Professeurs idéologisés par une lecture marxiste

le jeudi, 01 mai 2003. Dans Catéchèses et enseignements

Déplore S. Exc. Mgr Marc Ouellet, de Québec

Nous tirons du journal « le Soleil », quotidien de Québec, dans son numéro du 20 avril 2003, des estraits des déclarations de Son Excellence Mgr Marc Ouellet, Primat de l'Église canadienne, sous la plume de :

Claudette Samson

« Ignorance crasse des enfants face à la religion »

L'école est le lieu par excellence de la transmission des valeurs religieuses. Et s'il n'en tient qu'à l'archevêque de Québec, Marc Ouellet, la discussion sur la place de la religion dans les salles de classe est loin d'être close.

Près de trois mois après son arrivée très médiatisée à la tête du diocèse de Québec, le primat de l'Église canadienne est à même de constater que les jeunes font montre d'une « ignorance crasse » en matière de culture catholique.

Les enfants se demandent « c'est qui le gars sur la croix ! » s'exclame-t-il d'un ton scandalisé, au cours d'une entrevue accordée à ses bureaux, à l'occasion de la fête pascale.

D'où son désir que l'école soit un lieu où, non seulement l'histoire de Jésus, mais aussi sa signification profonde soient transmises.

Il y a présentement, dit-il, « un éveil de l'Église à l'urgence de transmettre la foi. »

« Il y a encore des discussions à faire sur ce qui restera de l'enseignement religieux à l'école. »

« On parle de l'enseignement culturel de la religion. Il faudra se pencher sur ce que cela veut dire. » Mgr Ouellet ne souhaite pas par contre un retour en arrière sur la question de la préparation aux sacrements, qui doit demeurer aux paroisses. Mais sortir complètement la religion des classes équivaut à ses yeux à envoyer le message que la religion est une affaire privée, ce qui, de toute évidence, n'est pas de son avis.

Influence marxiste

L'évêque n'est pas tendre envers les enseignants qui, selon lui, « ont failli à leur tâche ». Il critique notamment les professeurs des années 70-80 qui, idéologisés par « une lecture marxiste », ont eu une influence négative auprès des jeunes du secondaire et du collégial en détruisant le lien à l'Église.

« Ils ont interprété notre histoire comme une grande noirceur, sans voir que le Québec n'aurait pas survécu comme société s'il n'y avait pas eu cette alliance étroite entre l'Église et les familles. »

Ceci dit, tout n'est pas si sombre. Mgr Ouellet sort en effet fort impressionné de la Journée Mondiale de la Jeunesse qui a réuni quelque 700 jeunes à Québec, le 12 avril.

« Quand je leur ai demandé s'ils étaient d'accord pour m'aider à rajeunir l'Église du Québec, ils se sont levés d'un bond. Ils veulent relever le défi. Ils sont une lumière pour l'avenir ».

« Il faut que les jeunes soient les missionnaires auprès des jeunes. Ce sont eux qui connaissent leur culture. »

Une place pour tous

Ceci dit, le nouvel évêque du Québec tient bien à spécifier que le Québec est une « société pluraliste », et qu'« il y a une place pour tous, y compris les catholiques ».

« Cela ne veut pas dire que l'Église doit se laisser imposer une nouvelle définition du mariage pour les homosexuels qui veulent consacrer leur union » de cette façon.

Il a découvert avec bonheur l'engagement des chrétiens québécois dans les causes sociales, particulièrement la lutte contre la pauvreté. Lui-même souhaite de meilleures politiques pour les familles...

Mgr Ouellet estime que la perte des valeurs spirituelles de la société québécoise a favorisé l'émergence des problèmes de santé mentale. « Les gens ont besoin de "counselling" à tour de bras parce qu'ils ne se confessent plus. La confession avait un effet thérapeutique extraordinaire », s'exclame-t-il.

Mais il se réjouit du renouveau spirituel qui se manifeste à travers la mise en place de chapelles d'adoration perpétuelle, de plus en plus nombreuses, où des gens se retrouvent en continuité, 24 heures par jour pour adorer Jésus...

La période de Pâques est une occasion privilégiée de célébration commune de l'appartenance à cette communauté vieille de 2000 ans.

Quand à la situation culturellement tragique, qu'il constate, elle est pour lui « un appel à revenir à l'essentiel, Jésus ».

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