La mondialisation mène à «la perte de souveraineté des États nationaux» et à «un système mondial - gouverné par quelques individus», dit le Pape

le mercredi, 01 août 2001. Dans Gouvernement mondial, Jean-Paul II

Le 17 mai 2001, le Pape Jean-Paul II recevait en audience les 300 participants d'une rencontre promue par la récente Fondation italienne « Éthique et économie ». Parlant de la mondialisation, le Pape dit :

« Il n'y a pas de doute qu'il s'agit d'un phénomène qui offre des perspectives de croissance et de grande production de richesses », mais beaucoup admettent, continue Jean-Paul II, « qu'en soi, la mondialisation n'assure pas l'équité de la distribution des biens entre citoyens d'un même pays ni entre les citoyens de différents pays. En réalité, la richesse produite demeure souvent concentrée entre un petit nombre de mains avec comme conséquence une ultérieure perte de souveraineté des États nationaux déjà suffisamment faibles dans les régions en voie de développement, et débouche sur un système mondial gouverné par quelques centres aux mains de particuliers. Le libre marché est, certes, un trait indubitable de notre époque. Mais il existe cependant des besoins humains impératifs, qui ne peuvent être laissés à la merci de cette perspective, avec le risque d'être absorbés ».

Le Saint-Père a rappelé que « l'homme doit être le protagoniste et non l'esclave des mécanismes de la production » et qu'à bien y regarder, la « mondialisation est un phénomène intrinsèquement ambivalent, à mi-chemin entre un bien potentiel pour l'humanité et un danger social aux graves conséquences. »

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