Le Nouvel Âge nie les grandes vérités de foi catholique

Yvette Poirier le samedi, 01 janvier 2000. Dans Nouvel Âge

En 1875, Mme Petrovna Blavatsky fonda la Société Théosophique à New York. C'est à partir de cette date que ses enseignements hérétiques ont pris de l'importance en Occident. Elle est reconnue comme la plus grande experte de la révélation de l'occultisme tibétain. Son disciple A. P. Sinnet utilisait le terme bouddhisme ésotérique. Mme Blavatsky et ses disciples, Mme A. Besant, A. P. Sinnet, le Colonel Olcott et d'autres ont été en quelque sorte les précurseurs du Nouvel Âge.

Le Nouvel Âge découle de la théosophie. Et la théosophie c'est du panthéisme, philosophie condamnée par l'Église à cause de ses abominables hérésies. Le nom de "panthéisme" a été introduit par John Toland (1670 à 1722). Voici le mensonge diabolique du panthéisme avec son principe sur l'émanation, erreur propagée par le Nouvel Âge :

Les panthéistes et les doctrinaires du Nouvel Âge prétendent que tout est Dieu. Ils ne reconnaissent pas Dieu comme un être personnel. "Dieu et le monde ne sont qu'un", disent-ils. Le concile Vatican I frappe d'anathème ceux qui affirment que la substance ou l'essence de Dieu et de toutes les choses sont une même chose ou que toutes choses découlent de l'essence de Dieu.

Doctrine déicide

Cette doctrine "déicide" du principe de l'émanation vient directement de l'enfer. Le 8 décembre 1854, le Pape Pie IX réunit tous les Évêques qui se trouvaient à Rome et il attira leur attention sur les graves erreurs qui tourmentaient la société à cette époque. Les libres penseurs démolissaient le catholicisme par leurs hérésies. Voici la déclaration du Pape Pie IX concernant le panthéisme, doctrine mensongère répandue au XXe siècle par les adeptes du Nouvel  Âge :

"Ces turbulents adeptes de dogmes pervers, soulignaient Sa Sainteté Pie IX, viennent à cet excès d'impiété et d'audace, qu'ils attaquent le ciel et s'efforcent de chasser Dieu lui-même. En effet, avec une perversité qui n'a d'égale que leur folie, ils ne craignent pas d'affirmer que la Divinité suprême, pleine de sagesse et de providence, n'est pas distincte de l'univers des choses ; que Dieu est la même chose que la nature, sujet comme elle aux changements ; que Dieu est une même substance, une même chose que le monde ; et par suite qu'il n'y a pas de différence entre l'esprit et la matière, la nécessité et la liberté, le vrai et le faux, le bien et le mal, le juste et l'injuste. Certes, rien de plus insensé, rien de plus impie, rien de plus répugnant même pour la raison ne saurait être imaginé."

Plusieurs catholiques adhérent aux fausses théories panthéistes du Nouvel Âge parce qu'ils ont oublié l'enseignement de l'Église et des Saintes Écritures. Et comme la corruption des mœurs se généralise dans notre société contemporaine, les consciences cherchent de fausses doctrines qui mettent le vice au même niveau que la vertu.

"Je suis celui qui suis"

Il n'y a qu'un seul Dieu, Créateur et Seigneur de toutes choses. Les panthéistes, les doctrinaires du Nouvel Âge et leurs adeptes abaissent Dieu au niveau de la matière. Ils ne le reconnaissent pas comme un être personnel qui est le Maître absolu de toutes choses, "qui crée, qui gouverne selon l'action libre de sa sagesse."

Selon ces esprits hérétiques, les créatures sont des parcelles ou des émanations de la substance de Dieu. Toutes les créatures, bien que créées par Dieu, sont en dehors de Dieu, elles ne sont ni une parcelle ni une émanation de sa substance. Cet article de foi s'appuie sur la Sainte Écriture, la tradition et la raison.

1er : Écriture Sainte. — "Quand Dieu apparut à Moïse dans le buisson ardent et que celui-ci lui demanda son nom, Dieu répondit : "Je suis celui qui suis", (Exode III, 14), c'est-à-dire je suis par moi-même. Tous les autres êtres n'existant que par Dieu, n'existent pour ainsi dire pas en comparaison avec lui. (Catéchisme de Spirago).

2e : Tradition : "Tous les Pères et Docteurs de l'Église ont parlé de Dieu comme d'un être personnel et subsistant dans sa propre substance. L'erreur des panthéistes a été condamné par Pie IX (Constitution "Apostolicea Sedis", 1869), par le Concile Vatican I et par Pie X, dans son encyclique "Pascendi", où est réprouvée la doctrine de l'immanence, selon laquelle Dieu ne ferait qu'un avec le monde." (Livre "La Doctrine Catholique par A. Boulenger).

3e : Raison - "Il est absurde de prétendre que Dieu, conçu par nous comme un pur esprit, se confonde avec des êtres composés de matière. Le panthéisme est contredit par notre conscience, qui nous atteste que nous ne nous identifions pas avec les autres êtres créés et, à plus forte raison, avec Dieu. Le panthéisme détruit la religion et la morale. Il va de soi, en effet, que si nous faisons partie de la divinité, nous n'avons plus de culte à rendre à un être supérieur, et tous nos actes sont divinisés du même coup. « Tout diviniser, dit Vacherot, c'est tout justifier, tout consacrer, tout absoudre. »" (Livre "La Doctrine Catholique" par A. Boulenger).

De l'athéisme et du paganisme

En effet, en tant qu'hommes, "nous ne nous identifions pas avec Dieu". Et "nous ne nous identifions pas avec les autres êtres créés". L'univers comprend une multitude d'êtres différents. Chacun a ses qualités, ses fonctions, son existence propre. Il y a des différences entre l'animal et la matière inerte, entre l'homme et l'animal ; entre l'esprit et la matière, entre l'intelligence humaine et l'instinct animal.

Les panthéistes du Nouvel Âge n'admettent pas l'existence propre de chaque chose. Ils n'admettent même pas l'existence propre de Dieu, Être suprême. Ils fusionnent les êtres créés, les choses existantes. séparées du monde dans une seule existence et, aussi, ils identifient tout l'univers créé avec l'Être divin, Dieu. "L'homme individuel, disent-ils, est seulement un fragment minime qui forme l'Être Divin. Il doit se fusionner avec le dieu cosmos, avec la nature qui est Dieu." Cette manière d'identifier Dieu et le monde est une forme d'athéisme puisque l'on nie le vrai Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. C'est aussi une forme de paganisme, puisque l'on rend un culte d'adoration à la nature comme si elle était Dieu.

Le Pontife de la création

L'homme est composé d'un corps et d'une âme créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Il est au-dessus de tous les autres êtres créés. Qu'est-ce que l'homme comparé à l'univers ? Quelle est sa mission sur la terre comme homme ? Nous lisons dans le livre "Leçons apologétique" de l'Abbé Arthur Robert : : "L'homme est l'abrégé de l'univers tout entier, un petit monde où se rencontrent à la fois la matière et l'esprit. Ces deux éléments le constituent ; il est cependant plus esprit que matière. On l'a proclamé le roi et le pontife de la création ; roi, il commande, tout lui est soumis ; pontife, il croit, il adore, il prie et a pour mission de présenter à Dieu les hommages des autres créatures.

"Quoi qu'il en soit, l'homme est un être privilégié, le chef d'œuvre de Dieu et l'objet d'une attention spéciale de la part de la divine Providence. Sans doute les anges lui sont supérieurs, mais parmi les êtres d'ici-bas, c'est dans l'homme que le Créateur se complait davantage, parce qu'il y trouve une plus parfaite image de lui-même."

L'homme ne doit donc pas s'abaisser au niveau de la matière. Il est au-dessus de l'univers, "Roi et pontife de la création", il doit "présenter à Dieu les hommages des créatures", les hommages de l'univers. Il doit reconnaître Dieu comme le Créateur du Ciel et de la terre, l'adorer, le remercier au nom de toute la création, de l'univers. Voici un texte de Jean-Paul II :

"Cette hymne de gloire inscrite dans le créé attend un être capable de lui donner une expression conceptuelle verbale et adéquate, un être qui loue le saint nom de Dieu et raconte la grandeur de ses œuvres... C'est l'homme le porte-parole des créatures et leur interprète devant Dieu."

Continuons d'approfondir l'enseignement de l'Église catholique romaine qui nous guide dans la voie du salut éternel. Et ainsi nous ne tomberons pas dans les pièges sataniques du Nouvel Âge qui conduit les âmes vers la perdition éternelle.

Yvette Poirier

La vie divine est un abîme dont nul sentiment humain n'a touché le fond : elle n'est pas dans ce qu'on "sent" de Dieu mais dans ce qu'on "donne" à Dieu. - Gustave Thibon

Yvette Poirier

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