Le Père Pio fait la guerre aux jupes courtes

le mardi, 01 juin 1999. Dans Modestie

"Allez vous habiller! Farceuses !"

Le Padre Pio, célèbre Capucin stigmatisé, d'Italie, décédé en 1968, a été béatifié par le Pape Jean-Paul II, le 2 mai 1999. Puisse cet article inciter les catholiques à pratiquer la modestie chrétienne comme l'enseignait le Bienheureux Padre Pio.

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Le saint Père Pio, stigmatisé italien, fut toujours un ennemi impitoyable de la vanité féminine : il ne toléra jamais de robes décolletées, de jupes courtes ou collantes, et il interdisait à ses filles spirituelles de porter des bas transparents. Et, durant les dernières années de sa vie, il devint beaucoup plus sévère, à mesure que les modes devenaient immodestes.

Il chassait de son confessionnal, sans relâche, avant même qu'elles aient pu y mettre le pied, toutes celles qu'il jugeait incorrectement vêtues. En 1967, il y eut des matins où il renvoyait les femmes l'une après l'autre, pour finalement n'en confesser que quelques-unes.

Ses confrères, qui assistaient gênés à cette réduction brutale du nombre des pénitentes, décidèrent finalement d'afficher sur la porte de l'église cet avis :

"Selon un désir formel du Père Pio, les femmes doivent entrer dans son confessionnal avec des jupes à au moins 8 pouces en bas des genoux. Il est interdit d'emprunter des robes dans l'église pour pouvoir aller à confesse."

La dernière phrase dans l'avis n'était pas superflue. Il se faisait, dans l'église, au dernier moment, un changement furtif de jupes, de blouses et de manteaux de pluie pour suppléer à ce qui manquait. Les femmes faisaient leurs ajustements sur place.

Et le Père Pio continua encore à en renvoyer sans confession. Dès qu'il les apercevait, il murmurait : « Allez-vous habiller ! » et quelquefois, il ajoutait : « Farceuses ! » Il n'épargnait personne, ni celles qu'il voyait pour la première fois, ni ses filles spiriuelles de longue date. Et souvent, les jupes qui lui faisaient froncer les sourcils étaient certainement à plusieurs pouces en bas des genoux, mais pas suffisamment longues pour la sévérité de la morale.

Une notion chrétienne

Il y en a qui ont dit qu'il exagérait, que son intolérance envers le moindre signe de coquetterie était excessive. Mais, il voulait ancrer dans les âmes la notion chrétienne de rejeter toute satisfaction même inconsciente, dans son propre corps. Son intransigeance était une réaction énergique contre la tendance du monde. Elle répudiait certaines normes morales élastiques qui cèdent toujours davantage aux modes folles du jour. Ce fut une véritable bataille qu'il livra, dans l'ombre de son confessionnal, contre la mode, cette fomentatrice de péché, comme toutes ces autres véhémentes et implacables batailles contre la mode.

Le commencement de cette guerre sans merci coïncida plus ou moins avec l'époque où l'Anglaise Mary Quant lança la mini-jupe. Elle n'avait pas encore atteint l'Italie que le Père Pio tonnait contre les jupes courtes. On aurait dit qu'il était en avant dans le temps pour réparer les dommages causés par les modes nouvelles. Au moment même où les grands couturiers décrétaient : "Les jupes à 8 pouces en haut des genoux !", le Père Pio avertissait : "Les jupes à 8 pouces en bas des genoux !"

Répercussions

Les divergences d'opinion qui s'élevèrent entre les grands couturiers sur la mini-jupe, à peine un an après son apparition, sembleraient presque être le résultat de la campagne sans merci du Père Pio. Nous osons penser que ses réprimandes quotidiennes se sont répercutées à partir de ses pénitentes jusqu'à des couches toujours plus vastes de bons chrétiens, guidant le choix de leurs vêtements, et par conséquent la véritable orientation de la mode. C'est une simple supposition, mais qui n'est pas absurde si l'on pense que, chaque jour, toutes les villes d'Italie, et peut-on dire, de tous les pays voisins, sont représentées dans l'église du Père Pio, Sainte-Marie des Grâces...

Le saint veille

Le jour s'éteint, mais la vie fourmille encore sur le terrain de l'église et le long de la route du monastère. Des douzaines d'automobiles arrivent et partent continuellement. Les restaurants sont remplis.

Il est seulement 7.30 heures p.m. II fait très chaud. Mais le Père est déjà au lit. Il y restera quelques heures. Puis, vers minuit, il demandera à se lever : il ne veut pas accorder à son corps plus que le strict nécessaire.

On l'aidera à se laver, faire sa toilette. Et alors, il s'assoira dans un fauteuil à côté de son lit pour réciter le rosaire. C'est ainsi que, veillant et priant, il passera trois, quatre heures la tête inclinée en arrière, les yeux fermés, sursautant à chaque fois qu'il est surpris par la toux. Un rosaire après l'autre, un Ave après l'autre, jusqu'à ce qu'arrive le moment de descendre pour la Messe.

La même chose chaque nuit : quelques heures de repos, puis une prière sans fin. La même chose chaque jour. Sans aucune interruption qui ne soit pas due à sa maladie. Un incroyable rythme de vie, insupportable pour la plupart des gens.

Mais, le Padre Pio n'est pas « la plupart des gens ». Pour l'auteur du présent article, le Père Pio fut et demeure un saint. J'ai eu le privilège de voir, et même de toucher vivant ce saint homme, à plusieurs reprises, et même de m'agenouiller auprès du Missel pendant sa Messe. Ce fut certainement l'une des grandes émotions de ma vie.

Pour sa canonisation

Prions chaque jour pour la prompte canonisation de ce saint (déclaré Bienheureux) de notre temps, l'un des rares prêtres dans dans le monde ayant assez de courage pour se tenir debout sans compromis contre les modes immorales modernes, pendant que la plupart des Évêques et d'autres autorités disent peu de choses ou rien du tout contre ce cancer d'immoralité qu'est la mode, qui plus qu'aucune autre cause très probablement, est la source du plus grand nombre de péchés.

Father Nelson

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