Les 75 ans de Vers Demain

Alain Pilote le mercredi, 01 octobre 2014. Dans Pèlerins de Saint Michel

L'éducation du peuple et le don de soi

Réflexion, étude et action

Louis Even, Gilberte Côté et Gérard MercierLes fondateurs de Vers Demain: Louis Even, Gilberte Côté et Gérard Mercier

Pour célébrer ce jubilé de la fondation de Vers Demain, la première question à se poser est : « Après 75 ans, Vers Demain est-il demeuré fidèle aux buts, aux intentions de son fondateur ? » Pour le savoir, on n’a qu’à relire ce que Louis Even écrivait en première page du premier numéro de Vers Demain (daté du 1er novembre 1939, mais écrit deux mois plus tôt), un article intitulé « On se présente », qui explique la raison de la création de ce nouveau périodique :

« Modestement, mais avec ténacité, Vers Demain visera à former au sein de la masse une élite de plus en plus nombreuse, nous l’espérons, qui, par la réflexion, l’étude et l’action, déterminera de nouveaux courants dans la marche de l’histoire. Vers Demain veut former une élite, une aristocratie pensante de citoyens ; il la cherchera dans la grande multitude, non seulement chez ceux qui ont bénéficié d’une culture livresque supérieure. Une expérience de trois ans nous convainc que le peuple est très éducable. »

De 1936 à 1939, furent publiés par Louis Even de façon irrégulière les Cahiers du Crédit Social, et des cercles d’étude furent aussi organisés partout dans la province de Québec, et on visait d’abord les gens avec beaucoup d’instruction et de diplômes. Par exemple, Gilberte Côté, qui fut la première à se joindre à l’équipe de Louis Even, avait six ans d’université. Tous ses amis, compagnons et compagnes de classe, étaient devenus des juges, avocats, médecins, etc. Après avoir assisté pour une première fois à une assemblée de Louis Even, elle organisa deux assemblées de 75 personnes chacune, invitant ses amis diplômés de l’université. Ils avaient tous compris ce que M. Even leur avait dit, mais ils avaient surtout compris que ça demandait du dévouement : c’est bien de connaître le crédit social, mais il ne faut pas garder ça pour soi, il faut le faire connaître aux autres. Alors, pas un de ces anciens universitaires ne s’est montré aux assemblées suivantes. Ils avaient compris qu’il fallait se dévouer, et cela, ça les intéressait beaucoup moins... (Bien sûr, il y eut des exceptions, comme Maitre J. Ernest Grégoire, maire de Québec, député et brillant avocat, mais la règle générale demeure que les gens plus instruits cherchent plutôt à se servir qu’à servir les autres...)

M. Even continue dans son article : « Si le peuple est resté dans l‘ignorance quasi complète des grands problèmes politiques, économiques et sociaux, c’est parce qu’on ne lui a pas fourni l’occasion de les aborder ou qu’on les lui a présentés sous une forme inintelligible, à dessein parfois pour l’éblouir et lui infliger l’acceptation silencieuse des pires absurdités. »

Il existe certaines personnes dont on pourrait croire que leur devise est : « Pourquoi simplifier les choses quand on peut les compliquer ». Par exemple, des économistes ou des journalistes vont vous enfumer et vous embrouiller avec des discours tellement savants que vous allez conclure : « Il a étudié cela, ça doit être vrai, puisqu’il le dit, même si je n’ai rien compris du tout. » Leur but est justement de ne pas être compris, de maintenir les gens dans la brume et dans l’ignorance. On ne veut pas que les gens comprennent le système financier actuel, mais en réalité, il n’y a justement rien à y comprendre, c’est un mensonge, une fraude monumentale : on prétend nous prêter de l’argent, alors qu’en réalité on nous prête une dette.

L’objectif de M. Even était tout à fait le contraire, il cherchait à simplifier, vulgariser les choses le plus possible, pour les mettre à la portée de tous, même des moins instruits. Par exemple, tous peuvent comprendre la fable de « L’Ile des naufragés » de Louis Even, qui explique la création de l’argent. C’est tout à son honneur de s’être assuré d’être compris par le peuple.

Le don de soi

Ce qui fait la force de Vers Demain, pourquoi il existe depuis 75 ans, c’est le don de soi. Le fait que Vers Demain existe depuis 1939 sans annonce publicitaire est déjà remarquable – pratiquement aucun journal ne peut subsister sans annonces payées – mais ce qui fait sa véritable force, c’est que des gens se dévouent dans ce mouvement, qu’ils acceptent d’être des apôtres, des pèlerins qui vont porter de maison en maison le message de Vers Demain.

Durant la session d’étude, nous avons mentionné cette phrase de Jean-Paul II (tirée de son encyclique Sollicitudo rei socialis) qui parle de « structures de péché » qui peuvent être résumées en deux points : la soif de profit et le désir d’imposer sa volonté aux autres — ce qui désigne très bien l’attitude des grands financiers internationaux. Et Jean-Paul II explique que pour vaincre ces attitudes de péché, il faut une attitude diamétralement opposée ; c’est-à-dire qu’à l’égoïsme des banquiers, il faut opposer la vertu contraire, le don de soi, le dévouement. C’est ce qui se fait dans Vers Demain depuis 75 ans.

Un autre miracle de Vers Demain, c’est notre réseau de circulaires (tirés à part de Vers Demain). Il y a quelques années, on est même allé jusqu’à imprimer et distribuer plus de 30 millions de circulaires gratuitement à travers le monde, grâce à nos bienfaiteurs, qui sont essentiellement des gens du peuple, pas les plus riches. Depuis le début, Mme Côté-Mercier était en charge de l’administration de Vers Demain, mais à un certain point, vers la fin des années 1940, les dépenses dépassaient de beaucoup les revenus. Elle a dit à saint Joseph : « Je vous remets tout entre les mains, je vous confie les finances de Vers Demain. » Et depuis ce temps-là, il n’y a plus jamais eu de problème, c’est vraiment saint Joseph qui est le pourvoyeur.

L’illusion d’un « parti du crédit social »

Bien des obstacles ont été suscités par les financiers pour bloquer la progression de Vers Demain, et le plus dommageable de ces stratagèmes des financiers fut sans nul doute la création de « partis du crédit social ». Bien des gens ont faussement cru que la façon la plus rapide d’obtenir le crédit social, c’était de former un parti politique portant ce nom. Loin de faire avancer la cause du vrai crédit social, la création de ces « partis du crédit social », tant au niveau provincial que fédéral, l’a plutôt retardé, ne faisant que semer la division et fermer les esprits à une vraie compréhension des idées de C.H. Douglas.

Pour obtenir l’application du crédit social, point n’est besoin d’envoyer des députés d’un parti en particulier au parlement : Douglas et Louis Even expliquent que la vraie démocratie, c’est que les élus, peu importe leur parti, expriment la volonté du peuple. Donc ce qu’il faut, c’est l’éducation du peuple.

L’éducation du peuple

Si la solution n’est connue que par le dirigeant de la nation, il suffit d’éliminer cette personne, et on n’entend plus parler de la solution. Mais si la solution est connue par une multitude d’hommes et de femmes, on ne peut pas les tuer tous ! En d’autres mots, on peut tuer une personne ou un président (Lincoln aux États-Unis, Sankara au Burkina Faso) mais on ne peut pas tuer une idée, surtout quand cette idée est répandue dans la tête de millions de gens.

Ce qui fait la force des financiers, c’est l’ignorance du peuple. Durant la session d’étude précédant ce congrès, on a souvent cité ces paroles du prophète Osée (4, 6) : « Mon peuple se meurt par manque de connaissance. » Et on connaît aussi ces paroles de Jésus dans le Nouveau Testament : « La vérité vous rendra libre » (Jean 8, 32). M. Even avait dit : « Le crédit social a été une lumière sur mon chemin. Je bénirai le bon Dieu tous les jours de ma vie d’avoir connu le crédit social ; il faut que le monde entier le connaisse ! »

M. Even aurait pu aussi dire : « C’est très beau le crédit social, mais je n’ai pas le temps de m’occuper de ça. Je vais laisser ça (la tâche de le faire connaître) à un autre... » Voyez-vous, si M. Even avait agi de la sorte, aucun de nous ne serait ici à ce congrès, et il n’y aurait pas de Vers Demain. Ça montre toute la différence qu’une seule personne peut faire, quand cette personne est décidée. Il y a de la place pour chacun de vous dans cette armée des Pèlerins de saint Michel, chaque personne est importante, chaque personne peut faire une différence.

Dans Vers Demain du 1er novembre 1960, M. Even avait écrit un article intitulé « Le champ d’action de Vers Demain », qui explique comment le nom de « Vers Demain » fut choisi :

« Lorsque fut lancé ce journal, en 1939, les fondateurs durent lui choisir un nom. C’est à dessein qu’ils éliminèrent le ‘vocable “Crédit Social”. Non pas dans le but de camoufler leur intention de continuer à promouvoir la doctrine de Douglas, mais :

« 1. Parce qu’il existait un parti politique portant ce nom, et le mouvement envisagé par les fondateurs devait suivre une tout autre voie ; il fallait donc éviter une appellation qui, dans l’esprit des gens, associerait notre mouvement à l’idée d’un parti politique.

« 2. Parce que trop d’adhérents du Crédit Social ne voyaient dans l’enseignement de Douglas que les propositions énoncées pour une réforme du système monétaire et financier. Or, les fondateurs de Vers Demain voulaient un champ plus vaste et toucher à tout ce que, au cours des années et des événements, ils jugeraient de nature à affecter la poursuite du bien commun et l’épanouissement de la personne humaine. En quoi, après tout, ils ne faisaient que rejoindre davantage la philosophie sur laquelle repose la doctrine créditiste bien comprise. »

Christianisme appliqué

Le crédit social, ce n’est pas seulement une question d’argent. On a vu, dans la première leçon de la session d’étude, que le crédit social peut être défini en deux mots, « christianisme appliqué », christianisme vécu, et que Geoffrey Dobbs définissait le crédit social comme étant la confiance mutuelle, qui fait qu’on puisse vivre ensemble en société. Par exemple, on a confiance que tous les gens arrêtent au feu rouge, et redémarrent au feu vert, que tous suivent le même code de la route. Dobbs ajoute que ce crédit social, ou confiance mutuelle, ou crédit social, atteint son niveau maximum quand le christianisme est vécu, appliqué, quand les gens respectent les Commandements de Dieu, l’amour du prochain, et qu’il atteint son niveau le plus bas quand on détruit les valeurs chrétiennes, quand on détruit par exemple la notion de famille (composée d’un père et d’une mère). Alors, quand on parle de religion, ça n’est pas opposé au crédit social, au contraire ça va ensemble ! Le crédit social, c’est justement le christianisme appliqué. Enlevez le respect des Dix Commandements, et il n’y a pas de crédit social, pas de confiance mutuelle possible.

Le crédit social, c’est un moyen en vue d’une fin. Notre fin ultime, la plus importante, c’est d’aller au Ciel. Le but ultime est donc spirituel, mais le temps que l’on vit sur terre, c’est aussi du matériel — il faut se nourrir, se vêtir, se loger — mais pour aller au Ciel, on sera jugé sur des choses matérielles, comme il est écrit au chapitre 25 de l’Évangile selon saint Mathieu, qui traite du jugement dernier, et où Jésus se compare au plus petit d’entre nos frères dans le besoin : « J’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger, j’avais soif et vous ne m’avez pas donné à boire... » Ce sont des choses matérielles, mais c’est là-dessus qu’on sera jugé pour savoir si on va au Ciel ou non.

On voit donc le lien essentiel entre les deux, matériel et spirituel. Pourquoi, dans Vers Demain, ne parle-t-on pas seulement de religion ou seulement de crédit social ? C’est parce qu’on a un corps et une âme, qu’on a des besoins à la fois matériels et spirituels. Si on oublie ou néglige un des deux aspects, on n’est pas fidèle ni à l’esprit de l’Évangile, ni à l’esprit de Louis Even et du crédit social.

Ceux qui ont assisté à la session d’étude se souviendront que dans la leçon 7 (l’histoire du contrôle bancaire aux États-Unis), il est fait mention de William Jennings Bryan, candidat démocrate à la présidence des États-Unis en 1896, qui déclarait dans son programme électoral que tant que la réforme monétaire ne sera pas faite, aucune autre réforme ne pourra être faite. Tout récemment, le Pape François, dans son exhortation apostolique sur l’Évangile de la joie (Evangelii gaudium), reprenait exactement la même idée (n. 202) : « Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres, en renonçant à l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, et en attaquant les causes structurelles de la disparité sociale, les problèmes du monde ne seront pas résolus, ni en définitive aucun problème. » C’est de cette même exhortation du Pape François que nous avons tiré le thème de notre session d’étude et de notre congrès cette année : « Non à l’argent qui gouverne au lieu de servir ».

Le crédit social vécu à Rougemont

Si Vers Demain vit encore après 75 ans, c’est justement parce que ses fondateurs on mis en pratique le crédit social, la confiance mutuelle, dans leur propre mouvement, dans leur propre maison, la Maison Saint-Michel et la Maison de l’Immaculée à Rougemont. Ces deux maisons sont elles aussi un miracle, puisqu’elles ont été bâties bénévolement, sans avoir eu à emprunter ni s’endetter.

En 1963, Bryan Monahan d’Australie, deuxième successeur de Douglas à la tête du Secrétariat du Crédit Social, était venu à Rougemont, au Canada, visiter la Maison Saint-Michel, et mentionnait que dans tous les groupes créditistes du monde entier, c’était les Pèlerins de saint Michel de Rougemont qui avaient le mieux appliqué les principes de Douglas. Je cite le texte de Monahan, publié dans Vers Demain du 15 novembre 1963, intitulé « Une visite à Rougemont » :

« Voici bien des années déjà, le major C. H. Douglas remarquait que les événements survenus en Alberta avaient au moins prouvé qu’il était possible de faire quelque chose au nom du Crédit Social. Mais à Rougemont, dans la province de Québec, une expérience plus prometteuse que celle de l’Alberta, et unique en son genre, progresse rapidement. On y découvre une véritable croissance organique de l’idée originale du Crédit Social, prospérant dans le sol d’une foi chrétienne non diminuée.

« En 1939, monsieur Louis Even et son associée, madame Gilberte Côté-Mercier, fondaient un périodique, Vers Demain. Le but de cette fondation : enseigner l’application pratique de principes chrétiens dans la société contemporaine industrialisée, par la connaissance des réalités en économie politique, telles que révélées par C. H. Douglas sous le nom général de Crédit Social.

« Vers Demain eut pour premier abri une simple pièce dans une maison de Montréal, et un peu plus tard, un espace plus grand dans une autre maison de la même cité. (Chez la mère de Mme Gilberte Côté-Mercier.)

« Les enseignements du christianisme, vus dans la lumière de leur application pratique par le Crédit Social, obtinrent au Canada français un accueil plus large et plus profond que n’importe où ailleurs. Et l’on vit se grouper ensemble des hommes et des femmes au zèle missionnaire, qui acceptaient, comme un devoir de leur vie, non seulement de répandre ces enseignements incarnés dans la vie réelle, mais aussi de cultiver l’entendement de ceux à qui ils s’adressaient.

« Plusieurs de ces missionnaires ont renoncé à tout emploi salarié, afin de se libérer plus pleinement ; et ainsi libérés, ils travaillent à la cause de la liberté pour toute l’humanité. Et par quelle méthode ? Par le procédé que C. S. Lewis (écrivain catholique anglais) appelait “la bonne infection” : par l’exemple, par des contacts, par participation. “Vous êtes le sel de la terre... Que votre lumière luise devant les hommes...” (Mathieu 5, 13-16.) »

Combat contre des puissances diaboliques

Dans ce combat pour la justice sociale, Vers Demain ne s’attaque pas simplement à des forces humaines, il s’attaque au dragon de la Haute Finance, à des forces diaboliques. M. Even écrivait en 1973 :

« Dans un engagement contre la dictature financière, on n’a pas seulement affaire à des puissances terrestres. Tout comme la dictature communiste, tout comme la puissante organisation de la franc-maçonnerie, la dictature financière est sous les ordres de Satan. Les simples armes humaines n’en viendront pas à bout. Il y faut les armes choisies et recommandées par la Vierge Marie, Celle qui vainc toutes les hérésies, Celle qui doit écraser définitivement la tête de Satan, Celle qui a déclaré Elle-même à Fatima que son Cœur Immaculé triomphera finalement. Et ces armes, ce sont la consécration à son Cœur Immaculé marquée par le port de son Scapulaire, le Rosaire et la pénitence. »

La Sainte Vierge a dit à Fatima en 1917 qu’il y a plusieurs personnes qui vont en enfer parce qu’il n’y a personne pour se sacrifier pour elles. Avec la Croisade du Rosaire de porte à porte, on prie le chapelet et on se sacrifie pour ces âmes-là. M. Even continue :

« Les Pèlerins de saint Michel sont persuadés qu’en embrassant le programme de Marie, chaque acte qu’ils posent, chaque Ave qu’ils adressent à la Reine du monde, chaque sacrifice qu’ils offrent, contribuent non seulement à leur sanctification personnelle, mais aussi à l’avènement d’un ordre social plus sain, plus humain, plus chrétien, comme le Crédit Social. Dans un tel programme reçu de Marie, tout compte et rien n’est perdu. »

Chers amis, vous n’avez pas à regretter ce que vous avez fait pour Vers Demain, puisque rien n’est perdu de ce que vous avez fait. Vous n’avez pas perdu votre temps. Chaque créditiste gagné est un pas de plus, un avancement. Après 75 ans, que de sacrifices offerts, que d‘expériences acquises, que de nouveaux apôtres !

Vers Demain a créé une mentalité au Canada pour de meilleures lois sociales. Prenons simplement la comparaison entre le Canada et les États-Unis : au Canada, ceux qui sont sans revenus et sans la capacité de se trouver un emploi peuvent retirer un chèque du gouvernement (le bien-être social) jusqu’à l’âge de 65 ans, et une fois cet âge atteint, ils peuvent recevoir un chèque de pension de vieillesse, même s’ils n’ont jamais été employés et jamais contribué à un fonds de pension. Ce chèque peut aller jusqu’à 1200 dollars par mois.

Aux États-Unis, la situation est bien différente : si vous n’avez jamais contribué à un fonds de pension du temps où vous étiez salarié, vous ne touchez rien du tout à l’âge de 65 ans. Et pour ce qui est du bien-être social (en anglais, weflare), depuis 1996, sous la présidence de Bill Clinton, les Américains ne peuvent toucher de chèques de welfare que pour un maximum de cinq ans ; après, ils doivent se débrouiller par leurs propres moyens. Donc cette différence entre les deux pays, le fait que les programmes sociaux sont plus généreux au Canada, est due en très grande partie au travail de Vers Demain.

Terminons par un grand merci : merci à Louis Even et aux fondateurs, merci à tous ces apôtres qui se sont donnés pendant 75 ans, merci à ceux qui persévèrent et continuent, soit à plein temps ou localement, merci à ceux qui accomplissent dans nos deux maisons les tâches les plus humbles (cuisine, lavage, etc.)

Le Crédit Social, ça change une vie, ca vaut même la peine d’y consacrer toute sa vie. Et pour ceux qui pensent qu’ils peuvent s’en tirer dans le système actuel, vous vous souvenez de ce qui est arrivé l’année dernière à Chypre, on y avait saisi et gelé les comptes de banque des épargnants pour rembourser la dette.

Eh bien, la loi est maintenant passée au Canada et aux États-Unis qui permet aux banques de faire la même chose qu’à Chypre : autrefois, la loi fédérale garantissait les dépôts des épargnants dans les banques jusqu’à 100 000 dollars. Cela est éliminé, on a reformulé le texte de la loi, en disant que lorsque vous déposez votre argent à la banque, c’est vous qui prêtez de l’argent à la banque, vos dépots deviennent un prêt non sécurisé à la banque, qui peut s’en servir pour se refinancer. Donc au lieu que ce soit le gouvernement qui vienne en aide aux banques si elles connaissent des difficultés, les banques vont simplement aller se servir dans les comptes des déposants. Alors disons que ce n’est pas tellement encourageant de se dévouer dans un tel système qui peut nous enlever tout notre argent. C’est plutôt plus intéressant de se dévouer dans Vers Demain, où vous pourrez accumuler des trésors de mérites qu’aucune puissance humaine ne pourra vous voler.

Pour conclure, il y a une place pour tout le monde dans cette aventure, dans ce combat de Vers Demain pour un monde meilleur, un des combats les plus importants pour les temps actuels. L’industriel et constructeur Henry Ford avait dit : « La jeunesse qui travaillera à changer le système monétaire fera plus pour le monde que toutes les armées de l’histoire. » Donc, joignez l’armée de saint Michel, dans Vers Demain.

Ouverture du congrès 2014Ouverture de notre congrès le 30 août 2014, avec les Directeurs et les Pèlerins à plein temps sur l’estrade.
Alain Pilote

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