Dans cette campagne menée contre la modestie chrétienne se cache l'effort de Satan contre le Christ

le vendredi, 01 octobre 2004. Dans Modestie

C'est la négation de la supériorité de l'âme sur le corps

L'enseignement de l'Église, gardienne de la foi et des bonnes mœurs

Comme il est triste de voir, dans notre société actuelle, les modes infernales qui éveillent les instincts les plus bas : jupes fendues, chandails raccourcis, tailles basses... On s'achemine vers la nudité complète. L'abrutissement n'a plus de limites. Et nous voyons que ces modes vont de pair avec les lois de nos gouvernements approuvant le mariage des gais. Les femmes prennent des allures d'hommes et les hommes des allures de femmes. Les garçons sont efféminés avec leur permanente, leurs boucles d'oreille et leur chandail long qui descend parfois à mi-jambe. Nous avons l'impression qu'ils sont vêtus en robe. Et les pauvres filles, habituées au port du pantalon, ont une démarche et une tenue vestimentaire masculines.

Ces modes diaboliques sont l'oeuvre de la franc-maçonnerie pour tuer le catholicisme dans l'âme et faire renaître le paganisme. Sous le poids de la corruption, les nations catholiques disparaissent, les familles se détériorent et les âmes courent vers la perdition éternelle. Nous connaîtrons le châtiment de Sodome et Gomorrhe si nous restons muets devant ces scandales. Formons une coalition pour combattre ces modes en proclamant sur tous les toits la doctrine sainte de l'Église sur la modestie chrétienne et la vertu de pureté. L'Église, gardienne de la Foi et des bonnes meurs, a prévenu les fidèles contre les modes indécentes.

Vous lirez ci-dessous des extraits d'un article sur la modestie, paru dans le livre « L'Ami du Clergé » du 14 février, 1929, enseignement profond à méditer, concernant particulièrement les modes féminines. En 2004, la morale catholique n'est pas changée. Elle est toujours basée sur la Parole de Dieu contenue dans les Saintes Écritures et sur l'enseignement infaillible de l'Église, assistée du Saint-Esprit.

Yvette Poirier

Enseignement de l'Église

La mode du modus, manière, façon, est définie dans le petit Larousse : "Usage passager qui dépend du goût, du caprice". Voilà qui n'est point si mal observé. Dans son acception la plus fréquente, on emploie ce mot pour désigner la manière de se vêtir, et spécialement, la manière de se vêtir du sexe féminin. Que ce soit alors un usage passager, là-dessus tous tombent d'accord. Qu'il dépende du goût, on en peut discuter ; du caprice, on ne le conteste guère. Goût et caprice sont deux facteurs qui entrent certainement pour une bonne part dans les fluctuations des modes incessantes de la mode féminine ou, pour parler plus exactement, des modes féminines. Il y en a d'autres encore, plus cachés, plus profonds, plus réels, par exemple l'appât du gain pour tous ceux que les modes enrichissent, la propagande d'immoralité et du dévergondage dont certains tireront un avantage, l'action néfaste des sociétés secrètes qui tentent la déchristianisation de la femme, enfin le Malin.

Une renaissance du paganisme

Si la race des filles d'Ève est capricieuse, le Malin toujours en quête de proies sait tirer parti de ses caprices. La crise d'immoralité qui sévit sur les modes féminines actuelles, a sa source profonde dans le naturalisme qui les inspire. Les modes accusent, dans notre société présente, une renaissance du paganisme. Et nos chrétiennes, qui sacrifient à la mode, ne s'aperçoivent pas qu'elles donnent une approbation implicite à cette philosophie matérialiste, qui aspire à devenir la religion des temps nouveaux, niant le dualisme de la chair et de l'esprit. Elles ne se doutent guère que le conflit qui se déroule sur le terrain des modes, est celui qui met aux prises deux civilisations et deux religions : la civilisation païenne et la civilisation chrétienne, la religion de l'athéisme et la religion de Jésus-Christ.

Dans cette campagne menée contre la modestie chrétienne se cache l'effort de Satan contre le Christ. L'exaltation de la nature, c'est la négation de la surnature ; le culte de la nudité, c'est la négation pragmatique de la beauté et de la supériorité de l'âme sur le corps ; la glorification de la chair et de ses instincts, c'est la négation de la chute originelle, qui a déclaré cet antagonisme radical, si bien décrit par saint Paul, entre la chair et l'esprit, et partant, la négation d'une désobéissance à un Dieu souverain Maître et Seigneur. Bref, c'est la négation de nos dogmes, de notre religion chrétienne. C'en est plus qu'il ne faut, certes, pour que les pasteurs vigilants, à qui a été confiée la garde des âmes, jettent le cri d'alarme. Le Pape et les évêques ont déjà élevé la voix contre l'indécence des modes afin d'attirer l'attention sur le danger que courent les âmes et la société dans cette crise de dévergondage qui se manifeste, en particulier, dans les modes actuelles.

Saint Thomas d'Aquin

Ne pensez pas que l'attitude extérieure de l'homme échappe au domaine de la moralité. Saint Thomas qui était un fin psychologue, s'est rendu compte de l'harmonie qui doit exister entre les sentiments intérieurs du cœur et les actes extérieurs du corps. Les uns et les autres doivent être réglés par la raison, et la vertu qu'il assigne pour ordonner l'extérieur de notre vie n'est autre que la modestie. Mais celle-ci ne règle pas seulement notre parole, notre démarche, nos gestes ; elle s'étend jusqu'à notre mise extérieure. Car notre façon de nous coiffer, de nous chausser, de nous vêtir, n'est pas indifférente à cette harmonie qui doit régner en tout l'homme. À ce titre, les modes qui ont la prétention de régler la mise extérieure, la coupe des cheveux, la forme des chaussures ou la longueur des vêtements, relèvent de la vertu de la modestie.

Saint Paul rappelait les femmes à la modestie dans leur tenue : "Que les femmes soient en vêtements décents, se parant avec pudeur et simplicité, sans... habits somptueux ; mais de bonnes oeuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. » (1 Timothée 11, 9-10). Quant aux Pères de l'Église, on sait les invectives que certains ont lancées, du haut de la chaire, à la face des mondaines.

Modes pernicieuses

Certaines modes sont pernicieuses, parce qu'elles sont de nature à faire appel aux instincts inférieurs, à exciter les passions sensuelles. C'est ce qu'on veut signifier en disant qu'elles sont provocantes.

On voit déjà qu'elles renferment un double péché : d'immodestie et de scandale. D'immodestie d'abord, puisqu'elles blessent cette vertu qui, selon saint Thomas, règle l'harmonie de nos gestes extérieurs, de notre attitude, de nos démarches, de notre vêtement, de tout notre extérieur en un mot, et y marque l'empreinte de la raison. De scandale ensuite parce qu'elles sont pour le prochain une pierre d'achoppement, une cause de ruine. Indécentes et scandaleuses, voilà la tare d'un grand nombre de modes qui tyrannisent le monde féminin, auxquelles sacrifient tant de personnes, de toute condition et de tout rang, même, hélas ! catholiques pratiquants, par inconscience, par entraînement, par légèreté, par vanité le plus souvent, parfois par sensualité, par dépravation, pour séduire...

On sera déjà en garde contre le danger présumé qu'offrent de soi les modes, si l'on remarque avec saint Thomas (q. 169, art.) 2), que l'ornementation de la femme provoque les hommes à la lascivité selon la parole des Proverbes, VII, 10 :"Voici qu'une femme vient à lui, parée comme une courtisane, à l'effet de séduire les coeurs."

Pourquoi nos chrétiennes s'habillent-elles comme des mondaines du siècles ? N'ont-elles pas des maîtres inspirés qui, sous la dictée du Saint-Esprit, ont tracé les règles de la modestie qui convient à leur sexe. Voici ce que dit saint Pierre :

"Femmes, tenez, non à la parure extérieure (ornements d'or ou ajustement des habits) mais à celle qui convient à une personne recueillie au fond du coeur ; cette parure impérissable d'un esprit doux et paisible est d'un grand prix aux yeux de Dieu. Ainsi se paraient les saintes femmes qui espéraient en Dieu et qui étaient soumises à leur mari. (1 Pierre, III. 3 à 5)."

C'est là, auprès des maîtres inspirés, et de leurs successeurs dans le gouvernement des fidèles et la conduite des âmes que nos chrétiennes doivent prendre leur inspiration et leur conseil, et non pas auprès des néo-païens dont le Dieu est Mammon, et qui pour gagner de l'argent, quand ce n'est pas pour des fins plus sataniques, n'ont cure du salut des âmes. — Extraits de « L'Ami du Clergé ».


Consignes précises sur la modestie

Le pape Pie XI

Voici un extrait d'un supplément de « Défense du Foyer » de novembre 1962 concernant la corruption des modes et des moeurs :

En 1930, en la fête de la Sainte Famille, le pape Pie XI prit la peine de donner des consignes précises, transmises à tous les évêques par la Sacrée Congrégation du Concile. Voici celles qui vous intéressent particulièrement :

"Que les curés et les prédicateurs profitent de toutes occasions pour multiplier, selon le conseil de l'Apôtre saint Paul (II Tim. IV, 2) instances et reproches, prières et réprimandes, en vue d'amener les femmes à porter des vêtements qui respectent la pudeur et qui soient à la fois l'ornement et la défense de la vertu. Ils avertiront les parents qu'ils ne doivent pas laisser porter à leurs filles des vêtements indécents.

"Que les parents se souviennent de l'obligation grave qui leur incombe à veiller à l'éducation avant tout religieuse et morale de leurs enfants ; qu'ils mettent un soin particulier à donner à leurs filles dès le jeune âge une instruction religieuse solide et à éveiller dans leur âme, par l'enseignement et leur exemple, un vif amour des vertus de modestie et de chasteté ; qu'à l'exemple de la Sainte Famille, ils veillent à former et à gouverner leur propre famille de manière que tous, au foyer, soient instruits et incités à aimer et à respecter la modestie.

"Que les parents interdisent à leurs filles les exercices publics et les concours de gymnastique. Si leurs filles se trouvaient dans la nécessité d'y assister, ils devront veiller à ce qu'elles portent des habits qui respectent pleinement la décence et ils ne leur permettront jamais de porter un costume inconvenant."

Sacrée Congrégation du Concile

La Sacrée Congrégation du Concile, dans sa lettre du 23 août 1928, donne les précisions suivantes :

"On ne peut considérer comme étant décent un vêtement dont le décolletage dépasse la largeur de deux doigts au-dessous de la naissance du cou ; un vêtement dont les manches ne descendent pas au moins jusqu'aux coudes, et qui descend à peine au-dessous des genoux. Indécents sont également les vêtements d'étoffes transparentes et les bas de couleur chair qui donnent l'illusion que les jambes ne sont pas couvertes."

À la suite de ces instructions, Mgr l'Évêque de Tarbes et de Lourdes, en 1930, priait instamment les Directeurs de Pèlerinages de rappeler aux pèlerins les instructions de l'Église sur la modestie chrétienne et d'ordonner aux prêtres célébrant dans son diocèse, et en particulier à Lourdes, de s'abstenir de donner la communion aux personnes dont les corsages seraient décolletés et dont les manches seraient insuffisamment longues...

Bien des évêques firent de même et l'on put voir, à la porte de beaucoup de nos églises, des affiches qui rappelaient les règles de la modestie chrétienne et interdisaient l'entrée du Lieu saint aux personnes insuffisamment vêtues.

Mais la guerre et le désordre qui s'en suivit firent que ces affiches, là où elles furent maintenues, furent de moins en moins prises en considération. À peine oserait-on maintenant faire une observation aux personnes qui pénètrent dans le Saint Lieu et s'approchent de la Sainte Table quasi en costume de plage ou en culotte masculine.

Prière et expiation

Il me semble que, dans ces conditions, ce que vous pouvez faire et devez faire, c'est d'abord de prier et d'expier vous-mêmes pour toute cette entreprise satanique de corruption et pour l'apathie de tant de chrétiens et de chrétiennes complices plus ou moins inconscients de ces ignominies.

L'immodestie a une double cause : d'une part, la soif de jouissance et l'aversion pour tout ce qui peut être une gêne ; d'autre part, la vanité, qui cherche à plaire, à attirer les regards et qui craint plus que tout la moquerie.

Paroles des Papes à méditer "Ce que Dieu vous demande, c'est de vous souvenir sans cesse que la mode n'est pas, ni peut être, la règle suprême de la conduite ; qu'au-dessus de la mode et de ses exigences, il y a des lois, des principes supérieurs et immuables qui ne sauraient être sacrifiés au gré du plaisir ou du caprice. » — Pie XII

"De nos jours, plus que jamais, la force principale des mauvais, c'est la lâcheté et la faiblesse des bons, et tout le nerf de Satan réside dans la mollesse des chrétiens." - Pie X

"Ô Marie, Étoile du matin qui dissipe les ténèbres de la sombre nuit, Nous avons recours à Vous avec grande confiance. Vitam praesta pura ; iter para tutum. Écartez de notre chemin les nombreuses tentations du goût mondain de la vie, soutenez les forces, non seulement de la jeunesse, mais de tous les âges, pareillement exposés comme ils le sont à la tentation du malin ». - Jean XXIII

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