Décès de Gratien Leclerc, doyen des Pèlerins de saint Michel à plein temps

le mercredi, 01 août 2018. Dans Hommage aux Apôtres décédés

Gratien Leclerc, le doyen de nos Pèlerins de saint Michel à plein temps, est décédé à Marieville le 24 juillet 2018, à l’âge de 99 ans et 4 mois. Depuis octobre 2013, M. Leclerc demeurait dans une résidence pour personnes âgées. Voici l’éloge donné aux funérailles de M. Leclerc, le samedi 28 juillet, à l’église paroissiale Saint-Michel de Rougemont, par sa petite cousine, Paulette Godin :

Né le 27 mars 1919, Gratien était le troisième de 11 enfants. À cause de difficultés financières, la famille est allée aux É.-U. en 1923, mais elle retourne au Québec, à Drummondville, en 1930. Gratien travaillait avec sa mère et sa sœur Gilberte comme tisserands dans une manufacture de coton. Il a commencé à travailler jeune, car il est gradué de son école, avec honneur, en troisième année.

En 1937 la famille quitte Drummondville pour Vassan, Abitibi qui était au tout début de son développement. Le gouvernement avait fait bâtir des maisons en pleine forêt et offrait des subventions, accordait des octrois pour l’amélioration ou les bâtiments des maisons et l’aide au défrichement. Après avoir défriché de 10 à 15 acres, la famille Leclerc est devenue propriétaire de leur lot de 100 acres. La famille dans cette forêt vierge était comme une ruche d’abeilles au travail et pour les plus jeunes la vie était belle.

C’est ici que Gratien a développé une foi simple centrée sur la volonté de Dieu et son devoir d’état.

Gratien était très inventif et devant un besoin il trouvait toujours une solution. Il a patenté une éolienne qui générait l’électricité pour la maison  ; II a fait une « drill » pour percer le fer avec une transmission d’un Chevrolet. Quand il y avait un problème, Gratien venait au secours.

Gratien faisait des instruments de musique mandoline, guitare, violon et sa sœur Thérèse les accordait. Il a même fabriqué un orgue et donnait des suçons aux jeunes, car il avait besoin des bâtons pour son orgue. Sa sœur nous disait : « On en suçait des suçons pour Gratien, mais on était tous contents de le faire. »

Sa grande fierté était la grange qu’il a construite. Il nous disait : «  C’est moi qui l’ai faite tout seul à la hache, mais j’ai eu de l’aide pour la monter. Et tu peux savoir que mon bois était carré droit et pas tout croche. Elle mesurait 32 x 50 et le toit était fait comme ça  !  »

En 1975, Gratien arrive à la Maison Saint-Michel, à Rougemont, et utilise son don d’être «  un homme à tout faire  » et aide à la construction de la maison de l’Immaculée. Il passe ses journées à aider dans la cuisine, à la cordonnerie (les pèlerins ont des semelles de souliers faites avec des pneus Michelin, qui sont encore bonnes pour 50 000 km)…

Avant tout, Gratien était un homme de prière. Avant la levée du soleil on le trouvait assis sur sa chaise et il commençait sa journée avec : « Dieu Esprit-Saint, éclairez mon intelligence, purifiez mon cœur, fortifiez ma mémoire et ma volonté. » Son chapelet était son fidèle compagnon et quand il ne l’avait pas, il avait toujours ses dix doigts..

Gratien, un homme humble, doux, accueillant, patient, reconnaissant de toute attention que nous lui portions, il a toujours marché avec la lumière qu’il avait…

Merci, Gratien, pour le bel héritage que tu nous as laissé… Et si Gratien était ici, avec moi, il vous regarderait tous et dirait à chacun un gros merci.

Mais en particulier à Lambert :« Merci d’être venu me visiter tous les mercredis, à la résidence et prendre un café avec moi. »

A Joseph et Vosgy, il dirait : « Merci pour vos nombreux services et vos gâteries qui me faisaient tant plaisir. »

Ta petite cousine, Paulette Godin

PS. Il faut aussi souligner que M. Gratien Leclerc était profondément créditiste et qu’il fut un grand apôtre du journal Vers Demain. Il est entré à plein temps dans l’œuvre en 1975, et il a fait de l’apostolat de porte en porte pour abonner les gens à notre magnifique journal Vers Demain. Il était accompagné de son grand ami, feu Léonide Rancourt. Il portait avec fierté son beau béret blanc aux couleurs du Rosaire, blanc, rouge et or. On sait que les apôtres de Vers Demain, coiffés du béret blanc, demandent de réciter une dizaine de chapelet, en entrant dans les maisons des familles qui les reçoivent. Une messe sera célébrée pour le repos de son âme durant notre congrès.v

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