédés

C’est avec une vive douleur que nous apprenons le décès de l’un des plus grands apôtres de l’Oeuvre de Vers Demain, Armand Albert, de Caraquet, N.B., décédé le 9 mars à l’âge de 86 ans, après une longue maladie.

Armand Albert de CaraquetC’est en 1955, que nous avons rencontré Armand Albert, à St-Constant de Laprairie: Floren-tine Séguin, et moi, Thérèse Tardif, toutes deux pèlerines de saint Michel à plein temps, Philippe Benoît, grand propagandiste de Vers Demain de Montréal. Dans le temps, en été, les groupes des apôtres de Vers Demain allaient exercer leur apostolat dans les campagnes aux alentours de leurs villes respectives. Ils partaient le vendredi soir ou le samedi matin de bonne heure. Ils visitaient les familles pour leur apprendre la bonne nouvelle qu’ils avaient découverte, la solution au grave problème du manque d’argent devant l’abondance des produits fabriqués par la population elle-même, jetant ainsi la grande majorité des citoyens dans la pauvreté, même dans la misère (noire). Et ils leur offraient l’abonnement au journal Vers Demain qui continuerait à les renseigner sur le sujet. Ils mendiaient leurs couchers et leurs repas dans les familles visitées.

Le samedi soir, à Laprairie, nous avions tous trouvé à coucher dans une famille à l’exception de Philippe Benoît qui avait dormi dans une porcherie sur un ballot de paille. Le lendemain, dimanche, nous avions assisté à la Messe de la paroisse. La messe terminée, Philippe Benoît s’est planté sur le perron de l’église, prononça son discours et invita les paroissiens à s’abonner au journal Vers Demain. Il en profita pour demander à dîner. Armand Albert s’est offert et il amena chez-lui Philippe Benoît.

Ce qui donna naissance à un grand apôtre de Vers Demain: Armand Albert qui n’a pas mis la lumière sous le boisseau. Il était l’aîné de la grande famille de M. et Mme Jérôme Albert, pêcheur de Caraquet. Famille de religieux et d’intellectuels. Ils ont tous été conquis par Armand à la belle lumière du Crédit Social, non pas le parti politique du Crédit Social, dont les adeptes se sont emparé de ce titre, pour semer la confusion et pour profiter de la grande popularité que les apôtres de Vers Demain avait donné à ce nom, pour tenter de se faire élire député, alors que le Crédit Social n’est pas un parti politique, mais un système économique honnête et juste qui mettrait fin à la pauvreté injustifiée quand il y a surabondance de produits. En sachant cela, qui peut être contre la grande lumière du Crédit Social, enseignée par le journal Vers Demain?

Lui-même, Armand s’est mis à l’apostolat en vrai conquérant qu’il était, et il a entraîné ses parents, ses frères et sœurs, spécialement Léola, dévouée infirmière et ardente Pèlerine de saint Michel, comme Armand le fut; il y eut aussi Gertrude, feu Jean-Paul, et Raymond qui ont fait de l’apostolat; Et les autres Adalbert, Livio, Jeanne, Père Fernand, Frère Ernest, Sœur Hilda ont tous été très sympathiques. M. et Mme Jérôme ont ouvert leur maison à tous les Pèlerins de passage à Caraquet avec la grande générosité qu’on rencontre chez les Acadiens profondément catholiques. Quelles perles!

Après avoir tenu bien haut le flambeau du Crédit Social dans toute la région de St-Constant, Armand Albert est revenu au pays natal avec son épouse et sa belle famille où il a continué avec autant d’ardeur et de ténacité à répandre la lumière du Crédit Social parmi ses chers Acadiens!

Nos profondes sympathies à Madame Armand (Cécile) et à ses enfants. Mme Armand a partagé avec la même générosité les nombreux sacrifices que son mari s’est imposés, en acceptant les nombreuses absences occasionnées par l’apostolat, et en recevant dans son foyer et à sa table, tant de fois, les Pèlerins à plein temps et les autres qui accompagnaient son époux.

Armand Albert, nous nous inclinons devant votre générosité et nous laissons à Dieu la joie de vous récompenser, car Lui seul peut le faire adéquatement. Merci, mon Dieu, de nous avoir donné Armand Albert.

 

Thérèse Tardif

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