Une désastreuse tempête de verglas s'est abattue sur notre région

Yvette Poirier le dimanche, 01 mars 1998. Dans environnement

Les Pèlerins de saint Michel sont restés dans la lumière, au milieu des ténèbres

Au début de l'année 1998, une tempête de verglas s'abattait sur l'est de l'Ontario et le sud du Québec. Le verglas a causé des dégats incalculables : panne d'électricité se prolongeant dans certaines régions à plus d'un mois, dévastation des arbres, grandes pertes pour les pomiculteurs, les propriétaires d'érablières et autres dommages considérables pour toute la population.

La Montérégie, dont nous faisons partie, a été la région la plus affectée par le fléau du verglas. 500,000 personnes ont été privées d'électricité pendant le mois de janvier. Du 6 au 31 janvier, nos deux maisons alimentées par une génératrice ont été converties en centres d'hébergement pour accueillir une partie des sinistrés de Rougemont. La Maison Saint-Michel logeait les dames, la Maison de l'Immaculée, les hommes. Les repas se donnaient en commun à la Maison de l'Immaculée. Des cargaisons de nourriture nous arrivaient de toutes parts. La charité est encore vivante dans le cœur de notre peuple.

La communauté des Pèlerins de saint Michel

Les sinistrés accueillis sous notre toit ont été édifiés par notre vie de communauté : à l'heure du repas, Angélus, bénédicité et grâces ; récitation quotidienne du rosaire et du chapelet Saint-Michel ; messe célébrée les jours dans l'une ou l'autre de nos deux chapelles par le bon Père Gérard Montpetit, O.M.I. Nous formions une véritable famille. Les sinistrés ont hautement apprécié leur séjour parmi nous. Des larmes coulaient le jour du départ.

Rougemont est situé au centre de la partie de la Montérégie qu'on a surnommée le « triangle noir : Granby, Saint-Jean et Saint-Hyacinthe.

"Vous êtes, nous a dit Mme Henri-Louis Rodrigue, au cœur du triangle, c'est le cœur du bon Dieu qui bat dans le triangle de glace pour réchauffer les cœurs humains et donner la lumière aux âmes."

À Rougemont, trois communautés, les Oblats, les Cisterciens et les Pèlerins de saint Michel, hébergeaient les sinistrés. "Grâce aux trois communautés, ont dit les media, Rougemont a traversé facilement la crise du verglas."

L'Ange Gardien des Bérets Blancs

Dans la nuit, alors que les ténèbres couvraient le village de Rougemont, deux lumières brillaient, c'étaient les statues illuminées de l'Immaculée et de saint Michel Archange sur les clochers de nos deux maisons, gages de protection céleste. Les policiers et les soldats de l'armée patrouillaient pendant la nuit les lieux sinistrés, avec des hélicoptères. Voici une anecdote amusante racontée au poste de radio CKVL, de Verdun, par l'un des patrouilleurs :

"Nous parcourions les lieux sinistrés. Au-dessus du village de Rougemont, au milieu des ténèbres, nous avons aperçu deux lumières qui nous intriguaient. Nous nous sommes approchés de l'une d'elles et nous avons vu que c'était l'Ange Gardien qui protège les Bérets Blancs."

La nature adore

Plusieurs policiers et des soldats de l'armée canadienne sont venus visiter le domaine des Pèlerins de saint Michel. Réjean Lefebvre leur livrait ses réflexions :

"Autrefois, il n'y a pas tellement d'années, il y avait, dans les églises de la province de Québec, des heures d'adoration devant le Saint Sacrement, les vêpres, les Quarante-Heures, la procession de la Fête-Dieu. Pendant le mois de Marie, le chapelet se récitait tous les jours dans les églises, aux croix de chemin. Autrefois, les gens prenaient le temps d'adorer. Aujourd'hui, ils n'adorent plus. Ce sont les arbres qui adorent. Voyez les bouleaux prosternés jusqu'à terre : la nature adore."

Rapport de La Presse

Les journalistes de La Presse sont venus nous visiter. Dans « La Presse du 29 janvier, un article de Martha Gagnon s'intitule : "Gilberte Côté-Mercier n'a pas hésité à ouvrir les portes de sa communauté". Avec le sous-titre : "Les Pèlerins de saint Michel ont hébergé jusqu'à 80 sinistrés". Une photographie de Mme Côté-Mercier et Denise Claveau, une de nos sinistrés, accompagne l'article dont voici des extraits :

"À 87 ans, son éternel béret blanc sur la tête, Gilberte Côté-Mercier, figure marquante du Crédit Social et du journal Vers Demain, n'a pas hésité à ouvrir les portes de sa communauté de Rougemont à des sinistrés.

« Quand on suit le chemin de la vérité, il y a toujours de la lumière » a-t-elle lancé spontanément à notre arrivée, hier. Si le corps est fragile, l'esprit, lui, est encore vif. La petite dame n'a rien perdu de son aplomb. Veuve depuis un an, elle donne encore des conférences, signe des articles dans le journal Vers Demain et consacre le reste de son temps à la prière. « Le rosaire éloigne les catastrophes », dit-elle.

"En effet, la lumière n'a jamais manqué dans la communauté des Pèlerins de saint Michel située au cœur du village touristique. Une génératrice, achetée il y a plusieurs années à la Baie James, a permis de convertir les deux bâtiments en centres d'hébergement...

« J'ai été accueillie d'une façon chaleureuse, dit Denise Claveau, et je me suis sentie comme dans une bulle, un peu en retrait du monde. Ici, on prend le temps d'écouter et de réfléchir. On sent une grande chaleur humaine. »

"Avant de partir, Mme Côté-Mercier invite les représentants de La Presse à arrêter un moment pour prier à la chapelle. Impossible de lui résister..." Martha Gagnon

Les châtiments sont commencés

La catastrophe du verglas est un châtiment, un avertissement du Ciel pour inviter les âmes à la conversion. La profanation du dimanche et le blasphème sont, a dit la Sainte Vierge, à la Salette, les deux péchés qui attirent le plus les fléaux. L'impiété conduit à tous les vices, au relâchement des mœurs.

"Dieu châtie les profanateurs du dimanche, dit le catéchisme de François Spirago, par des peines temporelles. Dieu punit habituellement par là où l'on a péché (Sag. XI, 17), celui qui a profané le dimanche par avarice, obtient le contraire de ce qu'il cherchait ; il s'appauvrit. Ce vice attire quelquefois sur des pays entiers, le manque des récoltes, la grêle, des inondations, etc."

Avant Noël 1997, le mépris de Dieu s'est manifesté clairement dans notre pays par une lutte acharnée contre l'école catholique. Le gouvernement fédéral d'Ottawa, poussé par l'infâme gouvernement québécois de Lucien Bouchard, abrogeait l'article 93 de la Constitution canadienne qui permettait des systèmes scolaires confessionnels pour la province de Québec et les autres minorités religieuses des autres provinces. Dès le 6 janvier, commençait la tempête catastrophique du verglas. La Montérégie, la région la plus affectée, s'était particulièrement prononcée en faveur, lors de la campagne des États Généraux, de l'établissement officiel de l'école athée par l'abrogation de l'article 93.

Cette exclusion de Dieu dans la Constitution canadienne, ce rejet officiel et définitif de Dieu dans les écoles attirent sur nous les malédictions de Dieu. Les Saintes Écritures nous disent : "Ceux qui abandonnent le bon Dieu seront réduits à néant." (Is. 1, 28)

Renonçons à Satan et à ses œuvres en observant les commandements de Dieu et de l'Église. Pratiquons la modestie chrétienne, renonçons à la télévision, « invention diabolique pour pervertir les âmes, corrompre les esprits. Recourons à la force des sacrements : la Sainte Eucharistie, la confession individuelle. Et livrons-nous à l'apostolat corps et âme pour ramener nos frères et sœurs sur le chemin de la vérité. Nous contribuerons ainsi à éviter bien des catastrophes.

Yvette Poirier

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