"Et le Verbe s'est fait chair. Il a habité parmi nous"

Thérèse Tardif le dimanche, 01 mai 2005. Dans Eucharistie

Le prodigieux miracle eucharistique de Lanciano, Italie

La Chair et le sang du Christ encore conservé dans l'Ostensoir

En cette année consacrée à la Sainte Eucharistie, nous incitons nos chers lecteurs à lire et à relire le récit du prodigieux miracle eucharistique de Lanciano en Italie. Ce fait indéniable réchauffera, sans aucun doute, encore davantage, les cœurs des ardents adorateurs du Saint Sacrement et augmentera sûrement en chacun des lecteurs de Vers Demain la foi et la dévotion en la présence réelle de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans la Sainte Eucharistie. C'est notre souhait.

Un miracle inouï qui dure depuis 12 siècles (1200 ans) et qui est toujours là présent à nos yeux. Encore aujourd'hui, la Chair et le Sang miraculeux du Christ sont conservés dans un Ostensoir que tous peuvent venir voir et vénérer à Lanciano. Un miracle devant lequel la science actuelle elle-même dût s'incliner après des examens minutieux effectués par des savants en 1970-71.

Le Miracle

Au 8e siècle, dans l'église de saint Légontien, à Lanciano, l'un des moines basiliens célébrait le Saint-Sacrifice de la Messe, dans le rite latin avec une hostie de pain azyme. Il se prit à douter de la présence réelle et substantielle du Corps et du Sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ dans les saintes espèces consacrées. Après avoir prononcé les paroles de la consécration : « Ceci est Mon Corps »... « Ceci est Mon Sang », comme l'avait enseigné Jésus à ses apôtres, le moine vit sous ses yeux, l'hostie devenir un morceau de Chair vivante, et dans le Calice, le vin devenir du Sang réel qui s'est coagulé en cinq caillots irréguliers de formes et de grandeurs différentes.

Et nous citons des extraits d'un document conservé à Lanciano :

« Épouvanté et confus d'un tel et stupéfiant miracle, il demeura longtemps comme transporté en une divine extase ; mais finalement la terreur cédant à la joie spirituelle qui lui emplissait l'âme, le visage radieux encore que baigné de larmes, il se tourna vers ceux qui l'entouraient et leur dit : « Ô bienheureux assistants à qui le Dieu béni, pour confondre mon incrédulité, a voulu se dévoiler devant ce Très Saint Sacrement et se rendre visible à nos yeux ! Venez, mes frères et voyez notre Dieu qui s'est fait semblable à nous. Voici la Chair et le Sang de notre Christ bien-aimé. »

« À ces mots, le peuple avide se précipita en courant à l'autel et tout effrayé commença, non sans grande abondance de larmes, à crier miséricorde. Le bruit d'un si rare et singulier miracle s'étant répandu dans toute la ville, qui pourra dire les actes de componction que grands et petits, accourus en grande hâte s'efforçaient d'accomplir... »

Le reliquaire

La Sainte Chair est aujourd'hui placée dans un ostensoir d'argent finement ciselé. Le Saint Sang est conservé dans un calice de cristal fixé sur la base de l'ostensoir. Ce calice serait celui dans lequel fut déposé le Saint Sang à l'époque du miracle. Un double ruban d'or, flottant, porte les mots : Tantum ergo Sacramentum — Veneremur cernui.

La dévotion de la population de Lanciano pour ses Reliques miraculeuses a toujours donné lieu, chaque année, à de grandes fêtes solennelles, avec la présence officielle d'archevêques et d'évêques ainsi que des autorités civiles.

Les lieux

La petite ville de Lanciano, province de Chieta, en Italie, compte 20,000 habitants, et est située à 5 kilomètres de l'autoroute Pescara-Bari qui longe la mer Adriatique.

Elle a été fondée à une époque très antérieure au christianisme. Le nom actuel de Lanciano accordé à cette ville évoque le souvenir de la lance (lancia en italien) qui transperça le Cœur de Notre-Seigneur mort en croix. Selon une tradition très ancienne, Longin, centurion romain, était originaire de cette ville. C'est lui qui enfonça sa lance dans le cœur de Notre-Seigneur pour s'assurer qu'Il était déjà mort. Du sang de Jésus tomba sur la main de Longin. Ce dernier louchait, il porta à ses yeux, sa main tachée de sang et fut instantanément guéri, il se convertit et mourut martyr.

À l'époque du miracle de Lanciano, les moines basiliens étaient propriétaires de l'église de Saint Légontien, autrement dit Saint-Longin, auprès de laquelle existait anciennement une fontaine appelée « pont de Saint-Longin ». Les habitants de Lanciano ont toujours eu une dévotion spéciale envers saint Longin qui fut guéri et converti par le très précieux Sang de Jésus.

Les moines basiliens ont été propriétaires de l'église de Saint-Légontien et les gardiens fidèles des saintes reliques jusqu'à la fin du douzième siècle.

Les Frères de saint François

En 1253, les Frères Mineurs Conventuels de saint François prirent possession des lieux. En 1258, ils édifièrent un nouveau couvent et une nouvelle église. Ainsi naquit sur les fondements de l'église de Saint-Légontien, l'actuelle église de Saint-François qui depuis sept siècles abrite le « miracle eucharistique ».

Des faits miraculeux « Tirés d'un document conservé à Lanciano. »

« En 1566, les Turcs parcourant tous les rivages du Royaume de Naples, brûlant et dévastant, avec une rage et une fureur exécrables toutes les villes circonvoisines, fra Giovanni Di Mastro Renzo, des Mineurs Conventuels, ne se fiant pas à l'aide divine, et oubliant la confiance tant prêchée par notre séraphique Père saint François, s'enfuit, le premier jour d'août, avec beaucoup de jeunes gens de la ville déjà abandonnée, portant avec lui cette sacro-sainte relique avant qu'elle ne tomba indécemment aux mains de ces... Ayant ainsi marché à grands pas toute la nuit, et par conséquent croyant avoir fait un grand voyage, il se retrouva le matin près de la porte même de la ville par laquelle il était sorti ; tout plein d'émerveillement, et de confusion pour son manque de confiance, il se tourna vers ses compagnons et leur dit : "N'attribuez pas, à la mauvaise fortune cette erreur commune, mais imputez le tout à la Divine Providence, dont les secrets sont impénétrables et insondables. En conséquence, nous devons rester ici et si nécessaire répandre, sans hésiter, notre sang et offrir notre vie : un vrai et bon soldat, disciple du Christ, doit certainement donner sa vie pour ce même Christ."

« Réconfortés par de telles et autres semblables paroles, les compagnons changés subitement de doux et timides agneaux en lions forts et courageux, remplis d'audace céleste, rentrèrent dans la ville abandonnée et en reprirent la garde avec une intrépidité pieuse et dévote.

« Mais la puissance de ce Seigneur protégea des épées ennemies, les fidèles et gardiens de ce céleste et précieux trésor. »

Autre miracle

Le 9 juillet 1878, les pluies ayant inondé les campagnes pendant 45 jours, le peuple éploré demande au vicaire général que l'on organise une procession avec les Saintes Reliques. La procession sort de l'église Saint-François sous la pluie, à peine est-elle arrivée sur la place qu'un vent impétueux dissipe tous les nuages.

La « Fête-Dieu »

Il est très pertinent de rappeler ici, que c'est à la suite d'un miracle eucharistique semblable à celui de Lanciano, qui eut lieu à Bolsena, également en Italie, que l'Église institua en 1264, la « Fête-Dieu » avec ses belles processions transportant triomphalement le Dieu vivant de la Sainte Eucharistie dans les rues de nos villes et de nos campagnes. Que de fléaux, ces belles et pieuses démonstrations ne nous ont-elles pas épargnés !

Reconnaissance des reliques

Plusieurs fois au cours de ces douze siècles, des évêques du diocèse de Lanciano ont procédé à la vérification et à la reconnaissance des saintes reliques. Tous ont attesté que les faits sont miraculeux et véridiques.

Un Miracle pour nous

Dans le courant de l'année 1970, la communauté des Frères Mineurs Conventuels, encouragée par Son Excellence monseigneur Pacifio Perentoni, archevêque de Lanciano et évêque d'Ortona, décida de procéder à la reconnaissance scientifique du miracle de Lanciano.

La charge de cet important examen fut confié à l'éminent profeseur Odoardo Linoli, professeur d'anatomie, histologie, chimie et microscopie clinique et chef du service aux hôpitaux réunis d'Arezzo. Il fut secondé par le professeur Ruggero Bertelli, professeur émérite d'histologie (étude des tissus du corps humain) à l'université de Sienne.

Le professeur Linoli a effectué les examens en laboratoire très minutieusement avec les procédés les plus modernes. Il n'a pu que constater lui-même que ces faits sont indéniablement miraculeux et véridiques et dès que les examens furent terminées, il s'est empressé d'envoyer un télégramme au supérieur des Frères Mineurs Conventuels, dans la teneur suivante :

« Et le Verbe s'est fait chair ».

Le 4 mars 1971, les savants professeurs Linoli et Bertelli donnaient leurs conclusions, que maintes revues scientifiques du monde entier diffusèrent ensuite :

- La Chair est vraiment chair. Le Sang est vraiment sang.

- L'un et l'autre sont chair et sang humains.

- La Chair et le Sang sont du même groupe sanguin AB.

– La Chair et le Sang sont d'une personne vivante.

– Le diagramme de ce Sang correspond à celui d'un sang humain qui aurait été prélevé sur un corps humain dans la journée même.

- La Chair est constituée de tissu musculaire du cœur (myocarde).

- Nulle part on n'a trouvé de restes d'une imprégnation du tissu par une quelconque substance destinée à le conserver par momification.

– La manière dont cette tranche de chair aurait pu être obtenue si elle avait été extraite du myocarde par un praticien suppose une habilité exceptionnelle.

- Aucune trace de corruption n'a été observée alors que les reliques ont été exposées pendant des siècles à l'action d'agents physiques, atmosphériques et biologiques.

Vive Jésus dans son Sacrement d'Amour !

Christus vincit ! Christus regnat ! Christus imperat !

Thérèse Tardif

Pour cet article, nous avons puisé nos renseignements et documents dans la traduction française du livre « Le Miracle Eucharistique de Lanciano » de Bruno Sammaciccia, publié par les Éditions du Cèdre, 13 rue Mazarine, 75007 Paris, France.

Thérèse Tardif

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